ROSENDAEL LE 4 et 6 SEPEMBRE 1944

Plaque commémorative rue des Résistants ROSENDAEL
d'après  M. L. MOREEL,  (l’occupation Allemande 1955)

Les habitants de la région avaient d'abord assisté à la retraite des non-combattants allemands. Les services civils importants de l'ennemi s'en allèrent les premiers grâce à de confortables autocars. Ils furent suivis par des services moins huppés regagnant l'Allemagne, comme ils le pouvaient. C'est ainsi que le 30 août les agents du « Zollegrentzschutz », qui avaient doublé jusque-là les douaniers français aux postes frontières, les quittèrent brusquement sans leur adresser d'adieux! La plupart d'entre eux n'avaient qu'une bicyclette comme moyen de transport et nos sympathiques gabelous notèrent avec plaisir que, de ce fait, ils ne pouvaient emmener aucun souvenir !

Le reste des occupants s'en allait de son mieux, essayant de se faufiler, le long de la côte, à travers la Belgique vers l'Allemagne. L'on en vit même à Wormhoudt poussant au long des routes de pacifiques voitures d'enfants!

Devant cette débâcle, un certain nombre de jeunes patriotes crurent le moment venu de se soulever pour libérer Dunkerque. A Rosendaël en particulier, quelques-uns d'entre eux firent des Allemands prisonniers. Ils enfermèrent deux soldats dans les caves de la mairie. 

Ils tirèrent, boulevard de la République, des coups de feu. L'un d'entre eux, poursuivi par la Wermacht, courut se réfugier dans une maison où se trouvaient déjà plusieurs de ses amis. Tous furent arrêtés et fusillés. 

C'étaient : Georges Claeyman, Daniel Decroos, Vincent Dewale, Henri Gadenne, Roger et Marcel Reynaert, Robert Vaugheluwe et Elysée Willaert. 

La Gestapo perquisitionna ensuite chez les habitants qu'elle soupçonnait de les aider, notamment chez MM. Louis Burnod, Grujon et Vanraet. Elle arrêta des otages et le soir même des affiches ordonnaient à tous les hommes valides de quitter la ville. S'ils s'y refusaient, les otages seraient fusillés.

La plupart s'inclinèrent et quittèrent leur cité, au risque d'être mitraillés au long des routes par l'aviation des Alliés dont les troupes arrivaient.

Peu à peu, pendant ce temps, Frisius parvenait à rétablir l'ordre dans ses troupes. Il châtia durement des soldats qui parlaient de se rendre. A titre d'exemple, il en fit pendre un, haut et court,  sur la façade de l'hôtel de ville faisant face au quai des Hollandais. Son cadavre y demeura longtemps exposé pour avertir du sort qui  attendait, ceux qui auraient été tentés de l'imiter. La « Kreiskommandantur » devint la « Festung-Kommandantur ». Des ordres d'évacuation totale furent donnés à toute la population le 6 septembre.


 

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