LES FABULEUX EXPLOITS DE JEAN BART: SES DEBUTS ET SA PERIODE CAPITAINE CORSAIRE.
Le 21 octobre 1650
Naissance à Dunkerque de Jean Bart, fils de Cornil Bart et de Catherine Janssen.
Année 1666
Jean Bart s'engage comme matelot au service de la Hollande durant la seconde guerre entre les anglais et les hollandais.
Le 31 juillet 1666
Jean Bart, qui n'avait pas encore 17 ans, faisait partie de l'équipage de la caravelle de 25 tonneaux expédiée de Calais par le comte de Charost, lieutenant-gouverneur de la Picardie, pour conduire à l'escadre hollandaise de Ruyter les chevaliers d'Harcourt-Lorraine, de Coislin, de Cavoye et le baron de Busca, autorisés par Louis XIV à servir sous le pavillon des Provinces-Unies .
Le 6 aout 1666
Jean Bart reçoit le baptême du feu dans une circonstance où les volontaires français, cités précédemment cités, rendirent à la République Batave un service plus considérable que si Louis XIV lui eut envoyé toute une flotte.
Année 1667
Le 19 juin 1667
Jean Bart, simple matelot dans l'escadre de Ruyter, assiste les 19, 20, 21, 22 et 23 juin 1667, aux combats livrés aux Anglais dans la rivière de Rochester et de Chatam, expédition célèbre dans laquelle de Ruyter remonta la Tamise, brûla huit vaisseaux, répandant la terreur jusqu'au cœur même de Londres.
Jean Bart resta sous le commandement de Ruyter pendant plus de cinq ans, c'est-à-dire jusqu'à l'âge de vingt et un ans.
Après la paix, signée à Breda, Jean Bart devait naviguer sur des bateaux particuliers.
Année 1673
Le 7 avril 1673
La guerre venait d'être déclarée simultanément à la Hollande par la France et par l'Angleterre. A ce moment, Jean Bart était second lieutenant du brigantin hollandais le « Canard-Doré », capitaine Swoëlt, du port de Flessingue. Le premier lieutenant de ce bâtiment était un autre Dunkerquois, Charles Keyser, son ami intime. Sans hésiter, ils résolurent de quitter la Hollande et de venir se mettre à la disposition des armateurs français. On essaya vainement de les gagner. Rien ne put distraire ces deux marins de ce qu'ils considéraient comme le plus impérieux des devoirs : la fidélité à leur patrie. A Dunkerque, ils trouvèrent immédiatement l'occasion de reprendre la mer sur un bâtiment corsaire, dont le capitaine est Guillaume Doorn ; Jean Bart en qualité de matelot, Charles Keyser comme maître d'équipage.
Ils demeurèrent ensemble du mois d'avril 1672 à la fin de 1673, faisant avec succès la course dans la Manche et dans la mer du Nord.
Période : « Jean Bart Capitaine corsaire ».
Année 1673
Le 15 mai 1673
« Le Roi-David », commandé par Jean Bart, donne la chasse, devant la Meuse, à un dogre hollandais qu'il prit après deux heures de poursuite. Ce bâtiment était chargé de quatre mille écrevisses, de planches, de noisettes et de quatre cents paires de bas.
Année 1674
Le 16 mars 1674
Une Commission royale nomme Jean Bart capitaine du « Roi-David ». Elle lui donne le droit de porter le pavillon et enseigne des armées du Roi et l'enseigne de l'amiral de France.
Le 2 avril 1674
Au commandant de la galiote « le Roi-David », et de concert avec Charles Keyser, Jean Bart prend un dogre chargé de charbon qu'ils avaient rencontré à l’embouchure de la Meuse.
Le 3 avril 1674
Jean Bart, commandant « le Roi-David » et Willem Doorn, montant la galiote l'Alexandre, font de conserve leur première prise, à la hauteur de l'embouchure de la Meuse. Un dogre hollandais, d'environ 200 tonneaux, chargé de charbon de terre, appelé l’Homme-Sauvage, passa en vue des deux galiotes. Jean Bart et Doorn firent force de voiles, le rejoignirent, s'en emparèrent et le ramenèrent à Dunkerque.
Le 6 avril 1674
Au commandement de la galiote « le Roi-David », le capitaine Jean Bart, a pris une pinasse appelée « l'Aventure-de-l'Ami », cette pinasse, montée de dix pièces de canon, était chargée de vins d'Espagne.
