LES PERSONNALITES HISTORIQUES: JEAN BAPTISTE DESCAMPS 1714/1791
Jean-Baptiste Descamps, né le 28 août 1714 à Dunkerque et décédé le 30 juin 1791 à Rouen, est un peintre, dessinateur et historien de l'art français.
Il a eu sur l’enseignement de la peinture et les connaissances en matière d’histoire de l’art un impact considérable.
En 1742 Il eut un fils Jean Baptiste Marc Antoine qui après avoir étudié auprès de son père, part pour parfaire son éducation artistique, d’abord à Paris, puis à Rome où il reste plusieurs années, de 1773 à 1777. Durant son séjour en Italie, en 1775, il est élu membre de l’Académie des Sciences, Belles-Lettres et Arts de Rouen. De retour en France, il s’associe aux travaux de son père et lui succède en 1791 au titre de directeur général de l’école de peinture et de dessin de Rouen. Nommé conservateur du Musée de peinture de Rouen, en 1809, il rédige le premier catalogue raisonné de ce musée.
Les grands parents maternels de Jean Baptiste Descamps étaient tous deux artistes-peintres de renoms (Noël Coypel et Anne Françoise Perrin).
Il était également le neveu d’Antoine Coypel (peintre d’histoire) à qui l’on doit entre autres œuvres : « le plafond de la chapelle royale du château de Versailles ». Ce dernier eu en 1694 un fils Charles Antoine Coypel peintre et dramaturge.
Formé à Anvers puis à Paris, il avait tout pour rester un artiste de province compétent, mais sans véritable génie. Paradoxalement, « c’est dans le domaine de sa formation initiale – celle de peintre – qu’il s’est le moins illustré ».
Il a eu sur l’enseignement de la peinture et les connaissances en matière d’histoire de l’art un impact considérable. Comme beaucoup d’artistes, Descamps a également une activité lucrative mais discrète de négoce, fournissant tableaux et estampes à différents amateurs.
Fondateur en 1741 à Rouen de l’une des premières écoles de dessin en province puis directeur de l’Académie des beaux-arts de Rouen, n’est pas une figure aisée à définir. Peintre du Roi, membre de l’Académie royale de peinture et sculpture, auteur d’ouvrages de référence sur les peintres nordiques et sur l’enseignement du dessin pour les ouvriers, pédagogue de talent à la tête d’un réseau influent, il est cependant un peintre modeste dont on ne connaît qu’une quinzaine de toiles conservées dans les musées de Rouen et de Dunkerque.
Dans la seconde moitié du XVIIIe siècle, la réputation de l’école est telle, que l’on vient de Paris et d’Edimbourg pour y suivre les cours de Descamps
Jean Baptiste Descamps doit surtout être vu comme l’auteur de deux ouvrages remarquables :
sa Vie des peintres flamands, allemands et hollandais (1753), accompagnée de nombreuses illustrations, comble une lacune tout en créant un intérêt pour l’école du Nord, s’attachant aussi bien à des aspects anecdotiques de la biographie des artistes qu’à des questions esthétiques ;
son Voyage pittoresque de la Flandre et du Brabant (1769) constitue le premier guide de voyage, sous l’angle des beaux-arts, réalisé pour la région.
Ce dernier livre met en avant, en particulier, des œuvres du XVIIe siècle, traduisant ainsi implicitement les préférences de l’auteur.
Ce livre offre des éclairages multiples sur la sociabilité provinciale, les réseaux artistiques, la construction des carrières, l’intérêt nouveau pour la matérialité des œuvres et le tourisme artistique. Il comprend des analyses d’œuvres, des réflexions sur la collection et le statut d’amateur, des études de dédicaces, des présentations d’archives inédites… et témoigne ainsi de la richesse et de la diversité des sources consultées. Il révèle à la fois un parcours exceptionnel et des étapes communes à d’autres hommes de lettres du temps, ce qui en fera un outil précieux pour des lecteurs, bien au-delà du cercle des historiens de l’art.
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