FORT MARDYCK CONCESSION ROYALE " Administration de la concession"
La concession fut crée par la volonté de Louis XIV dans un but d'intérêt général, celui de fournir une pépinière de marins intrépides à la France.
Reprise et formalisée dans l’ordonnance royale du 3 septembre 1785 l’administration de la concession repose essentiellement sur les bases suivantes: le territoire de Fort-Mardyck appartient aux marins pêcheurs, et le dit territoire ne pourra être occupé, que par des gens qui, par leur seule résidence, deviendront sujets aux classes c'est-à-dire à l’inscription maritime.
Ce territoire est administré par des receveurs et une commission syndicale. Celle ci constituée par cinq membres élus par tous les marins pêcheurs âgés de 21 ans chefs de famille ou de maison, et jouissant de leurs droits civils et politiques. La commission syndicale est renouvelable par cinquième.
Les fonctions principales de la commission syndicale sont :
-de surveiller la gestion des receveurs ;
-de conserver à l'abri de toute usurpation les biens de la concession. (Règlement de l'association des marins pêcheurs de Fort-Mardyck, approuvé par L'autorité préfectorale à Lille le 5 novembre 1847). Dès que Fort-Mardyck devint définitivement commune, la commission Syndicale se recruta parmi les membres du conseil municipal. Toute famille de marins pêcheurs, nés, s'établissant, et demeurant à Fort-Mardyck, et dont le mari figure sur les registres de l’inscription maritime reçoit une parcelle de ce territoire en usufruit par la commission syndicale.
Les concessionnaires ne pourront concéder qu'à leurs enfants les parcelles de terre qu'ils occupent et dans aucun cas la parcelle cédée ne pourra être scindée.
Le Fort-Mardyckois n'a droit à ses 22 ares qu'au moment de son mariage. La Fort-Mardyckoise qui se marie avec un étranger y a droit également, mais à la condition expresse que son mari soit marin classé et vienne demeurer à Fort Mardyck. Ainsi le veut le traité conclu avec Louis XIV.
Seul, le marin peut posséder une maison. Les hommes qui ne sont pas marins ne peuvent être que locataires.
Le territoire donné par Louis XIV est divisé en deux lots bien distincts.
Le premier lot relativement fertile (salines) destiné aux futurs concessionnaires, est loué à des cultivateurs. Le prix du loyer sert en partie à payer les droits pour le territoire de la concession ; l'excédent forme un fond de réserve sans destination fixe.
La caisse, ainsi constituée se transforme, suivant les circonstances et les indications, en caisse de naufrage, caisse de secours, caisse d'établissement, caisse de retraite, etc.
Ils servirent également à payer les écoles et l'église.
Le second lot, composé de dunes incultes et stériles, reste vague. Primitivement chaque famille pouvait s'en attribuer la quantité qu'elle jugeait bon à la condition toutefois de la défricher et de la cultiver. Mais l'expérience n'ayant pas tardé à montrer que la quantité de terrain la plus rémunératrice, étant donné les loisirs restreints d'une famille de pécheurs, était celle qui se limitait à 22 ares.
. Le Fort-Mardyckois ne peut être dépossédé de sa terre quoi qu'il arrive, il peut en faire tout ce que bon lui semble et même la louer, mais il n'en est que le concessionnaire à vie, le vrai propriétaire, c'est l'association.
Tels sont les avantages directs que l'Association fournit à ses membres, pour les résumer :
- Participation en cas de besoin à une caisse sans destination fixe et, de ce fait, de toute destination.
- Concession de 22 ares de terrain pour les couples arrivants sous réserve des conditions citées précédemment.
- Concession de ces 22 ares au moment du mariage ;
A ces avantages directs peuvent s’ajouter des avantages indirects,
- Nourriture strictement nécessaire assurée : pêche et terrain à cultiver.
- Possession d'une maisonnette;
Le Fort-Mardyckois, emploie ses loisirs à cultiver son jardin, et il est aidé en cela par sa femme et ses enfants. Or, ce travail supplémentaire, qui ne coûte rien et qui est presque un agrément, donne des légumes pour toute la famille. Le jardin permet de nourrir des poules qui donnent des œufs, une chèvre qui donne du lait, des lapins et quelquefois un porc qui donne sa chair. Le jardin assure donc l'indispensable, il fournit même un excédent avec lequel les épouses vont faire quelque argent à Dunkerque.
Les jardins produisent tous les légumes et en particulier les petits pois et les pommes de terre.
Presque toutes les familles de Fort-Mardyck, arrivent, après quelques années, à posséder une maisonnette et cela, malgré les enfants qui arrivent toujours très nombreux, car les parents n'ont nul souci pour leur établissement : la mer et l'Association y pourvoient.
