Dunkerque ENFIN libérée
Dunkerque enfin libérée.
Avant-poste du territoire, toujours placée à la pointe du combat, sacrifiée à l'intérêt supérieur de la Nation; Bombardée et détruite au cours des opérations de mai et de juin 1940 qui devaient permettre aux forces britanniques et à certaines forces françaises de se replier en Angleterre pour y continuer la lutte; Soumise durant cinq ans à des raids aériens incessants, libérée la dernière ville de France, après avoir été dans sa cité et dans son port systématiquement détruite et pillée par un ennemi aux abois; Demeurera par le courage, l'abnégation, héroïsme de ses habitants le pur symbole des hautes vertus françaises.
Après 8 mois de siège et alors que la Paris a été libérée en aout 1944 que La libération du Nord et du Pas-de-Calais est acquise, pour l'essentiel, en cinq jours, entre le 1er et le 5 septembre 1944 et que la France presque entièrement libérée, s’attèle déjà à sa reconstruction.
Dunkerque resta aux mains des Allemands jusqu'au 9 mai 1945.
Le 6 mai 1945 l'armistice allait être signé le même jour à midi, le combat devait cesser immédiatement à Dunkerque. Il n'en était rien. Bien au contraire, ils subirent une débauche d'artillerie telle qu'ils n'en avaient jamais entendue. Elle se prolongea le 7. Pour décider, probablement, l'amiral allemand à capituler, comme ses chefs le faisaient au même moment, les Anglais bombardèrent une grande partie de la journée son quartier général et toute la digue.
Après 8 mois de siège et alors que la Paris a été libérée en aout 1944 que La libération du Nord et du Pas-de-Calais est acquise, pour l'essentiel, en cinq jours, entre le 1er et le 5 septembre 1944 et que la France presque entièrement libérée, s’attèle déjà à sa reconstruction.
Dunkerque resta aux mains des Allemands jusqu'au 9 mai 1945.
Le 6 mai 1945 l'armistice allait être signé le même jour à midi, le combat devait cesser immédiatement à Dunkerque. Il n'en était rien. Bien au contraire, ils subirent une débauche d'artillerie telle qu'ils n'en avaient jamais entendue. Elle se prolongea le 7. Pour décider, probablement, l'amiral allemand à capituler, comme ses chefs le faisaient au même moment, les Anglais bombardèrent une grande partie de la journée son quartier général et toute la digue.
Les avions anglais jetaient en même temps des tracts annonçant que si la place ne se rendait pas 2.500 bombardiers l'anéantiraient totalement.
Mais c'est quand même la dernière fois. L'amiral allemand, le 8 mai, faisait savoir qu'il était disposé à déposer les armes.
Dans les premiers jours de mai 1945, la situation des troupes allemandes prises au piège dans la poche de Dunkerque était devenue en effet vraiment désespérée.
Le 5 mai, son P.C. étant pris sous le feu de l'artillerie canadienne, l'amiral Frisius échappa miraculeusement à la mort.
Le 7 mai, jour de la capitulation générale de l'Allemagne, l'amiral Frisius notait encore : « .La situation comporte que je sois mis à rude épreuve, l'issue ne fait plus aucun doute, seulement je n'ai pas abandonné l'espoir d'une retraite honorable bien que ma raison me dise que l'adversaire ne révèle ni la dignité, ni la grandeur qu'il y faudrait. ».
Son chef d'état-major accompagné d'un lieutenant-colonel et du commandant de l'artillerie vinrent le trouver pour le « presser » de préparer la voie aux négociations.
L’amiral ayant déclaré que la lutte contre les puissances occidentales avait perdu son sens, ils voulaient épargner toute nouvelle effusion de sang aux soldats allemands. »
C'est dans la matinée du 8 mai que l'amiral reçut du quartier général allemand l'ordre d'avoir à cesser le combat. Il convoqua alors tous les commandants de groupes pour leur en faire part.
«Au cours de mon allocution pleine de gravité, note-t-il, on m'appela. Deux officiers, un Anglais et un Tchèque, venaient de passer les lignes et désiraient un entretien personnel. »
L'amiral fit conduire les deux parlementaires à l'hôpital en les prévenant qu'il irait les voir une demi-heure plus tard et il reprit sa conférence avec ses commandants.
A l'hôpital l'entrevue fut brève, les deux officiers alliés demandaient à l'amiral sa signature comme preuve qu'il était prêt à se rendre.
Il la donna sans observation.
L'après-midi se passa pour les troupes allemandes en préparatifs en vue de la reddition.
Le 8, à 16 heures, un message du quartier général tchèque devant Dunkerque annonce que les Allemands commencent le déminage d'une route d'accès et qu'il ne faut pas tirer sur eux. Toute fraternisation avec les soldats allemands est interdite. Personne n'est autorisé à entamer des négociations sur n'importe quelle matière.
Mais c'est quand même la dernière fois. L'amiral allemand, le 8 mai, faisait savoir qu'il était disposé à déposer les armes.
