DUNKERQUE PAUL MEURISSE 1912/1979

 


Gustave Pierre Paul Meurisse est né à Dunkerque le 21 décembre 1912 (rue des sœurs blanches) d'un père directeur à la Société générale.
Bien que n’ayant jamais vécu dans sa commune natale, Paul Meurisse est longtemps demeuré une célébrité dunkerquoise.
Il fut marié à trois actrices :
Michèle Alfa le 22 mai 1942,
Micheline Truyen dite Micheline Cheirel le 6 août 1951
Christiane Guary dite Micheline Gary le 5 juillet 1960

Se destinant tout d’abord à une carrière juridique, il fait ses études de droit et débute comme clerc de notaire.
Paul Meurisse délaisse rapidement sa vocation première pour s’adonner pleinement à sa passion : le chant.
Monté à Paris, il remporte en 1936 un radio-crochet parisien. Puis il est engagé comme danseur de revue au Trianon, il y joue les boys dans diverses revues. Il présente ensuite un tour de chant avec les allures de Buster Keaton. Édith Piaf le remarque et le présente à Jean Cocteau.
Jean Cocteau ne tarde pas à le prendre sous son aile, et c’est sous sa direction qu’il joue en 1939 la pièce Le Bel indifférent aux côtés de sa compagne d’alors, Edith Piaf.
Deux ans plus tard, celle-ci sera d’ailleurs sa partenaire dans le film Montmartre-sur-Seine (1941) de Georges Lacombe.
Sous l’Occupation, il se produit sur les planches avec Maurice Chevalier et effectue dans le même temps ses débuts au cinéma en apparaissant dans des longs métrages tels que Défense d'aimer (1942) ou Marie la misère (1945).
Son rôle de malfrat face à Francoise Rosay dans Macadam (1946), exploration de la face cachée des rues de Paris, lui permet de sortir de l’ombre. Son charme ténébreux et son cynisme deviennent très vite sa marque de fabrique.
Les rôles de flic qu’ils collectionnent dans la deuxième moitié des années 1940 lui siéent à merveille, mais c’est en 1954, avec sa prestation de directeur d’école tyrannique dans Les Diaboliques, qu’il est à son apogée

Des quelque quatre-vingts films qu'il tourna, au gré de rôles de composition sans cesse renouvelés (des professeurs, des ecclésiastiques, des gangsters, des policiers et même Napoléon III dans La Castiglione de Georges Combret), beaucoup ont sombré dans l'oubli. Ainsi L'Inspecteur Sergil de Jacques Daroy, Un monsieur bien sous tous rapports d'André Hunebelle ou, plus près de nous, Les Voraces de Sergio Gobbi, L'Éducation amoureuse de Valentin de Jean Lhote et surtout l'affligeante série des Monocle de Georges Lautner où Meurisse alla bel et bien se fourvoyer et se sous-employer. Cela ne l'empêcha pas de rencontrer parfois des réalisateurs d'envergure ou même de génie qui lui firent donner la vraie mesure de son grand talent. On retiendra donc heureusement Les Diaboliques et La Vérité de H.-G. Clouzot, Marie-Octobre de Julien Duvivier, La Tête contre les murs de Georges Franju, Le Deuxième Souffle et L'Armée des ombres de Jean-Pierre Melville et, enfin, Le Déjeuner sur l'herbe de Jean Renoir.

Même chose au théâtre où un goût dandyste pour les croisières et les belles choses fit toujours davantage rechercher à Meurisse les auteurs à succès et les rémunérations avantageuses au détriment d'un engagement artistique plus significatif et plus exigeant. Et pourtant, ses débuts furent nobles et glorieux. Ce fut l'événement du Jules César de Shakespeare monté par Renoir au festival d'Arles en 1955 ; puis, du même Shakespeare, Coriolan à la Comédie-Française où Meurisse fut pensionnaire.

Il décéda d’une crise cardiaque le 19 janvier 1979. 

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