DUNKERQUE ET LA PECHE A LA BALEINE

 


Les Baleiniers Dunkerquois
 S'il se créa  plusieurs compagnies françaises dans les premières années du XVIIe siècle pour aller pêcher la baleine, il s'en forma également au port de Dunkerque, qui se trouvait alors sous la domination d'Espagne. Les Français, d'ailleurs, eurent leur part de cette initiative. 
1596- deux capitaines hollandais T. Hendrick Hemskerke et J. Cornelis van Ripp, qui avaient Willem Barentz (explorateur) pour pilote, découvraient le Spitzberg (Norvége). 
1608- la «Company of the Moscovia merchants» envoya des navires dans ces parages, et depuis lors, d'année en année, les Anglais vinrent y chasser la baleine et autres cétacés. 
1612- surgissent des entreprises rivales: un Hollandais, Willem Van Muyden, arrive avec deux navires ; presqu'en même temps, on voit apparaître dans les mers boréales un bâtiment de Biscaye(Espagne), d'autres d'Amsterdam, de Saardam, d'Enkhuysen, de Bordeaux, de la Rochelle, aucun  Espagnols de Saint Sébastien mais  aussi des Dunkerquois. 
1613- au mois de juin le basque Mignet de Haristiguy, commandant la Grâce-de-Dieu, de 600 tonneaux, trouve dans la rade de Bell Sond deux navires de Dunkerque. Ces derniers ne l'autorisent à faire sa pêche qu'à condition de leur remettre la moitié de ses captures, et de pourchasser avec eux les Anglais. 
Mais l'avantage passe au camp de ces derniers une petite escadre de sept vaisseaux de guerre de la Moscovia Company, dont l'amiral le Tigre, porte vingt et un canons, paraît dans ces eaux. Haristiguy se plaint à eux de la violence que lui ont faite les Flamands. Le Tigre enlève alors, une pinasse de Dunkerque, en répartit l'équipage sur les navires de sa compagnie, puis chasse l'autre bâtiment dunkerquois de Green-Harbour ; après quoi il poursuit encore un navire basque, et un bordelais. 
1614- tandis que le roi de Danemark faisait connaître au roi de France la défense qu'il édictait de pêcher la baleine aux côtes de Norvège, d'Islande et des îles Féroë , les Hollandais naviguent en force au Spitzberg, avec quatre vaisseaux de guerre de quarante canons,, et quatre grands bâtiments pour la pêche. Ils sont cette fois les maîtres de la situation. Il ne semble pas qu'ils aient particulièrement inquiété les baleiniers dunkerquois, dont le capitaine était Foppe Geertzen. 
Un anglais nommé Jean de Clerck qui était venu s’établir a Dunkerque, équipa quelques navires qu’il envoya sous la conduite de ce capitaine fort expérimenté à la pêche à la baleine.
Cette activité faisait le principal trafic du port et le nombre de navires à cet effet était très étonnant.
1615- L’importante rentabilité de ses pêches incita Jean de Clerck à armer 7 navires, ce qu’il fit également en 1616.
1617- il n'en va pas de même cette année. Sept baleiniers avaient quitté le port de Dunkerque, pour le compte d'une compagnie moitié flamande, moitié française, à la tête de laquelle figuraient Jean de Clerc, marchand anglais résidant à Dunkerque, et Abraham Lesturgeon, marchand demeurant à Rouen. Les Dunkerquois établissent leur croisière dans les parages de l'île Jean Mayen, leur pêche s'annonce fructueuse, quand les Hollandais l'interrompent, et les contraignent à regagner leur port, au grand dam de leur compagnie, qui ne sera indemnisée de cette perte que plus tard. 
Les Hollandais envoient désormais seize bâtiments chaque année dans les mers boréales, ils en tirent   de gros profits. Ils pratiquent     la pêche des grands cétacés avec l'aide des bannis de Biscaye. 

 1632- en juillet Un transfuge dunkerquois passé à leur service, Jacob Janssen, chasse du Spitzberg le basque Vrolicq. 
1648- presque tous les navires de la « Compagnie parisienne pour pêcher à la baleine » sont détruits après douze heures de combat par une flotte d'Espagne. 
Quant aux Dunkerquois, il semble bien qu'après l'insuccès de la campagne de 1617, ils n'ont pas renouvelé la tentative. D'ailleurs, la trêve de douze ans (1609-1621) n'allait pas tarder à expirer. Les mesures de clémence envers les bannis de Biscaye passés au service des baleiniers hollandais, préconisées auprès du gouvernement espagnol, ne devaient offrir qu'une efficacité douteuse. Les corsaires Dunkerquois trouvent plus expéditif et plus fructueux, au lieu de pêcher la baleine, de pêcher les pêcheurs de baleines. Admirablement renseignés sur les allées et venues des flottes hollandaises ils guettent le retour de celles qui reviennent du Nord, chargées de fanons et d'huile de baleine, et les raflent l'une après l'autre. 
