"Chronologie de la concession de 1670 à 1962"

Chronologie  de la concession
A l'origine de leur implantation les conditions de vie sont difficiles pour ces marins expatries. Pourtant, les familles de marins parviennent  à s’implanter et à subsister dans ce milieu hostile, tant au niveau du sol qu’à celui de la langue.
Une communauté de biens et d’intérêts se met en place avec quelques droits qui leur sont octroyés dans le cadre d’une concession royale, confirmée par les successeurs de Louis XIV.
Toute cette adversité resserre non seulement les liens, créant une solidarité familiale et professionnelle, mais elle trempe en même temps ce caractère particulier des marins fort-mardyckois, fiers de leur origine et attachés à leurs droits, leur permettant d’affronter les nombreuses tempêtes qui s’abattent sur la communauté.
Ces épreuves, ont fait du Fort-Mardyckois un homme, un citoyen dans toutes les forces des termes. Elles lui ont inculqué un indéracinable amour de la liberté et de l’indépendance
 Au début de cette implantation La pêche du poisson frais constituait l’occupation à peu près exclusive des hommes et durant les grandes guerres maritimes contre l’Angleterre le hameau de Fort-Mardyck fournit aux corsaires Dunkerquois et aux escadres de Jean Bart des marins intrépides.
 
1670- Dès cette année les inscrits maritimes volontaires arrivent sur la concession et commencèrent à peupler le Fort de Mardyck.
  1674- A mesure que le hameau des Matelots-Pêcheurs prenait de l’extension, le gouvernement se sentait moins disposé à conserver à cet endroit un poste militaire pour la défense de la côte, le conseil du roi résolut donc, à la fin de 1673, de faire opérer le rasement du fort dont il n’existait plus, au reste, qu’une faible partie. Au mois de mai 1674, cinquante hommes travaillaient au rasement définitif du fort. 
Il ne resta plus alors que le fort de bois.
1700- la population compte plus de 20 familles en nette progression alors celle du  village voisin de Mardyck  allait en diminuant.              
1706- Un rôle établi, pour désigner les matelots du Fort de Mardyck devant servir  au Fort de bonne espérance et au fort Vert, dénombre 46 hommes. On y trouve de nombreux chefs de famille de la deuxième génération. 

1707- Sur la paroisse de Grande-Synthe est érigée  une confrérie de Saint-Pierre pour les hommes de mer du hameau des matelots-pêcheurs.   
 
 
 
 
1713-Traité d’Utrecht Dunkerque doit combler le port et détruire ses écluses. Un batardeau est construit dans le chenal.                   

