LA TABLES DES PAUVRES A DUNKERQUE /1794
la Table des pauvres
La
première mention rencontrée de la table des pauvres de Dunkerque est
dans un testament, daté du lendemain de la fête de saint Clément,
c'est-à-dire du 24 novembre 1273, Adam de Mardike léguait cinq sols,
somme assez importante pour l'époque eu égard à la valeur de l'argent, à
la Table des pauvres de Dunkerque, et faisait à diverses paroisses
environnant des largesses du même genre. (annexe de l’histoire de
Zuycoote de Raymond de Bertrand)
A cette époque toutes les communes de la Flandre avaient une Table des Pauvres.
L’expression « table des pauvres » désignait le meuble placé près de la porte de l’Église à l’usage des distributions.
Cette institution était dirigée par le Maître de la Table des Pauvres, ou encore maître pauvrisseur. Dans les localités importantes on l'appelait Gouvernance des Pauvres, et le Maître prenait le titre de Gouverneur des Pauvres.
A Dunkerque, dans les quartiers populaires, ses administrateurs étaient désignés sous le nom de « Pères des Pauvres ».
La Table des Pauvres Continua à fonctionner jusqu'à la Révolution(21 brumaire an IV). Mais elle ne fit que changer de nom.
la Table des pauvres est gouvernée par des Administrateurs sous la direction d'un Maître choisi par le Magistrat et qui doit chaque année lui rendre compte de sa gestion. Elle possède de très nombreux biens immobiliers, et des rentes constituées par donation. Plusieurs de ces rentes appartiennent à la « pauvre école » de la ville dont la Table a l'administration. La Table des pauvres jouit encore du produit des quêtes qui sont faites à son profit. Tous les ans, le jeudi après la fête des Rois, certains membres du Magistrat et le Maître de la Table font en ville une quête générale. Des « troncs et des bocqs » sont toujours placés à l'église paroissiale, au bureau des traites de la basse-ville, au bureau des armements, à la poissonnerie et dans divers cabarets pour recevoir les aumônes du public. Les dimanches et jours de fête, des quêtes ont lieu à, l'église paroissiale et dans les églises des Récollets, des Jésuites et des Capucins. Les quêtes de l'Eglise sont faites par le Maître en personne. En outre, les dimanches et jours de fête, aussitôt après la grand'messe, sept corps de métier recueillent les aumônes en ville, chacun dans un canton différent. Ces corps sont ceux de Saint-Eloy, de Saint-Joseph (les charpentiers), des Quatre-Couronnés (les maçons), de Saint-Jean (les tailleurs), de Saint-Crépin (les cordonniers), de Sainte Gertrude (les boutiquiers) et de Saint-Barthélemy (les bouchers). Il y a encore, à la sortie des messes, des « questeurs » qui se placent aux portes de l'église pour recueillir les offrandes et reçoivent pour cet emploi chacun dix-huit livres par an. En dehors du produit de ces diverses quêtes, la Table des pauvres bénéficie d'un secours de trois cents livres qui lui est alloué par la ville et touche sa part dans les prises et rançons faites par les corsaires.
A cette époque toutes les communes de la Flandre avaient une Table des Pauvres.
L’expression « table des pauvres » désignait le meuble placé près de la porte de l’Église à l’usage des distributions.
Cette institution était dirigée par le Maître de la Table des Pauvres, ou encore maître pauvrisseur. Dans les localités importantes on l'appelait Gouvernance des Pauvres, et le Maître prenait le titre de Gouverneur des Pauvres.
A Dunkerque, dans les quartiers populaires, ses administrateurs étaient désignés sous le nom de « Pères des Pauvres ».
La Table des Pauvres Continua à fonctionner jusqu'à la Révolution(21 brumaire an IV). Mais elle ne fit que changer de nom.
la Table des pauvres est gouvernée par des Administrateurs sous la direction d'un Maître choisi par le Magistrat et qui doit chaque année lui rendre compte de sa gestion. Elle possède de très nombreux biens immobiliers, et des rentes constituées par donation. Plusieurs de ces rentes appartiennent à la « pauvre école » de la ville dont la Table a l'administration. La Table des pauvres jouit encore du produit des quêtes qui sont faites à son profit. Tous les ans, le jeudi après la fête des Rois, certains membres du Magistrat et le Maître de la Table font en ville une quête générale. Des « troncs et des bocqs » sont toujours placés à l'église paroissiale, au bureau des traites de la basse-ville, au bureau des armements, à la poissonnerie et dans divers cabarets pour recevoir les aumônes du public. Les dimanches et jours de fête, des quêtes ont lieu à, l'église paroissiale et dans les églises des Récollets, des Jésuites et des Capucins. Les quêtes de l'Eglise sont faites par le Maître en personne. En outre, les dimanches et jours de fête, aussitôt après la grand'messe, sept corps de métier recueillent les aumônes en ville, chacun dans un canton différent. Ces corps sont ceux de Saint-Eloy, de Saint-Joseph (les charpentiers), des Quatre-Couronnés (les maçons), de Saint-Jean (les tailleurs), de Saint-Crépin (les cordonniers), de Sainte Gertrude (les boutiquiers) et de Saint-Barthélemy (les bouchers). Il y a encore, à la sortie des messes, des « questeurs » qui se placent aux portes de l'église pour recueillir les offrandes et reçoivent pour cet emploi chacun dix-huit livres par an. En dehors du produit de ces diverses quêtes, la Table des pauvres bénéficie d'un secours de trois cents livres qui lui est alloué par la ville et touche sa part dans les prises et rançons faites par les corsaires.
Les diverses recettes effectuées par la Table des pauvres sont appliquées au soulagement des malheureux.
La Table des Pauvres entretient une « école
de Pauvres Enfants »
elle paye les loyers des indigents
et leur fournit des secours en nature de toutes sortes.
La
Table distribue aux pauvres des effets et du combustible, se charge des
enterrements des indigents, des frais de la pauvre école, donne des
secours aux malades, des pensions aux vieillards et subvient à là
nourriture et à l'entretien des enfants pauvres.
Les
dimanches et jours de fête, les jours d'anniversaire et pendant le
temps du carême des distributions de pain se font à l'église paroissiale
au banc de la Table des pauvres.
A Pâques et a la Noël on y ajoute des distributions de viande. Extrait des annales du Comité flamand de France 1877
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