DUNKERQUE ET LA CRÉATION DU MÈTRE COMME UNITÉ DE LONGUEUR
DUNKERQUE ET LA CRÉATION DU MÈTRE COMME UNITÉ DE LONGUEUR
« Il s'agit d'une des plus belles, des plus hardies conceptions de
la Science moderne, d'une opération géodésique dont l'honneur revient à
la France. » Victor Derode.
D'après Louis Lemaire.
Jusqu'à la Révolution, l'homme fut presque toujours la référence de la mesure : Hommée, palme, toise, coudée, pouce, pied.
Il fallait une universalité invariable, éternelle et indiscutable.
En 1790, l’Assemblée nationale française décide d’établir un système de mesure unique.
On chercha une unité qui dans sa détermination ne renferme rien d'arbitraire. qui pourrait être adoptée par tous.
Seule la Nature offre semblables garanties. Pour mesurer toutes choses sur Terre,En 1790, l’Assemblée nationale française décide d’établir un système de mesure unique.: un méridien terrestre.
Ligne imaginaire qui encercle le globe en passant par les pôles. Et ce sera celui de Paris.
le 26 mars 1791, après avoir consulté des savants : Condorcet, Laplace, Lagrange, Lavoisier, Monge… l'Assemblée constituante décrète que l'unité réelle de longueur du nouveau système de mesure sera le mètre défini comme la dix millionième partie du quart du méridien terrestre.
On choisit cette partie, qui va du pôle à l'équateur, parce qu'elle est «interceptée» par l'angle de 90°, considéré comme angle unité, angle «naturel».
D'après Louis Lemaire.
Jusqu'à la Révolution, l'homme fut presque toujours la référence de la mesure : Hommée, palme, toise, coudée, pouce, pied.
Il fallait une universalité invariable, éternelle et indiscutable.
En 1790, l’Assemblée nationale française décide d’établir un système de mesure unique.
On chercha une unité qui dans sa détermination ne renferme rien d'arbitraire. qui pourrait être adoptée par tous.
Seule la Nature offre semblables garanties. Pour mesurer toutes choses sur Terre,En 1790, l’Assemblée nationale française décide d’établir un système de mesure unique.: un méridien terrestre.
Ligne imaginaire qui encercle le globe en passant par les pôles. Et ce sera celui de Paris.
le 26 mars 1791, après avoir consulté des savants : Condorcet, Laplace, Lagrange, Lavoisier, Monge… l'Assemblée constituante décrète que l'unité réelle de longueur du nouveau système de mesure sera le mètre défini comme la dix millionième partie du quart du méridien terrestre.
On choisit cette partie, qui va du pôle à l'équateur, parce qu'elle est «interceptée» par l'angle de 90°, considéré comme angle unité, angle «naturel».
Vu
les difficultés de l'entreprise c'est seulement un arc de ce quart
de méridien qui a été mesuré: on a donc calculé la distance entre
Dunkerque et Barcelone, villes toutes deux situées au niveau de la mer.
il faut donc faire la mesure de ce quart de méridien.
il faut donc faire la mesure de ce quart de méridien.
C’est
à Jean-Baptiste Delambre (1749‑1822) et Pierre Méchain (1744‑1804)
astronomes et mathématiciens, qu’est confiée la mission d’effectuer des
premières mesures qui débutent en 1792.
Les mesures de cet arc méridien ont pris plus de six ans (1792–1798). Le projet a été séparé en deux parties :
– une section nord reliant le beffroi de Dunkerque à la cathédrale de Rodez menée par Delambre
- une section sud de Rodez au château de Montjuïc à Barcelone, assurée par Méchain.
Mais les utilisateurs n'ont pas attendu l'ensemble des résultats de Delambre et Méchain pour créer un étalon. Le 6 juillet 1795, un mètre provisoire en laiton a été remis au comité d'instruction publique. Il mesure 0,512 907 toise. Il a été construit par Lenoir sur la base des mesures effectuées par La Caille, mesures qui assignaient 5 129 070 toises à la distance séparant le pôle de l'équateur.
C'est le 9 juillet 1799 qu'un mètre peut être présenté au Conseil des Cinq-Cents, créé à partir du travail de Delambre et Méchain. Sa longueur est de 0,513 074 toises car, du calcul de la méridienne, il ressort que 5 130 740 toises doivent séparer le pôle de l'équateur
Néanmoins le mètre ne deviendra l’unité de mesure de longueur en France qu’en 1840 et aux Etats-Unis en 1866.
