PETITE SYNTHE "le Docteur DEWEVRE Maire de Petite-Synthe de 1920 à 1926.





 Le Docteur DEWÈVRE
Maire de Petite-Synthe de 1920 à 1926
Fondateur de l’institut médical du château de Petite-Synthe
Louis-Sylvain Dewèvre, est né à Dunkerque le 2 septembre 1860, dans la première des petites maisons, qui se trouvaient  à l’époque, accolées à l'Eglise St-Eloi. 
Doué d'une intelligence vive, il montra dès le jeune âge un grand amour pour l'étude. Après ses études secondaires à l'Institution Notre-Dame des Dunes, terminées par la conquête de ses deux baccalauréats, la même année (1878), il prit ses inscriptions à la Faculté de Médecine de Paris et devint par la suite externe de :
- Just Lucas Championnière qui  dirigea successivement les services chirurgicaux de l'hôpital Cochin (maternité), de l'hôpital Tenon, de l'hôpital Saint-Louis, de l'hôpital Beaujon, et enfin de l'Hôtel-Dieu,
 -   Théophile Joseph Louis Landouzy, est un médecin et neurologue français.
A sa sortie de la Faculté il eut l'idée de se tourner vers la médecine militaire et se fit recevoir au Val de grâce. Mais son caractère indépendant, son mépris des règlements ne pouvaient s'accommoder avec la discipline de la médecine militaire. D'autre part les recherches scientifiques l'attirant, après avoir été aide-major dans un régiment de cuirassiers, il démissionna au bout de deux ans, et entra dans le laboratoire du Professeur Arloing, dont il devint préparateur. 
Les nombreuses publications scientifiques qu'il produisit alors nous prouvent l'activité qu'il déploya pendant cette période. 
Reçu licencié ès-sciences à Dijon en 1890, il eut l'ambition de conquérir un grade plus élevé et prépara une thèse sur les sangsues et la sécrétion glandulaire de ces animaux qui entravent la coagulation du sang. 
Mais les exigences de la clientèle l'empêchèrent de mener à bonne fin cette entreprise, car dès 1890, il était revenu dans sa ville natale pour y exercer la médecine, Il s'était vu dès le début, à la tête d'une clientèle importante sur laquelle il possédait une entière autorité. 
En 1893, il eut l'idée de se faire recevoir licencié en droit par la Faculté de Lille. La même année, il se présenta au concours pour le poste de professeur suppléant d'Histoire Naturelle à l’École de Médecine d'Amiens. 
Le succès couronna ses efforts. Pendant dix ans, tout en conservant son cabinet médical à Dunkerque, il professa son cours à Amiens. 
Mis, sur sa demande, en disponibilité, il quitta à la fois l'enseignement et la pratique médicale, pour fonder à Petite-Synthe, avec le Dr A. Montenuis, un institut médical affecté au traitement des maladies de la nutrition. Cette collaboration dura peu de temps. 
Le Dr Montenuis quitta la région pour le Midi, le Dr Dewèvre assura seul la direction de l'institut médical du château de Petite-Synthe
Le Docteur Dewèvre  assuma d'autres charges : Il créa un cercle d'escrime qui eut son heure de succès, s'occupa de questions syndicalistes, fut nommé président du Syndicat médical et vice-président  de la Fédération médicale du Nord. Il réussit à faire réorganiser complètement le service de l'assistance médicale gratuite. 
Après la guerre la commune de Petite-Synthe le prit pour Maire. Il connaissait bien les besoins de cette agglomération et entreprit de l'aménager. 
On lui doit :
  • la transformation de la Mairie, 
    l'embellissement du cimetière où il fit placer le Monument aux Morts, dont il avait lui-même tracé le plan.  Il fut le promoteur de la première ligne d'autobus,  
  •  il favorisa les œuvres sociales et créa la fête de la Maternité. 
Peut être dans certains domaines vit-il trop grand. IL faut peu de chose pour provoquer un revirement chez les électeurs : Aux élections de 1926, il ne fut pas réélu. 
Maire de Petite-Synthe, le Docteur Dewèvre avait voulu connaître sa commune jusqu'au fin fond de son histoire.
Il fouilla les archives communales, puis celles du département et d'autres grands dépôts et en tira les mémoires.  Ce ne sont que des points de détail d'une volumineuse histoire de Petite-Synthe que la mort l'empêcha de publier. 
Ses travaux l'avaient fait nommer membre de la Commission Historique du Nord. Déjà le Gouvernement l'avait fait Chevalier de la Légion d'Honneur, et Officier de l'Instruction Publique. 
 Ce fut au cours d'un de ces déplacements dans le midi que le mal, qui le rongeait,  s'aggrava subitement, et qu'il fut obligé d'entrer à Lyon dans une clinique, où il mourut le 8 juillet 1933.
 Ce vieux Dunkerquois  laisse  le souvenir d'un travailleur infatigable très attaché à Petite-Synthe.



              
               
  
A Petite Synthe au milieu des années 50 ce que l'on appelait le bois Dewevre

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