1690- Jean Bart n'a pas oublié cette tradition: pendant la dernière quinzaine d'août, croisant au large d'Héligoland et monté sur l’Alcion, il rançonne une dizaine de baleiniers hambourgeois au fur et à mesure de leur arrivée, alors qu'ils croyaient toucher au port en sécurité. 
Il est donc établi que dès la découverte des terres boréales les navigateurs dunkerquois, profitant du répit que leur accorda la trêve au cours de la longue et rude guerre qu'ils soutinrent pendant quatre-vingts ans contre les Provinces-Unies, furent au nombre des marins hardis qui exploitèrent ces régions glacées. S'ils n'y connurent pas toujours le succès, c'est qu'il leur fallut céder à la force. 
1700- Ils renouvelèrent la tentative, pendant la paix. Elle ne fut guère heureuse. L'armateur Davery en eut de grandes difficultés. Pontchartrain engageait Yergier, commissaire de la Marine et président de la Chambre de Commerce, à exciter les négociants dunkerquois à se lancer dans cette voie. L'exemple de Davery ne les y encourageait pas. La Chambre de Commerce adressa, par l'entremise de Piécourt, son agent en Cour, un Mémoire au ministre à ce sujet ; elle entrait dans ses vues, mais énumérait les privilèges qu'il serait nécessaire d'accorder aux armateurs que tenterait la pèche des baleines, pour leur permettre de concurrencer les Hollandais. La guerre recommença peu après; ces projets ne purent avoir de suite que beaucoup plus tard. 
1777- en novembre M. Aget, négociant à Dunkerque, avait expédié, à titre d’essai, pour la pêche du cachalot sur les côtes du Brésil, au Sud de la ligne équinoxiale, un brigantin de 420 tonneaux, nommé « la Nouvelle-Entreprise », ayant à bord 14 hommes d’équipage, des vivres pour neuf mois et 340 futailles pour y loger les produits de la pêche. Toutes les mesures étaient parfaitement prises, mais le navire n'obtint que de pauvres résultats. Après une longue et périlleuse navigation pour éviter les croisières anglaises, il rentra au port le 17 Juin 1778, au moment même où il n’était plus question que de la guerre. La cargaison se composait de 5 poissons, 420 barriques d’huile et 20 autres de spermaceti. Ce n’était pas merveilleux et l’on sût aussitôt que le défaut de réussite de ce voyage ne devait s’attribuer qu’à la mésintelligence qui avait régné entre le capitaine et le sieur Grennell, anglo-américain, chargé de la conduite de la pêche. M. Aget avait perdu de l’argent dans son infructueuse tentative, et, comme il avait l’espoir que le gouvernement lui tiendrait compte d’un armement qui, au cas de succès, eût offert une nouvelle branche au commerce maritime, il adressa, par l’entremise des officiers de la Chambre de Commerce dévoués à ses intérêts, une supplique à M. de Caumartin, afin d'obtenir une indemnité du Trésor; mais les inextricables embarras que soulevait la guerre fit oublier cet objet, et M. Aget en fut pour ses pertes.
1784-  quatre navires furent armés :
 Le « Calonne », capitaine Thubael Gardner ; 
Le « Chardon v, capitaine John Most ; 
Le « Maréchal de Caslries », capitaine Paul Coffin ; ' 
Le « Comte de Vergennes », capitaine Richard Coffin. 
Le premier prit la mer le 1er octobre 1784: les trois autres partirent le 11 octobre. A bord de chacun d'eux, le capitaine, le second et six matelots étaient étrangers ;- le reste de l'état-major el de l'équipage se composait de 14 français : en tout 22 hommes. Les navires étaient d'anciennes goélettes de 150 à 200 tonneaux qui, jusqu'alors n'avaient fait que le cabotage. Le « Chardon » était une prise anglaise de 180 tonneaux.
Les quatre navires firent voile vers la côte du Brésil.
La flottille revint à Dunkerque, le 31 juillet 1785, Seul le «Comte de Vergennes » continua sa pêche, el ne rentra à Dunkerque que le 25 janvier 1787.
Les trois navires rentrés en juillet 1785 ne rapportaient presque rien, et ramenaient leurs équipages décimés par le scorbut. A bord du « Chardon » notamment, 16 personnes sur 22 étaient atteintes de cette cruelle maladie, et un officier français en était mort trois jours avant l'arrivée du bâtiment à Dunkerque.
Pendant que cette flottille  faisait sa croisière  dans  les mers du Sud, deux autres navires de fort tonnage  se dirigeaient vers le Groenland à la recherche des baleines. C'était le « Louis XVI », vaisseau de 500 tonneaux, monté par 65 hommes, dont 27 Américains, et la « Marie-Antoinette», vaisseau de 418 tonneaux, monté par 55 hommes. Le succès de la pêche ne fut pas plus grand dans les mers arctiques que sur les côtes du Brésil ou de la Plata (Argentine).
