FORT MARDYCK " Les festivités dans la concession au XIXéme siècle"



Les festivités dans la concession

Les repas de famille
Chez les Fort-Mardyckois, la Saint-Martin est le signal de réjouissances moins sonores mais plus solides. Le porc engraissé par la ménagère est mis à mort... La hure, le jambon, les côtelettes, le boudin, en un mot tout ce qui est de nature à mettre sur la table, figure à la tripée. Réunion où sont convoqués les amis, les parents, les connaissances, sans oublier une place et une part pour les pauvres.  La bière, le vin, le café, les liqueurs, viennent aider à l'assimilation de ces mets indigestes; l’oie traditionnelle, ou la dinde plus délicate  figure au festin. Car dans ce bon pays de Flandre, on festine avec une remarquable persévérance ; toute occasion sert de prétexte : Sainte-Barbe, Saint-Nicolas, Sainte -Cécile, Saint-Eloi, Saint-Georges, Saint-Sébastien.... 
 La nouvelle année
Il était d'usage de temps immémorial au hameau de la concession, de fêter, d'une manière martiale, le dernier jour de l'année et le lendemain premier jour de l'an nouveau. A midi les jeunes gens, s'armant de fusils, parcouraient le hameau par pelotons de dix à quinze hommes, en s'arrêtant à chaque habitation où réception était promise, et saluant leur entrée par une décharge de leurs armes. Ils s'adonnaient ainsi à de copieuses libations. Cette comédie se jouait de maison en maison du midi 31 décembre à la même heure du 1er  janvier, sans autre entre-acte que celui que quelques-uns des jeunes gens exténués de fatigue étaient obligés de prendre durant une couple d'heures de la nuit. Les tètes une fois échauffées, il surgissait souvent des malheurs.
La Saint Pierre.
Le dimanche le plus proche de la Saint-Pierre d'été.  Dans l'après-midi. Les filles apparaissent  en vêtements d'hommes, précédées de ménétriers et d'un porte-drapeau armé aux couleurs nationales.
Ainsi réunies, elles vont de porte en porte dans tout le hameau et demandent l'aumône en l'honneur de Saint Pierre. Du bois qu'elles ont recueilli, entre autres choses, elles vont dresser, vers les six heures du soir, un bûcher immense sur un point élevé des pâtures au Nord de leurs habitations, y mettent le feu, encore en l'honneur de Saint Pierre et finissent par exécuter quelques rondes et chanter des couplets autour des flammes qui s'échappent du bûcher; puis à sept heures environ, on quitte le feu de joie, et filles, femmes, hommes et enfants s'en vont au cabaret où commencent aussitôt les danses les plus folâtres.  
 Les réjouissances au rythme de la pèche au grand large
 La communion
Pendant la période de la pêche en Islande la communion solennelle avait lieu avant le départ souvent dans la deuxième quinzaine de février.
 Le carnaval (tradition du dunkerquois)
A la même époque se déroulait dans la concession le carnaval. La fête durait trois jours.
Le Dimanche la population masquée faisait « la tournée » des cafés.
Le lundi c’était le jour des crêpes, les habitants de maison en maison venaient réclamer les crêpes.
Le mardi c’était la bande des pécheurs ou les déguisements préparés de longue date  amenaient beaucoup de couleurs dans la concession.
 La ducasse
Organisée après le retour de la pêche en Islande  se déroule le premier dimanche d’octobre.

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