Le 11 mai 1674
Jean Bart, montant le Roi-David, dans les parages du Dogger-bank, après une chasse de deux heures, s'empare d'une flûte chargée de 124 tonneaux de vin de Bordeaux Ce navire portait le nom de Saint Pierre de la Marine.
Le 15 mai 1674
Toujours sur la galiote « le Roi-David », Jean Bart capture un dogre, après lui avoir donné la chasse pendant deux heures; le dogre était chargé de 4000 écrevisses, de noisettes et de 400 paires de bas.
Le 23 juin 1674
Capture par Jean Bart, capitaine du Roi-David :
d'une busse hollandaise, chargée de 70 barils de sel et marchandises diverses, d'une autre busse également hollandaise, le Corbeau-Noir.
Le 24 juin 1674.
Une galiote hollandaise chargée de 700 setiers de blé, nommée l'Amitié, tombe au pouvoir de Jean Bart, capitaine du Roi-David, à douze lieues de l'île de Vlie.
Le 25 juin 1674
Une grosse flûte, le Saint-Pierre-de-Bruges, qui avait une charge de 182 tonneaux de vin de Bordeaux et de Frontignan, fut amarinée vers le Dogger-Bank par le Roi-David, commandée par Jean Bart, après deux heures de chasse.
Le 14 août 1674
Une galiote hollandaise, l'Elisabeth, chargée de planches et de cordages, tombe au pouvoir de Jean Bart à la hauteur des côtes de Zélande.
Jean Bart qui avait appareillé de Dunkerque depuis peu, était sur la Royale qu'accompagnait la petite frégate dunkerquoise « Alexandre », capitaine Doorn.
Le 27 août 1674
La frégate « la Royale », commandée par Jean Bart, en compagnie de « « l'Alexandre, commandée par le capitaine d'Horn, a pris, devant les côtes de Zélande, la galiote l'Élisabeth, chargée de planches et de cordages.
Le 11 septembre 1674
Jean Bart, commandant « la Royale », et Willem Doorn, capitaine de « l'Alexandre, » s'emparent devant le Texel de la flûte hollandaise le « Flambeau-Doré » (huit canons, quarante hommes d'équipage), chargée de onze baleines, après un combat de quatre heures. Plusieurs matelots français furent tués, ainsi qu'un certain nombre de Hollandais, y compris le capitaine ennemi.
Cette prise, fut ramenée a Dunkerque le 13 septembre.
Le 8 octobre 1674
Le capitaine Doorn, commandant l'Alexandre, s'empare de la flûte hollandaise « l’Haleine-Grise », chargée de planches de Norvège.
Cette prise fut adjugée à Jean Bart, capitaine de la Royale, en participation avec Doorn et Keyser, d'après un accord de société fait entre ces trois capitaines qui étaient sortis le même jour de Dunkerque, pour aller en course.
Le 24 octobre 1674
la « frégate la Royale », commandée par Jean Bart, en compagnie du « Dauphin », capitaine Jacobsen, a pris la flûte « le Saint-Georges », à 8 lieues du Dogger-Bank, chargé de planches de Norvège.
Année 1675
Le 13 janvier 1675
La frégate « la Royale », commandée par Jean Bart, a pris, devant l'île des Chelmy, une galiote chargée de grains, nommée « « la Ville-de-Paris ».
Le 15 janvier 1675
Jean Bart sur la Royale, rançonne un dogre hollandais.
Le 17 janvier 1675
de conserve avec Charles Jacobsen, commandant de la frégate « la Dauphine », à l'embouchure du Vlie , le smak « le Premier Jugement de Salomon », chargé de soufre.
Le 21 janvier 1675
étant seul, il rencontra devant le Vlie une frégate, « l’Espérance », montée de dix pièces de canon, appartenant à. l'amirauté de Frise et servant de convoi à trois navires marchands qui retournaient en Hollande; il se prépara aussitôt au combat, et après une action très-vive qui dura pendant une heure et dans laquelle le capitaine, le lieutenant et plusieurs hommes de l'équipage de son adversaire furent tués, il s'empara de la frégate, qu'il emmena à Dunkerque.
Le 23 mars 1675
La frégate « la Royale », commandée par Jean Bart, en compagnie du « Dauphin », capitaine Jacobsen, a pris un senau appelé le « Premier-Jugement-de-Salomon », chargé de soufre, à l'embouchure de la Vlie.