1785- il avait été fortement question de reprendre la pêche de la baleine, mais sous d'autres conditions que celles qui avaient régi les armements faits en 1784 et dont l'issue avait été assez mauvaise. 
Six navires furent encore expédiés sur les côtes du Brésil et de la Plata.  Le  « Louis XVI » et la « Marie-Antoinette » repartirent pour le Groenland et le détroit de Davis (au Nord du Canada). Ils étaient toujours commandés par des Anglais ou par des Américains de l'île de Nantucket, sauf la « Marie-Antoinette » qui avait pour capitaine un Dunkerquois nommé Fourmentel. Les équipages étaient mélangés de Français et d'étrangers. 
Le résultat fut loin d'être brillant. Le « Chardon », par exemple, ne rapporta de sa croisière que 18 tonnes d'huile de cachalot. Le « Calonne », après avoir battu les mers d'Islande du 15 mars au 9 août, ne harponna qu'une seule baleine que le mauvais temps l'obligea à abandonner. Le «Louis XVI », parti de Dunkerque le 14 mars 1786 pour le Groenland sous le commandement du capitaine anglais Thomas Carpin, revint au port le 27 août 1786 sans avoir vu une seule baleine. Sa pêche consistait en 500 loups marins et une petite baleine blanche qu'il avait trouvée morte. Il avait perdu deux hommes de son équipage tombés à la mer. 
Au contraire, la « Marie-Antoinette » commandée par le Dunkerquois Fourmentel, ramenait trois baleines, et en avait harponné deux autres perdues dans les glaces. La comparaison était donc toute à l'avantage du capitaine français. 

Les Nantuckois 
L'ile de Nantucket est située sur la côte Orientale des Etats-Unis, et appartient à l'état du Massachusets. Entourée d'une mer poissonneuse, elle était habitée au XVIIIe siècle par une population de quelques milliers d'habitants, vivant presque uniquement du produit de la pêche. Les Nantuckois avaient acquis une grande habileté dans la chasse à la baleine; ils n'avaient pas leurs pareils comme harponneurs et mieux encore que les Norvégiens ils savaient dépecer un cachalot, fondre la graisse, préparer les huiles, conserver les fanons. 
La guerre de l'Indépendance ferma le marché de Londres aux huiles américaines, et divers états de la confédération, pour protéger leurs nationaux, imposèrent des droits d'importation très élevés sur les produits de l'île Nantucket. 
Privés de débouchés, ne trouvant plus à écouler leurs huiles sous leur pavillon d'origine, les Nantuckois cherchèrent protection sous un autre drapeau. C'était l'époque où les Dunkerquois, désireux de reprendre la tentative d'armement baleiner qui avait échoué en 1777, sollicitaient l'autorisation de confier leurs navires à des capitaines étrangers expérimentés 
Des relations s'établirent entre la Société d'armement Aget-Kueny-Coffin et quelques capitaines nantuckois. Trois d'entre eux, obtinrent du Roi, en 1784, la permission de commander sous pavillon français. Ils  s'appelaient : Thubael Gardner, Richard Coffyn et Paul Coffyn. 
Les baleiniers quakers s’étaient parfaitement intégrés à la population dunkerquoise où leur religion était cependant totalement inconnue. Le protestantisme calviniste s’était implanté dans la région dunkerquoise dès 1534 mais personne n’avait jamais vu ces hommes entièrement vêtus de noir et portant un large chapeau de même couleur, la Bible sous le bras, et qui ne se réclamaient d’ailleurs pas du calvinisme mais revendiquaient une indépendance et la liberté de penser.
Quoi qu'il en soit, les quelques capitaines qui commandèrent les expéditions de 1784 et de 1785 décidèrent leurs compatriotes à émigrer dans un pays où l'accueil était si cordial.  
le capitaine Thubael Gardne fut un des  premiers Nantuckois qui vinrent prendre le commandement des baleiniers de Dunkerque. Son exemple était plus éloquent que tous les pourparlers en faveur de l'émigration. Un riche Nantuckois, nommé Rotch, fit les démarches nécessaires pour aplanir toutes les difficultés ; l'armateur dunkerquois Coffin avança une partie des frais nécessaires, et l'installation des émigrants fut préparée par les soins de la Marine. 
Les pêcheurs nantuckois arrivèrent à Dunkerque avec femmes et enfants. On les fit camper dans les Magasins qui avaient été précédemment occupés par les troupes. 
Ces émigrants nantuckois étaient, en majeure partie, de simples matelots, et il n'y avait parmi eux que trois armateurs ayant une certaine surface. 
