Résistance Dunkerquoise: groupe Zéro-France.

 

 Origine du groupe Zéro-France

On considère généralement comme «fondateurs historiques» Joseph Dubar {Jean du Nord ou Jean de Roubaix) et Paul Joly (Caviar). Nés tous les deux en 1899, petits industriels tous les deux, Dubar et Joly ne sont pas de la même mouvance: Dubar est militant socialiste de longue date, Joly est plutôt orienté à droite. Mais tous les deux sont dès 1940 d'accord pour joindre leurs efforts dans la lutte commune.
Très doué pour la technique, Dubar s'installe d'abord comme contremaître ébéniste; en 1937, il
ouvre, avec sa femme, un petit atelier de bonneterie. Mobilisé au début de 1940 et affecté dans le Génie, il participe à la destruction des ponts fluviaux de Wasquehal et de Croix. Il se démobilise lui-même et devient de suite clandestin.
C'est ce que fait aussi Paul Joly, qui a été fait prisonnier à Dunkerque et qui s'évade. A ce moment, les deux hommes ne se connaissent pas encore. Mais ils veulent s'occuper de la même chose: l'aide à des militaires, surtout anglais, cachés dans la région. Nombreux sont les habitants du Nord, surtout dans l'agglomération Lille-Roubaix-Tourcoing, qui se consacrent dès l'été 1940 à ce travail dangereux. Encore faut-il évacuer les militaires vers la Grande-Bretagne. Et dans ce domaine comme dans d'autres, les services secrets britanniques en sont encore à la préparation d'une action systématique sur le continent. Toujours est-il qu'on sait assez vite dans le Nord qu'il existe des possibilités à Marseille.
On ignore à peu près tout de l'activité de Dubar et de Joly en 1940. Il est certain qu'ils ont évacué des militaires britanniques, mais on ne sait ni combien ni comment.
A Bruxelles, deux réseaux naissants s'occupent à cette époque de l'organisation des départs vers la France: ce sont les réseaux Zéro et Martiny-Daumerie.
Au début de cette phase d'activité, le réseau Dubar/Joly ne transporte que le courrier du réseau Zéro, avec lequel il entretiendra toujours des relations privilégiées. Fin 1941 s'y ajoute le courrier d'autres réseaux belges (Bravery) et, à partir de juin 1942, celui du réseau Bouclé. Plus tard, il transportera aussi le courrier de Zig, et pendant quelques semaines, en 1943, celui du réseau Marc.
A partir du printemps 1942, une certaine brouille s'installe entre Dubar et Joly. C'est une ntervention de Londres qui mènera à la séparation des activités des deux hommes.
Un nouveau réseau verra le jour en juillet 1942, suite au parachutage de Gérard Kaisin le 24 juin 1942. Il fonctionnera sous le nom de Zéro-France et prendra ses premiers départs avec Joly et une trentaine de ses collaborateurs.
"Zéro-France" 'était la filière française d'un réseau belge qui s'était donné pour mission d'assurer l'évacuation de soldats qui refusaient la captivité, d'aviateurs anglais qui partaient vers l'Espagne, ou l'Afrique du Nord. Comme le passage par la France du Nord était le plus accessible, Belges et Français s'étaient entendus pour organiser une filière identique.
Organisation autonome, le groupe français s'était fort décentralisé pour éviter les effets d'une répression brutale.

Zéro-France Dunkerque
Le noyau dunkerquois avait pour chef, J.-L. Delvallez, qui, bien vite, devait prendre la tête de l'O.C.M. dans le département. On entrait dans ce réseau grâce à des relations amicales ou professionnelles.
Ce réseau, à cette date, s'était engagé dans d'autres perspectives. Il faisait passer des juifs qui quittaient la zone rouge, des jeunes travailleurs qui ne souhaitaient pas travailler pour l'organisation Todt ou dans les entreprises réquisitionnées par les Allemands, faisait traverser la Colme, limite surveillée entre la zone super-interdite et la région interdite .
Il semble même que cette filière d'évasion et de correspondance fut utilisée pour permettre la "disparition" d'armes de l'armée française abandonnées, lors des combats du printemps 1940.
Jean Delvallez, "En quelques semaines sollicita et obtint, dans chaque grande gare, le concours d'un gradé auquel il avait exposé ce qu'il voulait et qu'il avait chargé de s'entourer eux-mêmes d'autres agents susceptibles d'obtenir les renseignements qui seraient demandés et, si le cas échéant, d'accomplir les actions qui s'avéreraient nécessaires."
Le réseau est fortement désorganisé par les Allemands en octobre 1943 et une seconde fois
début 1944, avec l'arrestation, en avril, de Delvallez, qui sera fusillé en septembre.

Quelques uns des résistants qui participeront au réseau Zéro-France.
BONPAIN René, Marie, Joseph [dit l’abbé Bonpain]
:Mme PETERS, une photographe
M. DELART, un pharmacien ;
M. LIÉNART, un boucher ;
Mlle BOUGELET, une fleuriste
famille RAOULT ;
de Mme FACHE, une assistante sociale ;
Mme DUBRUNFAUT, une fleuriste dont .
Hilaire Henri VANMAIRIS
.VANOOSTEN Raymond Léon Henri
Jean-Baptiste VICHERY (felix)
André WEENS

Article:  Les   Héros de la résistance Dunkerquoise 1940/1945

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