FORT MARDYCK Baptême du canot « Sainte Aline ».
- Baptême du canot « Sainte Aline ».
La station de Fort-Mardyck, fut dotée d'un nouveau canot de sauvetage le « Sainte Aline », dont le baptême a eu lieu le 25 septembre 1910. La commune de Fort-Mardyck avait bien fait les choses et ce fut une véritable fête que cette bénédiction solennelle. Une foule considérable était accourue de tous côtés et se pressait, à 10 heures du matin, dans la coquette église. La Société de gymnastique, la «Saint-Martin » de Dunkerque, avait bien voulu prêter son concours et les vaillants jeunes gens firent leur entrée dans l'église, tambours et clairons en tête, suivis des braves canotiers, et des membres du Comité de Sauvetage. Ceux-ci, avec le président Chevrel, garde maritime, se placèrent dans le chœur, orné comme aux grands jours. A côté d'eux, on remarquait le drapeau de la Société de gymnastique, avec son escorte d'honneur ; le parrain, M. Pierre Bodo fils du patron du canot et la marraine, Mademoiselle Adrienne Deconinck, fille de M. le maire et trésorier du Comité.
Après la messe on chanta le De Profundis, pour tous les naufragés et l'on se rendit processionnellement vers la place où avait été amené le nouveau canot.
Il faisait vraiment bel effet, gréé et pavoisé, tout entouré d'oriflammes et de pavillons multicolores.
Après le chant de l'Ave Maria Stella, M. le curé monta à bord du canot, où se trouvaient déjà réunis les hommes de l'équipage et expliqua brièvement le sens de la cérémonie. Il fit connaître les progrès réalisés dans la construction du nouveau canot, qui est absolument insubmersible et inchavirable : s'il porte le nom de Sainte Aline, pour répondre au désir de la donatrice.
Après avoir signalé, en s'appuyant sur les discours du vice-amiral DUPERRÉ, président de la Société centrale, la mission héroïque du marin sauveteur qui risque sa vie pour arracher à la mort des inconnus, il termina par ces nobles paroles, prononcées à la réunion annuelle du 1er janvier 1910, à Paris.
« Quand la tempête fait rage au dehors, ayons une pensée pour les marins en péril de mort et pour les intrépides sauveteurs, qui tentent de les arracher à l'abîme et prions Dieu qu'il les protège. »
Le nouveau canot fut ensuite béni intérieurement et extérieurement; puis la Société de gymnastique reconduisit les sauveteurs et le canot jusqu'à la maison-abri.
Chacun se retira, emportant la meilleure impression de cette cérémonie.
En 1912 La station est supprimée, elle est trop éloignée de la plage, le village n’a pas vue sur la mer, de plus les moyens beaucoup plus importants de la station de sauvetage de Dunkerque compensaient le délai d’intervention.
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