LES BATAILLES POUR LE FORT DE MARDYCK

 

Les batailles pour le FORT-MARDYCK.

Au XVIIe siècle, Français et Espagnols assiègent à plusieurs reprises le Fort-Mardyck, érigé en 1622 par les espagnols, et la ville de Dunkerque. (Voir Histoire du Fort de Mardyck) 

Vers 1629, les Hollandais opérèrent une descente aux environs de Mardyck et s’y livrèrent au pillage, mais repoussés par la garnison de Dunkerque, ils durent se sauver à la nage vers leurs chaloupes, et les canons du fort (tenu par les espagnols) leur causèrent beaucoup de dommage.
En 1645, l'armée française, divisée en trois colonnes, investit le Fort. Le troisième corps, sous les ordres de l'intrépide Gassion, prend position à l'Est, à une portée de canon des Espagnols, qui occupent le Dornegat.
Le maréchal, pour protéger ses troupes contre le feu des ennemis, fut obligé de creuser une seconde ligne ou fossé perdu, flanqué de redans, à deux cents pas l'un de l'autre. Comme cette circonvallation laissait vide, à marée basse, une grande partie de l'estran, et permettait aux Espagnols de s'approcher en bataille rangée, Gassion fit surveiller le rivage et exécuter des travaux pour s'y mettre à couvert. Après quelques jours de siège, la forteresse tomba au pouvoir des Français (10 Juillet), Huit cents Italiens, Wallons, Espagnols, de nombreux blessés, avec armes et bagages, traversèrent nos dunes pour se rendre à Dunkerque.
Vers la fin de cette même année 1645 le gouverneur de Dunkerque, réunit les marins de la ville, les garnisons de Bergues, d'Hondscoote et de St-Omer. Deux mille fantassins et cinq cents cavaliers sortent de nuit par la West-poorte et s'avancent, silencieux, à travers nos sables, jusqu'au Fort de Mardyck.
C'était le 5 Décembre. D'épaisses ténèbres couvrent leur marche; le sol retentit à peine sous leur pas et les Français, surpris et épars, sont obligés de capituler, après une lutte de trois heures.
L'année suivante, en 1646, les Français veulent reprendre le terrain perdu pendant l'hiver et retournent au littoral, au Fort de Mardyck, le satellite de Dunkerque.
Gassion se porte, à l'Est, comme dans la campagne précédente. Les assiégeants n'avaient pas seulement à se défendre contre la garnison de la forteresse, qui faisait de nombreuses sorties, avec un grand déploiement d'artillerie, de mousquetaires et nombre de travailleurs qui renversaient les épaulements et comblaient les tranchées, mais ils devaient encore repousser les Espagnols, dont les nombreux régiments garnissaient nos buttes et nos dunettes et se développaient dans la plaine. Le Fort de Mardyck ouvrit ses portes après une héroïque défense; mais les pertes d'hommes, et surtout d'officiers, furent vivement senties dans le camp français (24 août 1646).
Ce triomphe suffisait à Son Altesse Royale, Gaston d'Orléans. Le duc d'Enghien (le grand Condé) prend le commandement et, dès lors, plus de fluctuations, plus de tâtonnements; la stratégie commence. Le généralissime ne veut pas laisser ses troupes, un jour de plus, dans cette boue et ces monts de sable et sept jours après la capitulation du Fort-Mardyck, l'armée enveloppe Dunkerque. Dans la plaine de Dornegat et sur les dunes, à l'Ouest de la place, le duc d'Enghien poste Villequier avec les milices du Boulonnais, son régiment de cavalerie et celui de la Roche-Guyon. Du côté opposé, les attaques commencent; la défense est rejetée sur l'enceinte intérieure ; Dunkerque capitule (11 Octobre 1646).
1652 Grâce aux agitations de la Fronde, les généraux espagnols reprirent l'offensive en Flandre.
Le 7 Avril 1652, Gravelines est investie. D'Estrades, le gouverneur français de Dunkerque, résolut de porter secours à la ville assiégée et chargea un capitaine aux gardes, M. de Villiers, de s'y jeter avec quelques troupes d'élite. Pour leur faciliter un passage et, pour attirer, du côté de la mer, les ennemis campés sur la digue de Bourbourg, D'Estrades fit commander quinze cents (hommes) de pied et sortir avec six pièces de canon de six livres, et sortit lui-même, à la faveur des Dunes, jusqu'à mi-chemin de Mardyck. D'Estrades avait posté quatre cents hommes sur deux dunes fort élevées, deux cents à chacune, et les six pièces de canon sur une autre dune, moins avancée que ces deux-là, de sorte que les ennemis s'approchant, ils perdirent plus de cents hommes de coups de canon et de mousquet. La nuit commençait à venir. D'Estrades jugea à propos, pour les amuser plus longtemps, de se retirer de dune en dune, faisant ferme plusieurs fois, et bien souvent reprenant les dunes qu'il avait quittées et en chassant les ennemis. Le tout se passa à souhait. Il était dix heures du soir, quand le sieur d'Estrades arriva à Dunkerque, et les ennemis n'arrivèrent à Mardyck qu'à minuit, et leur quartier ne fut marqué qu'un jour. Ainsi, le sieur de Villiers passa sans rencontrer personne....
1657 Il semblait que les clefs de Dunkerque fussent renfermées dans Mardyck.
En Octobre Turenne s'empare du Fort et le remettent aux Anglais (conformément au traité passé avec Cromwell) qui se hâtent de relever les anciennes défenses extérieures.
Don Juan d'Autriche, qui était à Dunkerque, entreprit de raser en un jour les ouvrages qu'ils avaient mis un mois à reconstruire. Un soir, le général, accompagné de Charles II, celui qu'on appelait le roi d'Angleterre, sortit de la ville avec quelques régiments ; l'obscurité était si grande qu'il fallut marcher, au milieu de nos monticules de sable, à la lueur des flambeaux. Les Anglais, qui s'attendaient à un siège, allumèrent des falots autour du Fort. Quand la petite armée, quittant le Dornegat, arriva à portée du canon anglais, elle éteignit ses feux. Sa Majesté, Don Juan et le marquis de Garacêne firent halte ; l'infanterie continua de se porter eu avant. Du côté de Gravelines, le comte de Marsin prit position avec les fantassins du prince de Condé, rangea ses troupes à l'est,: du côté de Dunkerque, et le duc d'York vint se placer au milieu d'eux. Malgré un feu nourri et continu de canon et de mousqueterie, qui dura jusqu'à la pointe du jour, les Espagnols parvinrent à détruire tous les ouvrages extérieurs de défense : après quoi, ils se replièrent en bon ordre dans nos dunes pour rentrer à Dunkerque

1658 Dès le 27 mai, Louis XIV rejoignit le camp, installé au Fort de Mardyck, où il demeura avec Mazarin jusqu’à la veille du début du siège. 
Le 3 juin 1658, Turenne assiège Dunkerque. (Voir la bataille des dunes)
Le 25 Juin, Dunkerque capitulait.
Le 26 Juin par le chemin sablonneux de Mardyck et de Dornegat le Roi qui était  au Fort de Mardyck, au quartier de Turenne, vint sur Dunkerque pour voir sortir la garnison espagnole. (voir visite de Louis XIV à Dunkerque en 1658)

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