Le 30 juin 1675
La Royale, commandée par Jean Bart, que le Grand-Louis, capitaine Keyser, et le Dauphin, capitaine Alexandre Jacobsen, avaient ralliés reconnurent à la hauteur de l'Elbe, vers trois heures du matin, un gros navire portant pavillon de Hollande, les Armes de Hambourg. Ils l'amarinèrent après une heure de chasse. Ce bâtiment avait 20 hommes d'équipage et était chargé de 14 sacs de poudre d'or, de sucre et de dents d'éléphants.
Le 30 juin 1675
Vers les 3 heures du matin, à la hauteur de la rivière de l'Elbe, la frégate « la Royale », du capitaine Jean Bart, et le « Grand-Louis » du capitaine Keyser, ont pris les « Armes de Hambourg », après une heure de chasse, chargé de poudre d'or
Le 30 juillet 1675.
Il prit, étant de conserve avec Keyser commandant la frégate « Le Grand Louis » et Jacobsen qui commandaient deux autres corsaires Dunkerquois, vers trois heures du matin, à la hauteur de l'Elbe, après une chasse d'une heure et une défense à coups de canons du fuyard, un navire portant pavillon du Prince d'Orange, « les Armes de Hambourg », chargé de douze sacs de poudre, de nombreuses dents d'éléphants et des sacs de sucre. Ce bâtiment était monté par 26 hommes, y compris le capitaine.
Le 5 août 1675
La Royale, commandée par Jean Bart, et le Grand Louis, capitaine Keyser, s'emparent d'une frégate de guerre hollandaise, le Lévrier, de 12 canons et de 48 hommes d'équipage.
Elle convoyait dix busses dont trois restèrent entre les mains des Dunkerquois
Le 9 août 1675
Jean Bart, sur la Royale, et Keyser, sur le Grand-Louis, se rendent maîtres de la frégate hollandaise la Bergère, armée de douze canons avec 48 hommes d'équipage, qui, avec le Lévrier pris le 5 août, escortait un convoi de nombreuses busses, dont treize tombèrent en leur pouvoir. Embarrassés de leurs prises, Jean Bart et Keyser rançonnèrent les quatre dernières qui étaient les plus riches et les laissèrent libres de regagner leur port, après les avoir chargés de la majeure partie des équipages faits prisonniers, au nombre de 300 hommes environ.
Nos corsaires prirent à bord de la Royale et du Grand-Louis les capitaines et les patrons de leurs prises, et revinrent à Dunkerque ramenant les deux frégates de guerre le Lévrier et la Bergère, ainsi que neuf busses chargées de harengs et de sel.
Le 7 septembre 1675
Commission royale qui nomme Jean Bart capitaine de la Royale. C'était le renouvellement d'une commission antérieure, ce genre de brevet n'ayant qu'une durée annuelle.
Le 23 septembre1675
La Royale, capitaine Jean Bart, Croisait à l'embouchure du Vlie, en compagnie de la Dauphine, capitaine Jacobsen Un senau chargé de soufre, le Premier-Jugement-de-Salomon, fut amariné sans résistance par les deux Dunkerquois. Rejoints quelques jours plus tard par l'Alexandre, que commandait un autre Jacobsen, ils s'emparèrent d'une flûte chargée de cuivre qui revenait de Drontheim, en Norvège ; elle s'appelait l'Arbre-de-Chêne.
Le 8 octobre 1675
La frégate « la Royale » de Jean Bart, en compagnie « des Armes de Dunkerque », capitaine Keyser, et de « l'Alexandre », capitaine Doorn, a pris, entre le Vlie et le Texel, une flûte appelée la « Baleine-Grise », chargée de planches.
24 octobre 1675
Jean-Bart, sur la Royale, naviguant de concert avec la Dauphine, que commandait Jacobsen, s'empare à huit lieues environ du Dogger-Bank, d'une flûte, le Saint-Georges,, chargée de planches de Norvège.
Le 24 octobre 1675
Le même jour La frégate « la Royale », capitaine Jean Bart, en compagnie des frégates « le Dauphin » et « l'Alexandre », commandés par les frères Jacobsen, a pris une flûte venant de Drontheim, chargée de cuivre et nommée l'Arbre-de-Chêne
Année 1676
Le 23 février 1676
Par commission royale, Jean Bart est nommé capitaine de la Palme, navire de 120 tonnes.