1714- Projet d’un nouveau port sur le territoire de Petite-Synthe  et d’un canal qui permettraient aux eaux accumulées de s’écouler à la mer vers l’ancienne fosse de Mardyck. (D’où son nom canal de Mardyck) 12.500 soldats et ouvriers le creusèrent en quelques mois. On acheva en même temps un  nouveau Fort de Mardyck en étoiles dit fort de l’écluse dans lequel se trouvaient renfermés les deux écluses, les logements des deux éclusiers, un corps de garde, un magasin à poudre et d’autres bâtiments. Il y avait également une tour, espèce de phare servant d’amer.           
1715-en Janvier mise en eau du canal. Très vite, la pêche au frais connaît un développement économique intéressant pour les pêcheurs de la concession, qui profitent un moment de la construction du canal.
1716-Louis XV transmet au nouveau port  la franchise dont le port de Dunkerque jouissait précédemment. Les bateaux de fort tonnage pouvaient maintenant y entrer et se rendre à Dunkerque.
1717-Par le  traité de la Haye  les Anglais imposent  la destruction de la grande Ecluse du port et la réduction de la petite Ecluse  pour permettre  le seul  passage de petits navires et de bateaux de pèches.
Les Forts-Mardyckois mettent à profit  la démolition de la grande écluse  pour devenir les approvisionneurs des Dunkerquois en poissons frais.
1718-Par le voisinage des marins pécheurs les habitants des communes alentour remplace progressivement le flamand par le français.
1720-par un jour de tempête, on entendit retentir par toute la ville  de Dunkerque ce cri de bonheur : « le batardeau du port est rompu »
1721-Le  trafic du port de Dunkerque reprend.
1722-Le hameau de l’écluse du port  s’est développé.
1729-le recensement du hameau de l’écluse donne 14 familles et 49 personnes.
1729-Le recensement  accuse 102 individus  pour la partie du hameau qui dépendait de Petite-Synthe.
1736- la portion du hameau qui dépendait de Petite-Synthe comptait 138 individus, en estimant à ce chiffre le quartier qui dépendait de Grande-Synthe, la communauté devait compter  environ 276 personnes.
1742- le hameau  fournit 62 hommes au bataillon des milices destinées à la garde des côtes de la mer, depuis Gravelines jusqu’aux frontières belges
1745- la misère est si grande au hameau, les enfants sans proches parents sont si nombreux, que les Fort-Mardyckois se décident à présenter une demande pour être secourus par les communes dont ils dépendent (Grande Synthe et Petite Synthe). Cette demande est refusée. Les marins-pêcheurs se le tiennent pour dit.
1745- le hameau de l’écluse dénombre 15 familles et 58 personnes.
1754-De même que les Morins, leurs ancêtres, les Matelots-Pêcheurs faisaient dans le cours du dix-huitième siècle, un commerce étendu d’oies.
1755- Un procès est fait à quelques habitants du hameau qui élèvent des oies leur demandant de les faire paître sur le territoire du hameau et non sur celui des communes avoisinantes.
1763- La pêche en Islande connait un nouvel effort par un accord avec le Danemark qui autorise la France à pêcher au large de l’Islande.
1769- Le comte Alexis Magalon de la Morlière, lieutenant-général des  armées du roi, avait obtenu à titre d’inféodation tous les terrains vagues et incultes régnant le long de la mer, en-deçà et au-delà des dunes, depuis l’écluse de Mardyck jusqu’à l’endroit confinant à la chapelle du côté de Gravelines à la hauteur du village de Mardyck
1773-Les Matelots-Pêcheurs du hameau du fort de Mardyck n’avaient jusque-là aucun titre de la jouissance de leurs terres. Ils ne les possédaient que par simple tolérance, de la manière la plus précaire, sans aucune garantie pour l’avenir. Il ne s’agissait en fait que d’une concession verbale de Louis XIV.
Le caprice d’un intendant, la volonté absolue d’un roi, pouvaient les priver à jamais d’un don tacite et volontairement fait, d’une libéralité que la rémunération de leurs services avait inspiré au pouvoir et que le pouvoir était à même de leur ôter.
Louis XV, voulant assurer, par un acte solennel, irrécusable, aux Matelots Pêcheurs qui n’avaient pas démérité de la patrie, la possession des terres dont ils étaient en jouissance et voulant aussi rémunérer d’une manière certaine, perpétuelle, les services que ces braves marins du fort avaient rendus à l’État en diverses circonstances et notamment dans les guerres que la France avait eu à soutenir ; désirant, en outre, s’attacher ces hommes aguerris, au moyen d’une récompense juste, pour disposer à l’avenir de ces mêmes hommes dans les moments de services nécessaires.
Sa Majesté sanctionna les droits des Matelots Pêcheurs par l’arrêt même de concession au profit du comte de la Morlière ; et cela fut ainsi conçu :
 « Le roi, en son conseil fait concession au dit sieur de la Morlière, savoir :
La charge de laisser jouir les Matelots Pêcheurs classés habitant du hameau appelé le Fort Mardyck, et autres pêcheurs riverains, des fonds sur lesquels leurs maisons et jardinages sont établis, sans pouvoir, pour raison de ce, exiger d’eux aucuns cens ni redevances ; Sa Majesté les confirmant dans la libre possession et jouissance desdits terrains, même de laisser aux environs de leurs habitations, pour le pâturage de leurs bestiaux, telle quantité de terrain qui sera jugée nécessaire par le sieur intendant, sans pouvoir exiger des dits Matelots-Pêcheurs et habitants pour raison dudit droit de pâturage, plus de vingt sols par an pour chacun de leurs bestiaux, à la charge, en outre, par le sieur de la Morlière, de faire la foi et hommage à Sa Majesté pour raison du dit fief de la Morlière et d’acquitter les droits et devoirs dus aux mutations, conformément aux usages et coutumes des lieux ; comme aussi de payer au domaine de Sa Majesté, pour chacun arpent des dits terrains, même de France-devant réservés aux Matelots-Pêcheurs habitant le hameau appellé le Fort Mardyck, et pour la pâture de leurs bestiaux, une redevance annuelle et féodale de Ordonne Sa Majesté que le dit sieur de la Morlière sera mis en possession des terrains à lui concédés par le sieur intendant et que pour constater la consistance desdits terrains déterminer les terrains occupés par les maisons et jardinages des Matelots-Pêcheurs habitant le Fort de Mardyck et autres pêcheurs riverains et les terrains destinés au pâturage de leurs bestiaux, il sera, lors de la prise de possession, dressé par ledit sieur intendant procès-verbal desdits terrains, et, par le sieur France ou tel autre arpenteur fait désignation de la quantité de terrains compris dans chaque partie ainsi que des bornes qui seront posées, des passages, des chemins nécessaires à conserver, des maisons et jardinages des Matelots-Pêcheurs et des terrains pour la pâture de leurs bestiaux »              