En 1817 les Anglais de leur côté avaient résolu de faire la même opération jusqu'au Nord de l'Ecosse. On comprit qu'il était nécessaire de comparer les moyennes obtenues par les différents observateurs. La France envoya d'abord en Ecosse le savant Biot.
Un peu plus tard les Gouvernements des deux pays s'entendirent pour réunir à Dunkerque les astronomes Biot et Arago, avec les savants anglais Colby, Thomas et le colonel Mudge, afin d'y combiner leurs recherches.
Ils firent séparément leurs observations pendant le mois de septembre 1818 : leurs déterminations concordèrent parfaitement entre elles, et confirmèrent les résultats obtenus par Delambre vingt-cinq ans auparavant.
Ces travaux avaient une importance capitale. Ils permettaient de donner à ce beau système de l'unité de mesure que la France a eu l'honneur d'introduire dans le monde, une basé certaine et immuable, empruntée aux lois précises de la nature ».
La ville de Dunkerque, témoin de leurs travaux, voulut en perpétuer le souvenir, et sollicita du Ministre de la Marine, l'autorisation de placer dans l'Arsenal Maritime un monument commémoratif.
Une dépêche ministérielle du 28 mars 1820 donna l'autorisation nécessaire. De concert avec le chef de service de la marine, le Maire choisit un emplacement au fond du bassin de l'arrière-port, qui faisait alors partie du Parc de la Marine.
Le petit monument qui fut alors construit était un simple fronton grec posé au-dessus d'une pyramide. Une petite grille entourait le tout. Sur une des faces du socle on lisait l'inscription suivante :
Les mesures de cet arc méridien ont pris plus de six ans (1792–1798). Le projet a été séparé en deux parties :
– une section nord reliant le beffroi de Dunkerque à la cathédrale de Rodez menée par Delambre
- une section sud de Rodez au château de Montjuïc à Barcelone, assurée par Méchain.
Mais les utilisateurs n'ont pas attendu l'ensemble des résultats de Delambre et Méchain pour créer un étalon. Le 6 juillet 1795, un mètre provisoire en laiton a été remis au comité d'instruction publique. Il mesure 0,512 907 toise. Il a été construit par Lenoir sur la base des mesures effectuées par La Caille, mesures qui assignaient 5 129 070 toises à la distance séparant le pôle de l'équateur.
C'est le 9 juillet 1799 qu'un mètre peut être présenté au Conseil des Cinq-Cents, créé à partir du travail de Delambre et Méchain. Sa longueur est de 0,513 074 toises car, du calcul de la méridienne, il ressort que 5 130 740 toises doivent séparer le pôle de l'équateur
Néanmoins le mètre ne deviendra l’unité de mesure de longueur en France qu’en 1840 et aux Etats-Unis en 1866.
En 1817 les Anglais de leur côté avaient résolu de faire la même opération jusqu'au Nord de l'Ecosse. On comprit qu'il était nécessaire de comparer les moyennes obtenues par les différents observateurs. La France envoya d'abord en Ecosse le savant Biot.
Un peu plus tard les Gouvernements des deux pays s'entendirent pour réunir à Dunkerque les astronomes Biot et Arago, avec les savants anglais Colby, Thomas et le colonel Mudge, afin d'y combiner leurs recherches.
Ils firent séparément leurs observations pendant le mois de septembre 1818 : leurs déterminations concordèrent parfaitement entre elles, et confirmèrent les résultats obtenus par Delambre vingt-cinq ans auparavant.
Ces travaux avaient une importance capitale. Ils permettaient de donner à ce beau système de l'unité de mesure que la France a eu l'honneur d'introduire dans le monde, une basé certaine et immuable, empruntée aux lois précises de la nature ».
La ville de Dunkerque, témoin de leurs travaux, voulut en perpétuer le souvenir, et sollicita du Ministre de la Marine, l'autorisation de placer dans l'Arsenal Maritime un monument commémoratif.
Une dépêche ministérielle du 28 mars 1820 donna l'autorisation nécessaire. De concert avec le chef de service de la marine, le Maire choisit un emplacement au fond du bassin de l'arrière-port, qui faisait alors partie du Parc de la Marine.
