Résistance Dunkerquoise: Réseau EVASION.
Le réseau EVASION
En avril 1942, l’antenne de la GFP (Geheime Feld Polizei), sise à la Villa Duflos, à
l’angle de l’avenue de la Mer et de la rue de Tourcoing à Malo-les-Bains, démantela le groupe du réseau « Évasion », en relation avec le lieutenant anglais Harry Wallcott, dont la tête était mise à prix (500 000 reichsmarks). Des affiches montrant la photo de cet officier, furent placardées. Le groupe rassemblait, abritait et organisait l’évasion de Britanniques. Ses membres étaient :
Maurice Blanckaert, employé au dépôt SNCF de Coudekerque-Branche, demeurant rue Sainte Barbe, fils de Louis Blanckaert, ancien conseiller municipal de Dunkerque et père de Serge Blanckaert qui fut chef d’édition à la Voix du Nord
Raymond Finot, vingt-sept ans, demeurant 77, rue de l’Hôtel de Ville à Malo-les-Bains;
son cousin Auguste Finot, vingt-deux ans, fils de bouchers, rue Félix Faure à Grand-Fort-Philippe
Robert Pruvost, employé à la mairie de Grand-Fort-Philippe, fondateur et secrétaire de la Société Sportive Olympique;
sa mère, Raymonde Pruvost, commerçante (café-hôtel) place d’Abondance à Dunkerque.
Robert Pruvost comparut devant un tribunal militaire en Allemagne et fut condamné à mort. Il fut décapité dans l’enceinte de la prison de Dortmund. La ville de Grand-Fort-Philippe a commémoré son souvenir en attribuant son nom à un de ses boulevards, ainsi qu’à une salle.
Maurice Blanckaert mourut d’épuisement, en décembre 1943, à la prison de Sonnenburg (Allemagne orientale) où se trouvait également Auguste Finot.
Le 22 décembre 1978, le conseil municipal de Dunkerque décida d’attribuer le nom du premier à une résidence, boulevard Paul-Verley.
Raymonde Pruvost et Auguste Finot purent être rapatriés en 1945. La première mourut en 1973, Auguste Finot vécut à Malo.
Arrêté également, Raymond Finot fut étranglé (selon le certificat du docteur Félix Vautrin) le 4 mai 1942 à Malo-les-Bains, au 25 avenue de la Mer, dans l’une des cellules de l’antenne de la GFP.
Son corps fut transporté au domicile de ses parents, au 77 rue de l’Hôtel-de-Ville, à Malo.
Raymond Finot obtint la médaille militaire et la croix de guerre, à titre posthume.
Son nom figure sur la plaque commémorative de la rue des Fusillés, à Dunkerque, et a été donné à une résidence, rue de Kerguelen, à Dunkerque (Nord).
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