ROSENDAEL AU DEBUT DU XXéme siècle
LE NOUVEAU ROSENDAEL AU DEBUT DU XXéme siècle
Extrait du "Rosendael" de l'abbé HARRAU.
(Pour voir de très nombreuses cartes postales anciennes de Rosendael.)
L'ancien Rosendaël est envahi par le nouveau et forme au début du XXéme siècle un bourg d’environ 9000 habitants
Les maisons basses et étroites d'autrefois, disparaissent peu à peu ou se dissimulent derrière les files d'habitations plus modernes et plus élégantes.
Une grand' place a été formée avec son hôtel-de-ville.
De magnifiques et vastes établissements ont été élevés ;
hospice de Dunkerque, asile de vieillards,
écoles, etc. Les rues et les ruelles éclairées au gaz, se multiplient, s'entrecroisent et s'embellissent, resserrant de plus en plus le premier noyau de la bourgade, les demeures du vieux temps. Qui ne connaît ce vrai « labyrinthe » qui a ses multiples issues sur la rue des Pêcheurs?
L'artère principale, la rue Nationale, desservie par un service régulier de tramways, devient,
à partir de la Grand'PIace, la rue de la Gare et conduit à
la section de la Tente-Verte qui semble un faubourg enchâssé entre la blonde bande de collines de sable au nord et le rideau verdoyant dés plantureuses récoltes au sud.Là, on trouve la station du chemin de fer qui rattache la Belgique à la France,
une caserne spacieuse de douane, une école de filles (1897), des fabriques de chicorée, une agglomération assez dense et au-delà des essais de cultures gagnées sur un sol ingrat.
S'il est vrai, le dicton populaire « Variété plaît », reçoit à Rosendael une pleine application, sur toutes ses faces.
Variété dans la population. — A côté de l'ancien peuple, les nouvelles recrues, les nouveaux venus forment aujourd'hui la majorité. Un afflux principal provient de la Belgique,
Variété dans le langage. — Dans le même quartier, on parle, ici le français, là le flamand, avec leur idiome caractéristique.
Variété d'aspects et de points de vue
— Ici, c'est un Eden de verdure. Sortez de Dunkerque par la porte de Nieuport et le square Jacobsen et vous voilà transporté dans le Rosendael, la Vallée des Roses.
A droite et à gauche de la rue Nationale ombragée par des arbres touffus, l’œil se repose agréablement sur des jardins de plaisance, sur des kiosques et des aubettes rustiques. On aime à contempler ces villas gracieuses, d'architecture variée, ces maisons de campagne et ces chalets qui se dessinent au fond des parcs boisés. Là, on jouit des charmes de la campagne et l'on retrouve d'innombrables potagers, des vergers, une luxuriante végétation, avec des éclaircies sur le plat pays de l'intérieur: champs fertiles ,prairies riantes, bouts de marécages ; de çà, de là, l'aiguille d'un clocher, la silhouette d'un moulin, des têtards, des arbres rabougris et tordus sous le souffle de l'aquilon.
Ailleurs, et à l'extrémité Est de la bourgade, ce sont les dunes avec leurs buttes et leurs sentiers sablonneux, quelques maisonnettes éparpillées et puis la solitude, le silence interrompu par le bruit des vagues et le cri perçant clés oiseaux de mer.Enfin, Variété dans les Œuvres locales :
Pour les vieillards, l'asile dirigé par les Petites Soeurs des Pauvres et l'hospice de Dunkerque régi par une administration civile ; pour les jeunes gens le patronage de Saint-Joseph en face de divers cercles profanes et de sociétés d'agrément;
: Musique Communale; Union Musicale; Alliance Musicale; Archers du Centaure (au Coq Blanc); Société deSl-Sôbasfion (Tenle-Verte) ;
Société du Bouchon ; Société des Amis Réunis, de jeu de boule, fléchettes ;
L'Union des Arbalétriers;.
Sociétés de joueurs de cartes,
de tir à la sarbacane;
Société colombophile:
etc.
pour les enfants, les écoles congréganistes et les écoles laïques ; pour les indigents le bureau de bienfaisance et la conférence de Saint-Vincent-de-Paul. (Cliquez pour voir de très nombreuses cartes postales anciennes de Rosendael.)
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