HISTOIRE DE DUNKERQUE: AMENAGEMENT DE LA GRAND'PLACE
AMENAGEMENT DE LA GRAND’PLACE
La grande Citerne et les Pompes
Quand nos aïeux, enrichis par le commerce, voulurent se débarrasser des logements militaires chez l'habitant, ils demandèrent aux intendants des Casernes.
En 1612, on en construit une spacieuse entre l'église Saint-Eloi et les remparts et sous la partie Ouest, fut établie pour la garnison une citerne, dans laquelle on recueillait l'eau de pluie qui tombait sur les toits de l'église paroissiale. Les gouttières et tuyaux d'écoulement étaient à la charge de la fortification et une somme de trois cents livres était accordée chaque année, suivant devis et marché à un entrepreneur pour, en prendre soin, ainsi que des pompes et de détourner les eaux de neige et d'orage. La citerne contenait « 396720 pintes de Paris. »
La pompe était adossée à la façade latérale du Grand Morien, maison occupée en 1819 par Mme Bayart, décorée de trois médailles, dignes récompenses de son intrépide dévouement dans l'épidémie de choléra.
La ville lui décerna une médaille d'or; et plus tard la Société Humaine et l'Empereur lui accordèrent également de semblables distinctions.
Les maisons voisines de ce grand immeuble étaient alors : à droite, le doreur Bion, l'estaminet Snouck, la pharmacie Leroy et l'épicerie Marchand ; à gauche : le bottier Tartara, les estaminets Bertheloot et Gervais, et Mme Bayard, marchande d'étoffes.
A l'Ouest, à l'emplacement de la « Petite Jeannette », se trouvaient la Chapellerie Henin, Carmouche, marchand de nouveautés, la mercerie Lemaire et la Chapellerie Deworst, le débitant de tabac Olivier, Thelu, négociant en draps, la mercerie Leduc, la papeterie Lorenzo, Schneider, marchande de faïences, le procureur du roi Dekytspotter, le pâtissier Squeder, le quincaillier Jacques.
Au Sud, en continuant, : Dubuis, marchand de parapluies, Bouvart, débitants de tabacs, Derycke, tailleur, Verlinde, épicier, l'estaminet Dubois, Vaillant, notaire, Vve Lemaire, propriétaire, Planque, tailleur, Harcaut, propriétaire, la bonneterie Neuvreux, la charcuterie , la boulangerie Decaestecker et le marbrier Durieux.
Du côté Est, à l'emplacement du « Nord Maritime » ancienne propriété G. Féron, qui était alors celle de son prédécesseur Delabare; le « Café Italien », qui était voisin, avait pour propriétaire le limonadier Joland. Venaient ensuite le tapissier Boudry, Lepetit-Rouzet, Mlle Beaudoin, fripière, l'estaminet Dodanthun, l'avocat Lemaire et la Coutellerie Husson.
Au 1er étage du N° 42 était le local de l'« Harmonie » et plus tard de la Chorale les « Enfants de Jean Bart » qui, sous la direction d'Alexis Hullein furent, de dignes émules de la « Jeune France ».
Le Nord maritime fut fondé par Désiré Chiroutre. Le bâtiment initial fut inauguré en 1908.
Sur la façade, une statue de Gutenberg sculptée par Maurice Ringot, deux lampadaires en fer forgé situés de chaque côté de la balustrade étaient soutenus par des consoles sculptées en forme de tête de lion.
L'immeuble du « Café Italien été démoli en Août 1935 pour de nouveaux agrandissements de l'Hôtel du « Nord Maritime ». On y a notamment installé une nouvelle rotative pouvant tirer soixante mille journaux à l'heure.
Ces bâtiments furent abattus en 1952.
Il y avait autrefois, à droite de la Banque de France, deux cafés du Soleil et de la Lune qui ont disparu, ou plutôt se sont transférés ailleurs. Un débit de tabac voisin, jaloux sans doute des lumineuses enseignes de ses voisins avait adopté, pour sa buvette, celle de l'Étoile (puis l'Eclipse).
D’après M Cossonnet 1903
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