 Les trois armateurs de 1788 furent suivis de quelques autres, et en 1790 on comptait en notre ville six ou sept armateurs nantuckois.  
L'arrivée des Nantuckois fut cause du développement considérable que prit l'armement à la baleine à partir de 1787. Avant eux, Dunkerque avait péniblement équipé six navires par an. 
1787- Dunkerque compte quatorze navires pour la pêche à la baleine. 
1788- comme l’année précédente  quatorze feront campagne.
1789- quinze bâtiments  quittèrent Dunkerque. Un essai de pêche fut même tenté sans succès dans la Méditerranée par le sloop « Benjamin », qui continua sa campagne sur les côtes d'Afrique où il rencontra beaucoup de cachalots ; mais il eut si mauvais temps qu'il ne put en prendre qu'un seul. 
1790- c’est dix-huit navires qui prendront la mer pour la campagne à la baleine.

Malgré leur mérite, les Nantuckois auraient eu quelque peine à réussir sans l'appui que l'Etat leur prodigua sous forme de subventions et de primes. On leur accorda d'abord la faveur de porter le pavillon français, bien que les propriétaires, les capitaines et la plus grande partie des équipages de leurs navires fussent étranger!  Puis on leur alloua une prime de 50 livres par tonneau de jauge et par campagne.  
On donnait ainsi aux Nantuckois un monopole de fait, si bien que les négociants français   qui désiraient armer eux aussi pour la pêche à la baleine, devaient, en fournissant de nombreuses garanties, solliciter humblement la faveur de jouir des avantages accordés en France aux Nantuckois.  Mais on ne la leur refusa pas.
Les armateurs Dunkerquois, rivalisèrent avec les Nantuckois et expédièrent leurs navires à Islande, au Groenland, au Brésil, au Cap de Bonne-Espérance, et même à Madagascar. 
Une fabrique de bougies faites avec le blanc de baleine s'établissait en Basse-Ville.
L’armement baleinier se serait peut-être définitivement implanté à Dunkerque si la Révolution ne l'en avait empêché.
1791-  treize navires participent encore à la campagne baleinière.  
1792-  les Nantuckois n’arment plus que 3 navires.
1793- les deux seuls navires nantuckois expédiés pour la pêche à la baleine, partirent en arborant le pavillon américain.
L’implantation des Nantuckois s’arrête là.

La pêche à la baleine après la révolution
1803- (an XI) Trois navires furent armés pour la pêche à la baleine dans les mers du sud.
« L’Edouard », « l’Espérance », « le Christophe Colomb. »
Tous trois, furent commandés par les derniers Nantuckois demeurés à Dunkerque.
Le premier de ces navires par suite de diverses avaries, fut condamné pour innavigabilité et démoli peu de temps après à New-Bedford. Les deux autres,   furent capturés par les Anglais  et conduits à Ste-Hélène puis, de là, à Londres.
L'expédition se termina donc lamentablement. Et Il faut attendre jusqu'en 1820 pour trouver une nouvelle tentative d'armement baleinier.
1820-  Conformément à l'Ordonnance royale du 14 février 1819, tout l'équipement, tous les instruments de pêche, canots, lignes, ustensiles divers avaient été fabriqués en France. Les équipages mêmes étaient entièrement français. Pour ce nouvel essai, les deux navires firent voile en avril  pour les mers du Sud et rentrèrent au port le 13 septembre de la même année, sans n’avoir obtenu aucun résultat. Le «Harponneur» n'avait pas vu une seule baleine. Et, quant à «l’Aimable Nanette », elle ne ramenait que deux tonnes d'huile de baleineaux qu'elle avait réussis à capturer. Cet essai n'eut malheureusement aucun succès.
Durant les Douze années qui suivirent, les armateurs dunkerquois, découragés par tant d'échecs successifs ne renouvelèrent pas leurs tentatives.
1832- 3 bâtiments furent armés vers les mers du sud.
« l’Atlas » « le Clio » et  « l’Aigle » qui fut perdu corps et biens  au large des côtes de Barbaries (Afrique du Nord) après avoir capturés plusieurs baleine.
1833- 5 nouveaux navires prirent la mer : « le Dunkerquois », « le Jean-Bart », « la Terre de Feu », « le Renard » et « le Tourville »
La pèche ne fut pas fructueuse et l'on vit revenir au port l'un après l'autre, ramenant leurs cales presque vides, tous ces navires partis pleins de confiance.
1835- les Sept navires de la flottille Dunkerquoise participent à la campagne. L’opération  qui dura pour certain deux ans, fut mauvaise au niveau commercial. 
1836- « le Tourville » embarqua des Ecossais expérimentés, cette mesure n’empêcha pas une campagne désastreuse.
1837- Un à un à partir de cette année les navires baleiniers renoncent à la pêche pour entreprendre la navigation au long court.
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