Le 20 mars 1676
Jean Bart, commandant la Palme, et croisant entre Ostende et Nieuport, avec quatre autres corsaires dunkerquois, s'empare de la pinasse Saint-Joseph, armée de 10 canons et chargée de laine et de citrons.
Le 27 mars 1676
Jean Bart, capitaine de la Palme, croisant, entre Ostende et Nieuport, avec (praire autres frégates de Dunkerque, commandées par Keyser, Jacobsen, Lassie et Messemaker aperçut une flottille de huit bélandres qu'escortaient trois vaisseaux de guerre des Provinces-Unies.
La Poudre d'Or, que commandait Lassie, attaqua la première le convoi ennemi, mais les autres frégates dunkerquoises ne tardèrent pas à la rejoindre. Après un furieux combat qui ne dura pas moins de trois heures, une des frégates hollandaises, la Terloole (18 canons), dont le capitaine venait d'être tué, amena son pavillon. Les deux autres s'enfuirent toutes voiles dehors, laissant au pouvoir des corsaires les huit bélandres : Saint-Paul, Saint-Pierre, Saint-Michel, Saint-Pierre, Sainte-Anne, Saint-Jean, Saint-Christophe, Saint-Pierre, chargées d'huile, de sucre, de cuir, d'étain, de coton, de raisins de Corinthe, de citrons, d'amandes, de cire, de plomb, de chaux, de cochenille, d'oranges, de beurre, de tabac, de drap et de 18 chevaux. Aux total 11 bâtiments.
Le 1er septembre 1676
Jean Bart, capitaine de la Palme, naviguant de concert avec les frégates commandées par Keyser et Lassie, s'empare, à la hauteur de l'île de Vlie, de la busse « Faucon-Doré » (dix hommes d'équipage et deux mousses) chargée de harengs et de sel.
Le 3 septembre 1676
La Palme, capitaine Jean Bart, naviguait dans les parages d'Ostende, de conserve avec « l'Ange-Gardien », capitaine Lassie, et « l'Alexandre », capitaine Keyser. Ils capturèrent sans résistance la flûte hollandaise « l'Espérance-de-Brême », chargée d'huile, de peaux, de beurre et de plusieurs ballots; de bas et de mitaines.
Le 5 septembre 1676
Sur la frégate « la Palme», Jean Bart en compagnie de la frégate « l'Ange-Gardien », capitaine Pitre Lassie, et du capitaine Keyser, commandant « l'Alexandre », ils prirent une flûte à la hauteur d'Ostende, appelée l'Espérance-de-Brême, chargée d'huile, de beurre, de peaux, et de ballots de bas et de mitaines noires.
Le 7 septembre 1676
A la hauteur d'Ostende, les vigies de la frégate la Palme, commandée par Jean Bart, signalèrent une flottille de busses de pêche. Une forte frégate, le Neptune, de trente canons, convoyait les pêcheurs. Le Neptune appartenait à la compagnie de pêche d'Enckhuisen et portait commission et pavillon du prince d'Orange. Jean Bart se trouvait croiser seul cette fois. L'infériorité de son navire et de son artillerie ne le fit pas hésiter un moment. Résolument, toutes voiles dehors, il laissa arriver sur le Neptune. Celui-ci tout surpris de cette attaque, mais confiant dans sa force, n'eut que le temps de se préparer au combat qu'il craignait peu. Bien que l'agression de la Palme lui parut téméraire, Lienard Cuiper, capitaine du Neptune, marin expérimenté, essaya de manœuvrer de telle sorte qu'il évita l'abordage tout en foudroyant son adversaire de toutes ses batteries. Le combat dura longtemps ; Jean Bart répondit de son mieux au feu de l'ennemi, puis prenant habilement son temps, il réussit à accrocher le Neptune et monta le premier à l'abordage à la tête de ses matelots.
Après une terrible mêlée, le Neptune amena son pavillon. Il avait perdu vingt hommes de son équipage et Lienad Guiper lui-même était dangereusement blessé. Le convoi de busses tomba au pouvoir de Jean-Bart et « la Palme » rentra à Dunkerque; suivie de ses prises.
Le 18 septembre 1676
Sur la proposition de Colbert, Louis XIV envoie à Jean Bart une chaîne d'or, à laquelle était appendue une médaille à l'effigie du Roi, en récompense de sa belle campagne de 1676.
