DES DOCKERS CHINOIS A DUNKERQUE 1917/1918

En 1918 la plus grande partie des déchargements est faite par des Chinois encadrés d'Anglais.
Peu de dockers civils y sont employés.
C’est plus de 4000 chinois qui en 1918 sous le commandement britannique œuvrent aux manutentions sur le port.
Ils arrivent à Dunkerque dès avril 1917, interdits de tout contact avec la population ils sont logés à la samaritaine dans le camp anglais.
En juillet 1917 un train débarque 800 travailleurs chinois au mole 1 en renfort des effectifs déjà présents. Certains sont employés à l’usine des Dunes ou l’on réalise des matériels d’artillerie.

De nombreuses de ces ouvriers sont décédés victimes des bombardements.
A Ruminghem ils sont 75 dont une quarantaine venant de saint Pol-sur-mer a être inhumé au cimetière Chinois. D’autres sont enterrés au cimetière militaire anglais de Dunkerque. 
Du côté des Britanniques, par manque de main-d’œuvre, la question du recrutement des travailleurs chinois a été envisageait  durant l’été 1916 à la condition que l’utilisation de cette main-d’œuvre soit faite sur le sol français.
Le 14 août, les Britanniques ont informé Aristide Briand, alors Président du conseil, de leur intention de recruter de la main-d’œuvre chinoise.
Le contrat de ces travailleurs (beaucoup plus stricte  que le contrat des ouvriers employés par la France) était le suivant :
La durée du contrat était de trois ans, mais prévoyait que l’engagement pouvait être résilié au gré de l’employeur au bout d’un an.
Les travailleurs chinois des Britanniques avaient tous le même type de contrat. Ce contrat est limité aux questions pratiques :
-comme l’âge des recrues (20-40 ans),
-l’alimentation fournie,
-le salaire (1 franc pour les non qualifiés, 1 franc 50 pour les ouvriers spécialisés),
-la garantie de ne pas participer aux travaux militaires,
-de rester à une distance minimum de 16 kilomètres du front.
Ce contrat restait volontairement vague sur certains points, par exemple sur le type de travail, et les questions de la protection des droits des ouvriers.
La durée du travail était de sept jours sur sept, 10 heures par jour sans jour de repos (sauf quelques jours accordés pour les jours fériés chinois). La proximité du front a fait qu’il est arrivé que certains membres du CLC combattent contre les Allemands ou subissent des bombes allemandes.
Les premiers départs du (CLC Chinese Labour Corps) pour la France ont eu lieu en janvier 1917. Jusqu’en mars 1918, les départs ont été assez réguliers. Le nombre total de CLC recrutés par les Britanniques s’est élevé à environ 94 000.
Les travailleurs recrutés ont tous subi un examen médical dans le seul but de choisir des hommes forts et en excellente santé physique. La sélection était sévère. 
 Durant la première guerre mondiale environ 100 000 Chinois furent recrutés par les Britanniques et près de 40 000 par les Français. Ils furent employés uniquement sur le sol français.
-les premiers aux tâches logistiques à l’arrière des troupes anglaises,
 
-les seconds plus généralement au service de l’économie de guerre.
Du côté français dès 1916 Les discussions avec le gouvernement chinois qui durèrent plusieurs mois  furent finalement entérinées par les deux gouvernements. Au terme d’un long périple, un premier contingent de presque 1 700 travailleurs chinois arriva à Marseille le 24 août 1916.
Pour les britanniques, le recrutement ne débuta quand 1917. Les Chinois, acheminés jusqu’au Havre, étaient ensuite affectés à des dépôts parfois immenses, à l’arrière des troupes. Ils remplirent presque exclusivement des tâches logistiques (déchargement des munitions, réparation des routes et des tranchées, désobusage à la fin du conflit…).

Ce fut pour tous une expérience souvent difficile. 
Après la guerre environ 2000 des travailleurs chinois employés par la France    ont formé la première communauté chinoise de France, regroupée sur Paris.
Durant  cette période la Russie recruta 200000 ouvriers chinois.

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