VISITE DU PRESIDENT FALLIERES A DUNKERQUE 1908
LE PRESIDENT FALLIERES A DUNKERQUE 1908
Le 18 juillet le président Fallières embarque à Dunkerque pour un voyage dans les capitales Scandinaves qui durera jusqu’au 4 août 1908 . Il rencontre le tsar Nicolas II à Reval le 27 juillet.
A Dunkerque Le 18 juillet 1908 La ville s'éveille sous les fleurs et les drapeaux; le temps s'est mis de la partie.
Les fleurs Naturelles et les plantes vertes jouent un grand rôle dans la décoration, et rien n'est plus charmant ! Les façades en pierres disparaissent sous les roses et les feuillages ; les pylônes des tramways sont enlacés par des lianes, comme de vieux chênes; des guirlandes les réunissent.
On peut dire qu'il n'est pas une maison qui n'ait au moins arboré un drapeau.
D'ailleurs, le temps s'est mis de la partie.
L'arrivée des troupes: Le 43e d'infanterie avec 800 hommes et 32 officiers, le premier régiment d'infanterie avec 800 hommes et 36 officiers de Cambrai et enfin, le 127 régiment d'infanterie.
Tout Dunkerque est dans les rues !
Il y a peu d'étrangers à Dunkerque, mais tous les Dunkerquois sont dans les rues.
Les trains ont amené moins de monde à Dunkerque qu'on ne l'espérait : à peine 5 à 600 personnes.
Les fenêtres laissent apparaître de multiples têtes rieuses. Tout Dunkerque est' dans les rues !...
Onze heures sonnent à la gare.
Déjà, les portes en sont gardées. Les soldats du 43e font la haie ; la musique est massée à droite, avec le drapeau. Les cuirassiers sont près du pont Thiers.
Peu à peu, sur les quais, arrivent les personnalités dont monsieur Terquem maire et Herbart, président de la Chambre de commerce de Dunkerque; Le train présidentiel entre en gare dans un claquement des drapeaux dont elle est parée.
M. Fallières en descend, souriant et cordial à son ordinaire. Le Président est entouré de d’une importante délégation et de quelques ministres.
Après un mot d'accueil Le cortège se met en route au milieu des bravos de la foule, qui crie : « Vive Fàllières ! » « Vive la République ! » « Vive la paix ! », parmi les « Marseillaise » jouées le long du parcours par les musiques massées çà et là. M. Fallières admire sans réserve les décorations de la ville. Place de la République, il salue le mon ment aux enfants morts pour la patrie. Ce geste suscite d'éclatants applaudissements.
M. Fallières en descend, souriant et cordial à son ordinaire. Le Président est entouré de d’une importante délégation et de quelques ministres.
Après un mot d'accueil Le cortège se met en route au milieu des bravos de la foule, qui crie : « Vive Fàllières ! » « Vive la République ! » « Vive la paix ! », parmi les « Marseillaise » jouées le long du parcours par les musiques massées çà et là. M. Fallières admire sans réserve les décorations de la ville. Place de la République, il salue le mon ment aux enfants morts pour la patrie. Ce geste suscite d'éclatants applaudissements.
Sur la place Jean-Bart, les enfants des écoles sont massés. Tous portent des drapeaux tricolores, qu'ils agitent frénétiquement à l'arrivée du Président. Voici le cortège devant la mairie ; des dames des halles, parées de leurs vêtements des dimanches, se présentent devant le Président.
L'une d'elles lui remet un petit bateau d'argent, objet d'art d'une rare finesse. Le Président remercie avec émotion.
le Président, touché par la façon dont une enfant de l'hospice, lui offrit une gerbe de fleurs, se pencha sur la mignonne enfant, et lui mit, , un « gros baiser sur le front.
Dans la grande salle de l’Hôtel de ville se tiennent les notabilités civiles et militaires, ainsi que les fonctionnaires, les invités et les 65 maires, de l'arrondissement de Dunkerque. A l'arrivée du Président, M. Terquem, maire, prononce un discours.
Auquel le président répond :
« Je veux que mes premières paroles soient pour remercie la ville de Dunkerque. En son accueil chaleureux, j'ai reconnu une manifestation républicaine et j'en attribue l'honneur à la République
Le Président, évoquant à son tour la mémoire de Jean-Baptiste Trystram, dit qu'il reporte en amitié sur son fils ce qu'il avait de déférence pour le père.