Le 15 novembre 1676
Jean Bart, sur la Palme, se trouvant à vingt lieues au large, à la hauteur du Vlie, s'empare du « Lion-Noir », galion chargée de vin et d'autres marchandises.
Le 21 novembre 1676
A trois lieues du Texel, « la Palme » sous le commandement de Jean Bart, rejointe par « la Mignonne », capitaine Antoine Lombard de Dunkerque, prend « le Pélican », flûte hollandaise de 8 canons et 2 pierriers, avec 25 hommes d'équipage, qui venait d'Amérique et faisait route pour Amsterdam, chargée d'indigo, de bois des îles et de clous de girofle.
Le 23 novembre 1676
« La Palme », commandée par Jean Bart et naviguant de conserve avec « le Dauphin », capitaine Messemaker, aperçut à la hauteur du Vlic, quatre bâtiments hollandais revenant de Russie. Ils leur donnèrent la chasse et après deux heures de poursuite et une heure de combat pendant lequel « le Dauphin » perdit onze hommes, ils s'emparèrent du « Prophète Daniel » et de la « Demoiselle Christine ». Les deux autres parvinrent à s'échapper. Le « Prophète Daniel » avait 10 canons, 12 hommes d'équipage et 2 mousses. La « Demoiselle Christine » avait 9 canons, 11 hommes d'équipage et 2 mousses. Ces deux bâtiments étaient chargés de marchandises de valeur.
Jean Bart fut félicité par Colbert, au nom du Roi, de cette capture et une chaîne d'or lui fut donnée « pour récompense de son action. »
Le capitaine Jean Bart, commandant « la Palme », en compagnie des capitaines Keyser et Lassie, a pris, à la hauteur du Vlie, une buisse appelée le « Faucon-Dore ».
Le 22 novembre 1676
le capitaine Jean Bart, en compagnie du « Dauphin », capitaine Newmarker, a abordé, à la hauteur de Vlie, deux bâtiments convois ; après deux heures de chasse et une heure de combat, un seul a pu être pris, « la Demoiselle Catherine ».
Le 21 novembre 1676
Étant à trois lieues du Texel, la frégate « la Palme », capitaine Jean Bart, en compagnie de la « Mignonne », frégate commandée par Antonin Lombard, a pris une flûte appelée « le Pélican », de 8 canons qui, faisant route pour Amsterdam et venant de l'Amérique était chargée de bois des îles, indigo, girofle…..
Le 15 novembre 1676
le capitaine Jean Bart, commandant la Palme, se trouvant à 20 lieues en mer, à la hauteur du Vlie, a pris une galiote chargée de vins, nommée le « Corbeau Vert ».
1677
Le 29 janvier 1677
Jean Bart, sur « la Palme », naviguant de conserve avec la frégate du capitaine Lassie, rançonne devant la Meuse le dogre « le Cabillaud », portant le pavillon du prince d'Orange
Le 9 février 1677
Jean Bart, sur « la Palme », naviguant de conserve avec le capitaine Coopman et étant à 15 lieues du Texel, s'empare du dogre la Vieille-Femme, ayant 10 hommes d'équipage.
Le 16 février 1677
« La Palme », commandée par Jean Bart, croisant à la hauteur de la Meuse, rencontra la Mignonne, capitaine Lombart, et les deux dunkerquois amarinèrent le dogre le « Prince-Guillaume », monté par 50 hommes d'équipage et chargé de cabillauds salés, de maïs et de sel. Ce bâtiment fut amené dans la fosse de Mardyck.
Le même jour, Jean Bart avait rançonné le dogre « Faucon ».
Le 21 février 1677
La frégate « la Palme », étant à la hauteur de Gravelines, a pris un petit capre hollandais, appelé la « Bonne-Aventure ».
Le 21 février 1677
A la hauteur de Gravelines, « la Palme », commandée par Jean Bart, s'empare d'un corsaire hollandais, la « Sainte-Cornille », après une heure d'un combat assez vif.
Le 22 février 1677
A dix lieues du Texel, la frégate « la Palme », capitaine Jean Bart, en compagnie du capitaine Coopman, a pris un dogher chargé de vin, nommé « l'Eléphant ».
