Dunkerque Les Capucins. 1626/1791
En 1620, les Pères avaient sollicité leur admission à Dunkerque.
En 1629 Le magistrat, en accordant l'autorisation, En 1629 , leur donna un terrain qui se trouve aujourd'hui circonscrit par la rue Royale, la rue de Soubise et la rue du Quai de Furnes, et dont on détacha par la suite ce qu'on désigna longtemps sous le nom de Jardin du curé.
Vers 1636 la ville leur abandonna un autre terrain, un peu plus au nord-est, de 15000 m2. Ils y firent bâtir un couvent et une assez belle église.
Les armateurs et le magistrat de Dunkerque furent favorables aux Révérends Pères, et leur donnèrent généreusement les fonds nécessaires pour faire face à leurs dépenses. Puis, en 1638, l'échevinage accordait à leur syndic « 2000 livres tournois pour parfaire leur église ».
Entretemps, les Pères avaient nivelé et affermi le resté du sol de leur vaste propriété, qui, jusque-là, avait été inégal et marécageux. Ils en firent un magnifique jardin où ils passaient les rares instants de loisirs de leurs journées. Leur cimetière en tenait le milieu au sud de l'église.
En 1640 il ne restait plus rien à faire.
L'établissement des capucins à l'extérieur de la ville offrait peu de sécurité en cas de guerre ; mais quand Dunkerque passa à la France en 1662, l'agrandissement en fut résolu, et vers 1679 toute la partie de la ville au sud de la rue des Vieux-Quartiers, jusqu'à la Basse-Ville actuelle, fut comprise dans la nouvelle enceinte des fortifications.
Les Pères avaient leur principale entrée par la rue des Capucins. Leur sortie donnait sur des terrains vagues, où l'on traça ensuite la rue du Sud.
En 1729, le couvent des Capucins était incontestablement la plus vaste et la plus belle propriété religieuse de la ville
Pendant longtemps les capucins avaient rendu des services à la cité en soignant les pestiférés. Plus tard ils en rendirent encore par la prédication et l'instruction religieuse qu'ils donnaient aux enfants et aux marins. A toutes les époques, ils déployèrent un zèle louable. Ils savaient si naturellement inspirer la confiance, que les cinq confessionnaux de leur église étaient presque toujours occupés, et que leurs offices du jour étaient suivis par un très grand nombre de fidèles. Le magistrat leur en tenait fréquemment compte et les en dédommageait par des dons et des allocations.
Les petites escarmouches auxquelles on se livrait de temps à autre à leur égard, prirent les proportions d'une véritable guerre à la Révolution.
L'attaque avait commencé en 1770. Sur les poursuites dont ils étaient l'objet, le magistrat dut leur délivrer un certificat d'utilité.
En 1790, l'autorité se livra chez eux à une visite domiciliaire avec assez de rigueur.
A cette époque, le personnel du couvent se composait de treize Pères et six frères lais. Il y avait parmi eux sept religieux natifs de Dunkerque: Jean-Louis Deconinck, Charles Detreaux, Jean-Baptiste Duflo, Guillaume Maertens, Eloi Suywens, Joseph Tacquet, et Jean Warein. La révolution les effraya ; ils se retirèrent les uns après les autres, et, le 21 Juin 1791, le gardien, resté seul, remit la maison à l'autorité municipale.
l'église mise en réquisition... et tout était dit des capucins de Dunkerque !!!
Pour voir les autres maisons religieuses avant la révolution.
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