M. Fallières termine en disant que les manifestations dont il a été l'objet aujourd'hui, resteront présentes à son esprit pendant le long vovage qu'il va accomplir, en vue dit-il, de resserrer des liens d'amitié et une alliance d'où dépendent les bonnes relations entre les nations et le maintien de la paix du monde.
Puis à son tour, le Président de la Chambre de Commerce, M. Herbart, prononce un discours.
Auquel M. Fallières répond :
« Je ne pourrai, hélas m'arrêter à Dunkerque à mon retour, mais je vous promets de revenir pour visiter longuement avec vous vos beaux établissements industriels.
Le Président se dit ensuite très touché par la manifestation des enfants des écoles. Il prie M. Vincent(préfet du Nord) de leur faire accorder un tour de congé.
« Les enfants béniront votre nom, Monsieur le Président Il, répond M. Vincent.
Le Président passe parmi les autorités, et le cortège se remet en route.
L'une d'elles lui remet un petit bateau d'argent, objet d'art d'une rare finesse. Le Président remercie avec émotion.
LISTE DES DAMES DES HALLES |
Dans la grande salle de l’Hôtel de ville se tiennent les notabilités civiles et militaires, ainsi que les fonctionnaires, les invités et les 65 maires, de l'arrondissement de Dunkerque. A l'arrivée du Président, M. Terquem, maire, prononce un discours.
Auquel le président répond :
« Je veux que mes premières paroles soient pour remercie la ville de Dunkerque. En son accueil chaleureux, j'ai reconnu une manifestation républicaine et j'en attribue l'honneur à la République
Le Président, évoquant à son tour la mémoire de Jean-Baptiste Trystram, dit qu'il reporte en amitié sur son fils ce qu'il avait de déférence pour le père.
M. Fallières termine en disant que les manifestations dont il a été l'objet aujourd'hui, resteront présentes à son esprit pendant le long vovage qu'il va accomplir, en vue dit-il, de resserrer des liens d'amitié et une alliance d'où dépendent les bonnes relations entre les nations et le maintien de la paix du monde.
Puis à son tour, le Président de la Chambre de Commerce, M. Herbart, prononce un discours.
Auquel M. Fallières répond :
« Je ne pourrai, hélas m'arrêter à Dunkerque à mon retour, mais je vous promets de revenir pour visiter longuement avec vous vos beaux établissements industriels.
Le Président se dit ensuite très touché par la manifestation des enfants des écoles. Il prie M. Vincent(préfet du Nord) de leur faire accorder un tour de congé.
« Les enfants béniront votre nom, Monsieur le Président Il, répond M. Vincent.
Le Président passe parmi les autorités, et le cortège se remet en route.
Près de la pointe du Leughenaer, les sauveteurs sont placés devant les canots de sauvetage, la poitrine alourdie par d'innombrables médailles. Le Président salue avec plus de chaleur encore que de coutume, ces vaillants sauveteurs.
On remarque entre autres parmi, ces vieux braves l'ancien tonnelier Lauwick, qui, sans avoir été attaché au service régulier du canot de sauvetage, ne porte cependant pas moins de trente médailles y compris la légion d'honneur...
Le quai d'embarquement est atteint. M. Fallieres et M. Pichon montent à bord du « Buffle », qui doit les conduire vers la « Vérité ». Les dernières poignées de mains officielles, s'échangent. Lentement, le « Buffle » se dirige vers la « Vérité ». Il est midi trente-cinq. Sur les jetées, une foule immense applaudit et acclame le Président.
Le transbordement du «Buffle» à la «Vérité s'effectue un quart d'heure après. Le cuirassé lève aussitôt l'ancre après avoir arboré au grand mât le pavillon personnel du président : un drapeau tricolore portant les lettres A. F. entrelacées, dans la partie blanche.
On remarque entre autres parmi, ces vieux braves l'ancien tonnelier Lauwick, qui, sans avoir été attaché au service régulier du canot de sauvetage, ne porte cependant pas moins de trente médailles y compris la légion d'honneur...
Le quai d'embarquement est atteint. M. Fallieres et M. Pichon montent à bord du « Buffle », qui doit les conduire vers la « Vérité ». Les dernières poignées de mains officielles, s'échangent. Lentement, le « Buffle » se dirige vers la « Vérité ». Il est midi trente-cinq. Sur les jetées, une foule immense applaudit et acclame le Président.
Le transbordement du «Buffle» à la «Vérité s'effectue un quart d'heure après. Le cuirassé lève aussitôt l'ancre après avoir arboré au grand mât le pavillon personnel du président : un drapeau tricolore portant les lettres A. F. entrelacées, dans la partie blanche.
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