Le 7 mai 1677
A la hauteur d'Ostende, la frégate « la Palme », en compagnie de « l'Espérance », capitaine Soutenaye, a pris le « Dauphin-Doré », chargé d'oranges, de sucre, de limons et d'une pipe de jus de limon, faisant route pour Middelbourg.
le12 décembre 1677
Jean Bart, capitaine du Dauphin s'empare du dogre Cousines, chargé de charbon et d'huîtres.
Année 1678
Le 1er janvier 1678
Jean Bart, commandant « le Dauphin », rançonne un dogre hollandais, la « Mouche Noire ».
Le 3 janvier 1678
Jean Bart, commandant le Dauphin, rançonne le dogre hollandais le Pécheur.
Le 4 janvier 1678
Jean Bart, commandant « le Dauphin », rançonne le dogre hollandais le Paysan. Ce jour là, il naviguait de conserve avec le capitaine Lemareschal.
Le 5 janvier 1678
Jean Bart, commandant « le Dauphin », rançonne le dogre hollandais le Maquereau.
Le 8 janvier 1678
Jean Bart, commandant le « Dauphin », rançonne le dogre hollandais le Lourdaud.
Le 3 mars 1678
Jean Bart sur le « Dauphin », naviguant avec les capitaines Keyser, sur l'Empereur, et Soutenaye, sur la Notre-Dame-de-Lombardie, s'empare :
d'un dogre qui fut repris par les Hollandais avant son arrivée à Dunkerque.
de deux dogres, dont l'un portait le nom de la « Clompe », qui furent également dirigés sur Dunkerque;
de deux dogres : « Faucon » et « Marsouin », qui furent mis à rançon.
Le 7 mars 1678
Jean Bart, commandant le Mars, capture la flûte « Saint-Mathieu », chargée de vin, d'eau-de-vie et de tabac.
Le 14 mars 1678
Keyser, Jean Bart et Jean Soutenaye, commandant les frégates « l'Empereur », « le Dauphin » et « la Notre-Dame de-Lombardie » à la hauteur du Texel, découvrirent un navire de guerre, auquel ils donnèrent la chasse ;
Le navire les ayant attendus, Jean Bart l'aborda le premier, Soutenaye le seconda, et se mit à son côté pour jeter son monde dans sa frégate, afin de plus aisément aborder le navire. Puis le capitaine Keyser l'aborda par la poupe, et, après un combat d'une heure et demie, ils s'en rendirent les maîtres.
Dans ce combat ils eurent 6 hommes tués, 30 blessés, et Jean Bart eut le visage et les mains brûlés, et les gras de jambes emportés d'un coup de canon.
Le 7 juin 1678
étant à la hauteur de Dermude, après une heure de chasse, la frégate « le Mars » commandée par Jean-Bart prit, après deux heures de chasse, une flûte nommée le « Saint-Martin », chargée de vins de Bordeaux, d'eau-de-vie et de pruneaux;
Le 18 juin 1678
Jean Bart commandant la frégate le « Dauphin », accompagné de deux autres corsaires dunkerquois, l'Empereur, capitaine Charles Keyser, et la Notre-Dame-de-Lombardie, capitaine Jean Soutenaye, découvre, à la hauteur du Texel, un navire de guerre auquel ils donnèrent la chasse.
C'était « la Sherdam », frégate de 24 canons et de 94 hommes d'équipage. Ce navire appartenait à l'amirauté de Rotterdam. Il était parti de la Meuse pour convoyer les dogres de la mer du Nord. Portant le pavillon du prince d'Orange, il était muni d'une commission des Etats de Hollande. Le Dauphin aborda « le Sherdam » le premier, et tandis que l'Empereur l'abordait par la poupe, la Notre-Dame-de Lombardie, trop petite pour prendre part au combat, se rangeait auprès du Dauphin et lui envoyait son équipage en renfort. Willems Rank, capitaine du « Sherdam », se défendit de son mieux ; mais après un combat acharné qui dura une heure, ayant perdu 50 hommes, tant tués que blessés, il amena son pavillon.
Le 7 juillet 1678
A la hauteur de Dermude, après une heure de chasse, la frégate Mars, commandée par Jean Bart, prend la flûte le « Saint-Martin », chargée de vin de Bordeaux, d'eau-de-vie et de pruneaux.
Le 31 juillet 1678
Le Mars, commandé par Jean Bart, amarine un dogre hollandais, le « Saint-Antoine », entre Nieuport et Ostende.
La paix de Nimègue, conclue le 10 août 1678, vint mettre un terme à ces courses.
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