Dans les premiers jours de mai 1945, la situation des troupes allemandes prises au piège dans la poche de Dunkerque était devenue en effet vraiment désespérée.
Le 5 mai, son P.C. étant pris sous le feu de l'artillerie canadienne, l'amiral Frisius échappa miraculeusement à la mort.
Le 7 mai, jour de la capitulation générale de l'Allemagne, l'amiral Frisius notait encore : « .La situation comporte que je sois mis à rude épreuve, l'issue ne fait plus aucun doute, seulement je n'ai pas abandonné l'espoir d'une retraite honorable bien que ma raison me dise que l'adversaire ne révèle ni la dignité, ni la grandeur qu'il y faudrait. ».
Son chef d'état-major accompagné d'un lieutenant-colonel et du commandant de l'artillerie vinrent le trouver pour le « presser » de préparer la voie aux négociations.
L’amiral ayant déclaré que la lutte contre les puissances occidentales avait perdu son sens, ils voulaient épargner toute nouvelle effusion de sang aux soldats allemands. »
C'est dans la matinée du 8 mai que l'amiral reçut du quartier général allemand l'ordre d'avoir à cesser le combat. Il convoqua alors tous les commandants de groupes pour leur en faire part.
«Au cours de mon allocution pleine de gravité, note-t-il, on m'appela. Deux officiers, un Anglais et un Tchèque, venaient de passer les lignes et désiraient un entretien personnel. »
L'amiral fit conduire les deux parlementaires à l'hôpital en les prévenant qu'il irait les voir une demi-heure plus tard et il reprit sa conférence avec ses commandants.
A l'hôpital l'entrevue fut brève, les deux officiers alliés demandaient à l'amiral sa signature comme preuve qu'il était prêt à se rendre.
Il la donna sans observation.
L'après-midi se passa pour les troupes allemandes en préparatifs en vue de la reddition.
Le 8, à 16 heures, un message du quartier général tchèque devant Dunkerque annonce que les Allemands commencent le déminage d'une route d'accès et qu'il ne faut pas tirer sur eux. Toute fraternisation avec les soldats allemands est interdite. Personne n'est autorisé à entamer des négociations sur n'importe quelle matière.
Le général Liska, commandant tchèque, avait également donné l'ordre de suspendre les tirs, tout en laissant bien entendu aux commandants de sous-secteurs la latitude de riposter si les Allemands les attaquaient.
Tout semblait donc devoir se passer simplement. Pour des raisons de sécurité, un cordon de troupes françaises entoureraient les limites du camp retranché. Il suffisait en fait de les maintenir sur les positions où elles se trouvaient.
Les marins français occuperaient le port, conformément aux instructions fort précises qu'un officier de marine américain était venu apporter au capitaine de vaisseau Kolb-Bernard commandant le secteur maritime nord de la part du S.H.A.E.F. et de l'A.N.O.X.F.
Le général Liska avait fait parvenir à l'amiral Frisius des instructions précises prévoyant des modalités d'évacuation, d'abord les prisonniers de guerre, internés ou civils alliés, qui devraient sortir de Dunkerque le 9 mai, par l'itinéraire pont de Petite-Synthe, GrandMillebrugghe, et que des camions alliés iraient chercher à partir de 16 heures à Pont-à-Poissons.
Le lendemain, 10 mai, la garnison allemande devrait se rassembler sur la route d'Ostende à partir de 5 heures du matin, à l'exception des unités retenues à Dunkerque pour le déminage sous les ordres d'un commandant du génie. Le désarmement devait commencer sur-le-champ. Toutes les armes individuelles automatiques, les culasses des canons et appareils de pointage, etc., devaient être déposés en des lieux désignés à l'avance, mais sous contrôle des autorités militaires anglaises exclusivement, à proximité du Pont-à-Roseaux et au Grand-Millebrugghe. Les Tchèques et les Français n'étaient pas autorisés à y assister.
L'artillerie cessa alors de tonner.
Les rescapés s'interrogeaient pour savoir si vraiment ils étaient enfin parvenus au bout de leurs misères! En quelques instants, des drapeaux français, anglais, belges et américains, improvisés, apparurent aux fenêtres. Nous entonnâmes la Marseillaise et l'Hymne à Jean-Bart! Dorénavant les Allemands n'assurèrent plus aucun service hormis la garde : ils passèrent leur temps à boire des liqueurs et à manger.
Le jour officiel de la Libération devait être le 9 mai. A 4 heures, les clairons allemands sonnèrent le « cessez-le-feu ».
C'était une illusion!
La conférence prévue pour la signature de la reddition avait eu lieu à 9 heures, la veille, à Wormhoudt. L'amiral Frisius arriva en retard. A la limite du front de la poche il avait été accueilli par deux officiers anglais et tchèque.