Tout marin qui quitte la commune perd ses droits au bout d'un an, droits qu'il peut recouvrer par un nouveau domicile.
C’est sur un modèle similaire que furent mis en place les jardins ouvriers.
Ce territoire est administré par des receveurs et une commission syndicale. Celle ci constituée par cinq membres élus par tous les marins pêcheurs âgés de 21 ans chefs de famille ou de maison, et jouissant de leurs droits civils et politiques. La commission syndicale est renouvelable par cinquième.
Les fonctions principales de la commission syndicale sont :
-de surveiller la gestion des receveurs ;
-de conserver à l'abri de toute usurpation les biens de la concession. (Règlement de l'association des marins pêcheurs de Fort-Mardyck, approuvé par L'autorité préfectorale à Lille le 5 novembre 1847). Dès que Fort-Mardyck devint définitivement commune, la commission Syndicale se recruta parmi les membres du conseil municipal. Toute famille de marins pêcheurs, nés, s'établissant, et demeurant à Fort-Mardyck, et dont le mari figure sur les registres de l’inscription maritime reçoit une parcelle de ce territoire en usufruit par la commission syndicale.
Les concessionnaires ne pourront concéder qu'à leurs enfants les parcelles de terre qu'ils occupent et dans aucun cas la parcelle cédée ne pourra être scindée.
Le Fort-Mardyckois n'a droit à ses 22 ares qu'au moment de son mariage. La Fort-Mardyckoise qui se marie avec un étranger y a droit également, mais à la condition expresse que son mari soit marin classé et vienne demeurer à Fort Mardyck. Ainsi le veut le traité conclu avec Louis XIV.
Seul, le marin peut posséder une maison. Les hommes qui ne sont pas marins ne peuvent être que locataires.
Le territoire donné par Louis XIV est divisé en deux lots bien distincts.
Le premier lot relativement fertile (salines) destiné aux futurs concessionnaires, est loué à des cultivateurs. Le prix du loyer sert en partie à payer les droits pour le territoire de la concession ; l'excédent forme un fond de réserve sans destination fixe.
La caisse, ainsi constituée se transforme, suivant les circonstances et les indications, en caisse de naufrage, caisse de secours, caisse d'établissement, caisse de retraite, etc.
Ils servirent également à payer les écoles et l'église.
Le second lot, composé de dunes incultes et stériles, reste vague. Primitivement chaque famille pouvait s'en attribuer la quantité qu'elle jugeait bon à la condition toutefois de la défricher et de la cultiver. Mais l'expérience n'ayant pas tardé à montrer que la quantité de terrain la plus rémunératrice, étant donné les loisirs restreints d'une famille de pécheurs, était celle qui se limitait à 22 ares.
. Le Fort-Mardyckois ne peut être dépossédé de sa terre quoi qu'il arrive, il peut en faire tout ce que bon lui semble et même la louer, mais il n'en est que le concessionnaire à vie, le vrai propriétaire, c'est l'association.
Tels sont les avantages directs que l'Association fournit à ses membres, pour les résumer :
- Participation en cas de besoin à une caisse sans destination fixe et, de ce fait, de toute destination.
- Concession de 22 ares de terrain pour les couples arrivants sous réserve des conditions citées précédemment.
- Concession de ces 22 ares au moment du mariage ;
A ces avantages directs peuvent s’ajouter des avantages indirects,
- Nourriture strictement nécessaire assurée : pêche et terrain à cultiver.
- Possession d'une maisonnette;
Le Fort-Mardyckois, emploie ses loisirs à cultiver son jardin, et il est aidé en cela par sa femme et ses enfants. Or, ce travail supplémentaire, qui ne coûte rien et qui est presque un agrément, donne des légumes pour toute la famille. Le jardin permet de nourrir des poules qui donnent des œufs, une chèvre qui donne du lait, des lapins et quelquefois un porc qui donne sa chair. Le jardin assure donc l'indispensable, il fournit même un excédent avec lequel les épouses vont faire quelque argent à Dunkerque.
Les jardins produisent tous les légumes et en particulier les petits pois et les pommes de terre.
Presque toutes les familles de Fort-Mardyck, arrivent, après quelques années, à posséder une maisonnette et cela, malgré les enfants qui arrivent toujours très nombreux, car les parents n'ont nul souci pour leur établissement : la mer et l'Association y pourvoient.
Tout marin qui quitte la commune perd ses droits au bout d'un an, droits qu'il peut recouvrer par un nouveau domicile.
C’est sur un modèle similaire que furent mis en place les jardins ouvriers.
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