LES PECHEURS D' ISLANDE " LA VIE A BORD "

 

La vie à bord 
Ces navires, auxquels un équipage de 4 ou 5 matelots suffît pour le cabotage ordinaire, sont installés de façon à pouvoir loger à peu près ce nombre restreint d’hommes ; mais, lorsque l’effectif est triplé par l’augmentation du personnel nécessaire à la campagne de pêche, les aménagements deviennent naturellement insuffisants. 
On ne les modifie cependant pas. Dans le réduit étroit et malpropre, situé à l’arrière du navire, que l’on appelle la chambre, se trouvent trois ou quatre couchettes superposées, sorte de tiroirs dans la muraille intérieure du navire, dont l’un est la propriété exclusive du capitaine. C’est le privilège de celui-ci de posséder à lui seul son propre lit. Les hommes étant répartis en trois séries ou bordées dont l’une repose, tandis que les deux autres sont à la pêche, les couchettes disponibles de la chambre et celles que contient à l’avant du navire le poste de l’équipage sont alternativement occupées par trois propriétaires successifs, dormant sur le même matelas, qui constitue avec quelques couvertures de laine tout le matériel de couchage. 
Lorsque, après six heures passées sur le pont, sans abri contre le vent, la pluie ou la neige, inondé par les coups de mer, manœuvrant continuellement sa ligne alourdie par le poisson et par un plomb de 4 kilogrammes, 
l’homme redescend transi de froid, exténué de fatigue, il se jette tout habillé et tout botté sur ce matelas mince et humide, et, si dure que soit la couche, le sommeil ne s’y fait pas longtemps attendre. Lorsque le mauvais temps interrompt momentanément la pêche, il ne reste sur le pont que les deux ou trois hommes strictement nécessaires à la manœuvre. Si restreint que soit l’espace, les autres trouvent toujours la place de s’allonger tant bien que mal, et le jour de tempête devient ainsi pour le navire un jour de- repos général. 
La ration réglementaire se compose de biscuit, de viande salée, de légumes frais ou secs, de têtes de morues, d’eau-de-vie et de vin. 
Sur quelques navires, le vin est remplacé, si l’équipage y consent, par la bière ou le cidre. Chaque homme était autorisé autrefois à embarquer à ses frais, et pour son propre usage, une certaine quantité d’eau-de-vie. 
 Il n’est pas rare de les voir mettre de côté chaque jour une partie de l’eau-de-vie qui leur est distribuée, et lorsqu’une circonstance fortuite, telle qu’une avarie grave, le besoin de refaire la provision d’eau douce, une trop longue série de mauvais temps, amène le navire en relâche dans un fiord, la réserve ainsi faite à la mer est consommée en quelques heures.

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