Le général Liska avait fait parvenir à l'amiral Frisius des instructions précises prévoyant des modalités d'évacuation, d'abord les prisonniers de guerre, internés ou civils alliés, qui devraient sortir de Dunkerque le 9 mai, par l'itinéraire pont de Petite-Synthe, GrandMillebrugghe, et que des camions alliés iraient chercher à partir de 16 heures à Pont-à-Poissons.
Le lendemain, 10 mai, la garnison allemande devrait se rassembler sur la route d'Ostende à partir de 5 heures du matin, à l'exception des unités retenues à Dunkerque pour le déminage sous les ordres d'un commandant du génie. Le désarmement devait commencer sur-le-champ. Toutes les armes individuelles automatiques, les culasses des canons et appareils de pointage, etc., devaient être déposés en des lieux désignés à l'avance, mais sous contrôle des autorités militaires anglaises exclusivement, à proximité du Pont-à-Roseaux et au Grand-Millebrugghe. Les Tchèques et les Français n'étaient pas autorisés à y assister.
L'artillerie cessa alors de tonner.
Les rescapés s'interrogeaient pour savoir si vraiment ils étaient enfin parvenus au bout de leurs misères! En quelques instants, des drapeaux français, anglais, belges et américains, improvisés, apparurent aux fenêtres. Nous entonnâmes la Marseillaise et l'Hymne à Jean-Bart! Dorénavant les Allemands n'assurèrent plus aucun service hormis la garde : ils passèrent leur temps à boire des liqueurs et à manger.
Le jour officiel de la Libération devait être le 9 mai. A 4 heures, les clairons allemands sonnèrent le « cessez-le-feu ».
C'était une illusion!
La conférence prévue pour la signature de la reddition avait eu lieu à 9 heures, la veille, à Wormhoudt. L'amiral Frisius arriva en retard. A la limite du front de la poche il avait été accueilli par deux officiers anglais et tchèque.
A 9 h. 20, à Wormhoudt, l'amiral Frisius avait fait son entrée dans la salle à manger, du quartier général tchèque où se trouvaient réunis le général Liska, le général anglais Waller, commandant l'artillerie des forces alliées de Dunkerque, le colonel Bleaker, le lieutenant-colonel Lehagre et le capitaine de corvette Aclocque. L'amiral allemand était accompagné de son chef d'état-major le capitaine de vaisseau Schneider, commandant en second de la place de Dunkerque.
Dans une salle voisine, des officiers allemands et tchèques discutaient les points de détail de la reddition.
Dans une salle voisine, des officiers allemands et tchèques discutaient les points de détail de la reddition.
Frisius, en tenue d'officier de la Kriegsmarine, casquette, manteau et bottes, arborait un sourire ironique. Il s'appuyait sur une canne.
Schneider, plus renfrogné, paraissait moins à son aise. Il avait joué dans la défense un rôle très important. C'est aussi lui qu'on accusait d'avoir vivement poussé Frisius, au mois de septembre, à exécuter de fond en comble, des destructions du port de Dunkerque.
L'amiral Frisius, en entrant dans la salle, salua avant de se découvrir, la main élevée à la hauteur de la tête. On crut un instant qu'il allait ajouter : « Heil Hitler! » Il n'en fut rien fort heureusement.
L'interprète tchèque lui présenta tous les officiers présents, que Frisius regarda avec flegme. Il eut un sourire indéfinissable en se tournant vers le commandant Aclocque, puis il sortit son monocle et attendit. Son chef d'état-major arborait la même tenue, mais il ne fut pas présenté et ne salua pas. Quelques minutes après entrait, enfin, un colonel de la Wehrmacht.
La cérémonie fut courte. Le général Liska qui, on ne sait pourquoi, avait demandé au commandant Aclocque de ne pas prendre la parole, dit quelques phrases en tchèque que l'interprète traduisit en allemand.
L'amiral Frisius remit alors l'acte de reddition qu'il avait signé avant la réunion. Liska le contresigna, puis le mit dans sa poche et personne ne revit plus jamais le document. Le général tchèque prononça ensuite une très courte allocution et précisa les conditions de la reddition.
L'émouvante cérémonie qui rendait la liberté à Dunkerque venait de prendre fin.
La cérémonie fut courte. Le général Liska qui, on ne sait pourquoi, avait demandé au commandant Aclocque de ne pas prendre la parole, dit quelques phrases en tchèque que l'interprète traduisit en allemand.
L'amiral Frisius remit alors l'acte de reddition qu'il avait signé avant la réunion. Liska le contresigna, puis le mit dans sa poche et personne ne revit plus jamais le document. Le général tchèque prononça ensuite une très courte allocution et précisa les conditions de la reddition.
L'émouvante cérémonie qui rendait la liberté à Dunkerque venait de prendre fin.
Frisius fut détenu dans le sud du Pays-de-Galles, au camp spécial 11 de Bridgend jusqu'à sa libération le .
D'autres articles dans: Dunkerque l'après Dynamo 1940/1945
Commentaires