Résistant Dunkerquois Henri Gugelot

 

Né le 5 février 1875 à Watten (canton de Bourbourg, Nord), fusillé comme otage le 30 avril 1942 au fort du Vert-Galant, Wambrechies (Nord) ; retraité de la SNCF ; résistant gaulliste, comité Malo-Dunkerque.
Fils d’Henri Louis Gugelot, employé du chemin de fer, et de son épouse Mathilde Victoria Vasseur domiciliés à Watten, Henri Gugelot naquit au domicile de ses parents, rue de Saint-Omer.
Il se maria le 2 août 1897 à Calais avec Françoise Marie Desaintsteban, née le 8 juillet 1872 à Saint-Pierre-lès-Calais.
Le recensement militaire d’Henri Gugelot eut lieu au 1er bureau de recrutement de la Seine. Il était alors étudiant et vivait dans le XVIIIe arrondissement de Paris (ses parents étaient au 17, boulevard de la Chapelle, Xe arr.). Henri Gugelot contracta un engagement volontaire pour quatre ans le 8 février 1893 à Paris, au 72e régiment d’infanterie, qu’il rejoignit le 11. Nommé caporal-fourrier le 28 septembre 1894, il fut promu sergent-fourrier le 8 avril 1895, puis sergent le 9 novembre suivant. Il fut libéré le 9 novembre 1897, avec un certificat de bonne conduite.
Le 12 janvier 1897, il déclara résider au 14 du boulevard de la Chapelle. Le 10 août, il habitait au 10 rue Jacques Har[suite ill.]
Henri Gugelot fut rappelé à l’activité le 2 août 1914, et fut maintenu provisoirement à son emploi, dans le réseau des chemins de fer de la compagnie du Nord.
Retraité de la SNCF (il était chef de groupe au service de la traction, à Paris-La Chapelle), il s’installa à Malo-les-Bains (Nord), où il était encore correspondant des assurances sociales et organisateur de l’hôpital Villette. Pendant les bombardements de mai-juin 1940, il se proposa ses services à la commune et aida ses compatriotes.
Dès l’automne 1940, Henri Gugelot constitua un groupe de résistants, parmi lesquels Marcel Petit. En avril 1941, il semble que ce groupe intégra un réseau dépendant du War Office : le comité MD (Malo-Direction). Outre Henri Gugelot et Marcel Petit, il rassembla le commander Kenneth Cohen , l’Abbé Charles Lemaire, Pierre Legrand, Patrice Selingue, Marcelle Lombardi, le couple Denys et leur fils Pierre.
Le 1er juillet 1941, Marcel Petit fut arrêté par la Sipo-SD, comme Henri Gugelot, Patrice Selingue et un camarade de ce dernier. Ils furent incarcérés à la prison de Loos. Déférés devant le tribunal militaire allemand FK 678 de Lille, ils furent condamnés à mort le 17 septembre 1941. Un second jugement, prononcé par le même tribunal le 14 octobre, les condamna aux travaux forcés à perpétuité. Les deux plus jeunes furent condamnés à dix ans de travaux forcés.
Célestine Petit et et Marie-Thérèse Selingue poursuivirent les activités de l’organisation.
Marcel Petit et Henri Gugelot furent déportés le 12 novembre 1941. Ils furent enfermés à la prison Saint-Gilles de Bruxelles, qui dépendait du commandement militaire de Bruxelles. C’était le lieu principal de départ des personnes déportées de la zone rattachée (Nord-Pas-de-Calais), en particulier des condamnés par un tribunal militaire et de ceux qui étaient classés « Nacht und Nebel ». Ils furent ensuite conduits à la prison de Rheinbach, au sud-ouest de Bonn, où étaient exécutées les peines de travaux forcés. Là, ils doivent s’initier à la confection d’enveloppes, pour Henri Gugelot, et au métier de tailleur, pour Marcel Petit.
Après l’attentat commis à Lille contre un soldat allemand, les autorités allemandes ne parvinrent pas à en identifier les auteurs. Le 20 avril 1942, des otages furent pris parmi les résistants prisonniers. Henri Gugelot et Marcel Petit furent de ceux-là. Le 30 avril, ils furent exécutés à 19 h. 40 par un peloton allemand, au fort du Vert-Galant (situé sur les communes de Verlinghem et Wambrechies
Après la libération, les corps d’Henri Gugelot et de Marcel Petit furent découverts dans un charnier, à Marquette-lez-Lille. Leurs funérailles eurent lieu le samedi 15 septembre 1945 après-midi. Ils furent inhumés au cimetière de Malo ancien,
La mention « mort pour la France » lui fut attribuée par avis ministériel du 22 août 1946. Il reçut à titre posthume la croix de guerre et la Légion d’honneur.
Son nom figure sur la plaque commémorative de la rue des Fusillés, à Dunkerque et sur le monument commémoratif du fort du Vert-Galant.

Source:  /maitron.fr

 

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