LES CORSAIRES ENFANTS DE DUNKERQUE
Il exista une véritable marine Dunkerquoise qui élabora par ses corsaires une tactique unique.
Elle est à la mesure de tous les efforts que firent les ennemis pour la détruire et anéantir la ville.
Dès la création de la course en 1567 nous voyons dans cette histoire éclater de brillants exploits et surgir des noms fameux.
A cette époque la plupart de ses habitants se livraient aux travaux de la pêche.
La pêche du hareng employait jusqu'à cinq cents busses. Le poisson, desséché et salé dans la ville avec beaucoup d'art, était fort estimé dans tous les pays de l'Europe : on préférait le hareng sauret de Dunkerque à celui des ports de la Hollande, de la France et de l'Angleterre. C'était d'ailleurs une pépinière de marins aussi exercés que résolus.
Il se formait alors une véritable marine dunkerquoise, armée soit par des particuliers, soit par l'échevinage. Destinée d'abord à protéger les busses ou bateaux de pèche du pays, elle ne pouvait tarder à prendre l'offensive contre les Anglais et les Hollandais.
Dunkerque voyait presque toujours ces corsaires revenir vainqueurs et chargés de butin.
Les chiffres suivants donnent une idée de l'importance des prises qu'ils faisaient dans leurs expéditions : dans l'espace de quarante années de guerre, les corsaires dunkerquois firent 44 750 prisonniers, prirent, brûlèrent ou coulèrent 4350 navires, et leurs prises produisirent 158 millions de livres.
Tous ces marins ont mérité les distinctions éminentes dont ils ont été honorés; elles étaient la récompense de leurs vertus guerrières et patriotiques.
Plusieurs d'entre eux furent tués dans les combats, d'autres y furent grièvement blessés, et quelques-uns préférèrent de mettre le feu aux poudres plutôt que de tomber vifs entre les mains de leurs ennemis; l'acharnement était porté si loin de part et d'autre, que l'on ne connaissait plus de bornes à la vengeance.
Dans le nombre de plus de quatre mille navires pris, détruits ou coulés, on compte plus de cent cinquante vaisseaux de guerre, dont quelques-uns portaient soixante-quatre canons.
La guerre de course finit par disparaître entre 1815 et 1840, après les guerres napoléoniennes. Elle sera officiellement condamnée par les nations européennes au traité de Paris en 1856.
La course à Dunkerque aura duré trois siècles.
Durant ces trois cents ans de course de très nombreux corsaires originaires de Dunkerque ce sont crées, par leurs exploits, une formidable réputation, mais de tous ces corsaires JEAN BART reste le plus grand.
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Les illustres corsaires « enfants de Dunkerque »
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