Le petit monument qui fut alors construit était un simple fronton grec posé au-dessus d'une pyramide. Une petite grille entourait le tout. Sur une des faces du socle on lisait l'inscription suivante :
Sous Le Règne de Louis XVIII
Protecteur des Sciences,
P. S. Arago, S. B. Biot Astronomes Français,
W. Mudge, T. Colby, G. Thomas Savants Anglais
Ayant fait en septembre MDCCCXVIII
des Observations combinées
afin de lier les observations géodésiques
Exécutées par les deux Nations
pour mesurer
l'arc du Méridien Terrestre
compris entre
Formentera la plus méridionale des Pytyuses
et
Unst la plus septentrionale des Shetland
-----------------
La Ville de Dunkerque
Témoin de leurs travaux
a voulu par cette inscription
en perpétuer le Souvenir
---------------------
Protecteur des Sciences,
P. S. Arago, S. B. Biot Astronomes Français,
W. Mudge, T. Colby, G. Thomas Savants Anglais
Ayant fait en septembre MDCCCXVIII
des Observations combinées
afin de lier les observations géodésiques
Exécutées par les deux Nations
pour mesurer
l'arc du Méridien Terrestre
compris entre
Formentera la plus méridionale des Pytyuses
et
Unst la plus septentrionale des Shetland
-----------------
La Ville de Dunkerque
Témoin de leurs travaux
a voulu par cette inscription
en perpétuer le Souvenir
---------------------
Sur les plans de Dunkerque de 1820 à 1870 on le trouve indiqué au fond du bassin de l'arrière-port,
En 1871, Des travaux nécessités pour l'agrandissement du bassin, obligèrent l'Administration des Ponts et Chaussées à le déplacer. On prit ce qui en restait, et on l'adossa à la façade Sud du Magasin Général,
En 1896, le Magasin général disparaît à son tour. Du monument commémoratif on ne conserve que la plaque de marbre qui rappelait les travaux des astronomes. elle fut placée dans le jardin de la ville.
En 1926, il est réédifié sur l'emplacement de l'Ecluse-de-Bergues en commun accord entre la Municipalité et la Chambre de Commerce.
En 1871, Des travaux nécessités pour l'agrandissement du bassin, obligèrent l'Administration des Ponts et Chaussées à le déplacer. On prit ce qui en restait, et on l'adossa à la façade Sud du Magasin Général,
En 1896, le Magasin général disparaît à son tour. Du monument commémoratif on ne conserve que la plaque de marbre qui rappelait les travaux des astronomes. elle fut placée dans le jardin de la ville.
En 1926, il est réédifié sur l'emplacement de l'Ecluse-de-Bergues en commun accord entre la Municipalité et la Chambre de Commerce.
Pendant
un temps, il fut placé au square Guynemer puis érigé boulevard Jeanne
d'Arc à l'angle de la rue Dampierre. (Il portait encore la plaque
commémorative).
Le monument est actuellement au Fort de Petite-Synthe.
Un autre monument rappelle la méridienne de PARIS.
Une borne géodésique édifiée en 1886 à Rosendaël-les-Dunkerque certainement sur le territoire actuel de Malo-les-Bains (quartier et rue du Méridien?)
La section de géodésie du service géographique de l'armée a terminé
en 1888 la mesure des angles de la nouvelle méridienne de France, qui
avait été commencée il y a dix-huit ans, sur l'initiative du bureau des
longitudes et sous la direction du général Perrier.
Entreprise en 1870, pour rendre à la méridienne de
France une précision scientifique qui lui manquait, la révision de la
triangulation a été conduite du Sud au Nord en partant de la base de
Perpignan, mesurée par Delambre. Depuis les Pyrénées jusqu'au parallèle
de Bourges, les opérations furent exécutées par Perrier et par le
lieutenant-colonel Bassot. Ce dernier continua ensuite l'enchaînement
vers le Nord avec le concours du commandant Defforges, et il a pu, cette année, couronner cette œuvre
en faisant lui-même la station la plus septentrionale, celle de
Rosendaël-les-Dunkerque.
de cet événement il reste la borne géodésique érigée en 1866 et mise en valeur actuellement dans le parc du château Coquelle.
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