HISTOIRE DE DUNKERQUE: LE CAFE ITALIEN

 Le « Café Italien » fut démoli en Août 1935 pour de nouveaux agrandissements de l'Hôtel du « Nord Maritime ». On y a notamment installé une nouvelle rotative pouvant tirer soixante mille journaux à l'heure.

Installé juste en face du « Café Suisse ». 

(Au numéro 9 de la place Jean Bart . Cet établissement créé et dirigé par le confiseur Squeder était de tous les établissements de ce genre le seul à l'époque qui rappelait la Capitale, et par son aspect extérieur en été surtout où il s'ouvrait sur là voie publique avec tables et sièges sur le trottoir, et par sa disposition intérieure, par la manière d'être aussi de ses habitués.)
Le propriétaire du Café Italien n'avait pas vu sans quelque émoi, le succès de la terrasse de Squeder.
De, nos jours, en pareil cas, on verrait immédiatement s'ouvrir devant un collègue aussi avisé une terrasse du même genre, considérablement enjolivée, autant que possible. Mais à cette époque, les commerçants tenaient beaucoup à leurs idées personnelles, et ils mettaient un certain amour-propre à concurrencer un voisin sans l'imiter.

Aussi ne fut-ce que plus tard que l'on vit le Café Italien aménager un tambour en retrait de sa Vitrine extérieure, pour avoir, en été, une sorte de terrasse ouverte comme le café suisse de Squeder.
Après Joland, le Café Italien eut successivement pour propriétaires : Tellier, auquel succéda Mortier, puis Metsu et Dewulf. Il fut, longtemps, avant les Arcades, l'établissement le plus apprécié de la grosse bourgeoisie et des officiers. Plus tard, il devint tout particulièrement le lieu de réunion de ces derniers, pour l'apéritif ou la partie de cartes quotidienne.
C'était également le Café des journalistes, Bertrand de Saint Remy en était un des fidèles clients et l'on se rend compte si, avec sa verve caustique, il y apportait de l'animation.
Véritable pension de famille, avec son Hôtel-Restaurant dont on appréciait -beaucoup la fine cuisine bourgeoise, le Café Italien avait quelque chose d'intime qui plaisait beaucoup à ses habitués. On s'y trouvait à l'aise entre amis et connaissances, aussi devint-il; bientôt le siège de plusieurs sociétés, locales. Ce fut, notamment, le berceau du « Sporting Dunkerquois ».
Une animation particulière y régnait pendant les joyeuses soirées du Carnaval avec l'incessant défilé des masques, venant intriguer les clients. C'est là que prit naissance le fameux « Club des Claquebeusses », qui commença, lui, par une chanson, ses manifestations carnavalesques.
Passant du plaisant au sévère, nous noterons qu'après l'assassinat du président Carnot (1894), par l'Italien Caserio, l'enseigne du café se voila sous l'inscription « Brasserie universelle ».


Le siècle et le progrès ont marché depuis le vieux temps où l'on venait se communiquer dans cette gracieuse potinière les dernières nouvelles du jour, recueillies çà et là ou colportées par le voyageur descendu du train. Aujourd'hui, c'est le ronflement des puissantes rotatives modernes de notre grand quotidien qui devance les rapides dans son domaine de l'information.
Il y avait là autrefois, à droite de la Banque de France, deux cafés du Soleil et de la Lune qui ont disparu, ou plutôt se sont transférés ailleurs. Un débit de tabac voisin, jaloux sans doute des lumineuses enseignes de ses voisins avait adopté, pour sa buvette, celle de l'Étoile. (puis l'Eclipse)



 

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