 Les Matelots-Pécheurs furent mis définitivement en possession le 26 juillet 1773 par Simonis, subdélégué de l’intendant de Flandre et d’Artois au département de Gravelines. Il résulta des procès-verbaux que la concession en faveur des Matelots-Pêcheurs reposait sur 256 mesures 207 verges, distribuées en assiettes de leurs maisons, jardins y contigus, pâtures et terres labourables. 
1774- le comte de la Morlière se crut lésé. Dans cette conviction, il pensa devoir adresser sa réclamation à l’Intendant de la Flandre. Celui-ci l’accueillit et rendit le 23 mai 1774 une ordonnance par laquelle il assigna à de la Morlière, 97 mesures et demie de bonnes terres salines en pâture dépendant de la concession des Matelots-Pêcheurs, en échange desquelles ceux-ci reçurent 113 mesures et demie de terres situées entre leurs habitations et la digue du comte Jean, terres qui étaient très mauvaises, sablonneuses, et les trois quarts de l’année inondées par les eaux de pluie qui n’avaient pas d’écoulement. Un procès-verbal du 3 juin de la même année, mit les parties respectivement en possession. Cette opération, qui avait eu lieu sans le concours des Matelots-Pêcheurs, ne fut pas agréée par eux. Lésés dans leurs intérêts, ils finirent par se récrier contre cet acte qui leur semblait entaché d’arbitraire et qui ne pouvait les déposséder de leurs propriétés. L’intendant n’avait pas, en effet, qualité de porter préjudice à leur droit acquis, fondé sur un titre.                                               
1776- les Matelots-Pêcheurs ne vivaient guère plus tranquilles que par le passé. Ces braves gens se trouvaient si malheureux par les tracasseries que leur suscitaient les préposés du comte de la Morlière, et tellement affligés de l’échange dont on leur avait fait une obligation, qu’ils prirent la résolution d’abandonner le pays pour se retirer en Hollande, « s’il n’y était bientôt autrement pourvu. » Néanmoins ils tentèrent l’effet d’un mémoire qu’ils firent présenter à monseigneur de Sartines, ministre de la marine, et dans lequel ils développèrent tous leurs griefs. Après avoir apostillé ce mémoire, le ministre le transmit à de Caumartin, intendant de Flandre et d’Artois au département de Dunkerque, avec injonction d’examiner l’état des choses. La réclamation des Matelots-Pêcheurs était digne de toute l’attention du gouvernement, car il ne s’agissait pas moins de leur rendre promptement justice ou de les voir s’expatrier en masse. Aussi de Caumartin donna-t-il mission à Taverne de Mondhiver, bourgmestre de Dunkerque, son subdélégué, d’instruire et de terminer immédiatement cette affairz.
1777- Taverne (bourgmestre de Dunkerque) se rendit sur les lieux et reconnut que les 97 mesures et demie , dont la jouissance avait été confirmée notamment par l’arrêt de 1773 aux matelots classés et pêcheurs habitants du hameau de l’ancien fort de Mardyck, leur avaient été injustement et illégalement enlevées, et conclut à ce qu’elless fussent réintégrées dans la possession de leurs terres selon les errements du procès-verbal du vingt trois mai suivant, au bénéfice duquel ils n’avaient pas renoncé et ne pouvaient même p    s volontyairement renoncer.                  Taverne délivra, en conséquence, une ordonnance en date de Dunkerque du vingt-cinq août.
1778/1779 . De nombreuses familles quittent la concession pour rejoindre la Belgique.(Bara 1,Benard 1, Bouchard 1, Carru 2, Druelle 1, Hars 3, Gense 1, Gossart 1, Giloffe 1, Godin 2, Salmon 1, Lanthiuel 1, Planquart 1,)
Pour les Evrard il y eut 3 familles : Jacques, Jean-Baptiste, et Jean.   
1785- Après plus de sept années d’attente d’une solution favorable, les Matelots-Pêcheurs se voyaient aussi peu avancés dans leur procès avec le comte de la Morlière, qu’au premier jour ; ils se décidèrent alors à user du dernier moyen qui leur restât. A cet effet les nommés Jacques-Louis Blancquart, syndic, Jean-Louis Blancquart, Nicolas Blancquart, Jean-Nicolas Lamour, Jean-Jacques Jannequin et consorts, tous Matelots-Pêcheurs classés au bureau de la marine de Dunkerque et habitants du fort de Mardyck, tant en leur nom que comme représentant les autres pêcheurs habitant le même hameau, présentèrent requête au roi pour qu’il plût à Sa Majesté de les recevoir appelant de l’ordonnance de l’intendant de Flandre, et de tout ce qui s’en était suivi. Le roi, accueillant la juste réclamation des appelants, ordonna en son conseil et par arrêt  du trois septembre 1785, que les Matelots-Pêcheurs fussent, dans le mois, réintégrés dans la possession des 97 mesures et demie de terres salines qui, entre autres biens, leur avaient été assignées en 1773, et qui avaient ensuite été retirées de leurs mains et données au comte de la Morlière. Sa Majesté ordonna, en outre, que ce dernier serait tenu de fournir aux Matelots-Pêcheurs, et, par-dessus la digue, un passage de trente pieds (10 mètres environ) pour se rendre de leurs habitations à la mer, et que tous les terrains concédés aux Matelots-Pêcheurs, par l’arrêt du 6 avril 1773, seraient désormais de la juridiction de Dunkerque et cesseraient d’être de la dépendance de Gravelines.
L’intention du roi Louis XV, en concédant aux Matelots-Pêcheurs classés les terres salines et les autres avoisinant leurs habitations, ainsi que le fonds même de leurs demeures, paraissait être que tous, en général, et chacun d’eux , en particulier, pûrent jouir du bénéfice et de l’avantage qui pouvaient résulter de cette concession, sans préférence et sans distinction d’âge et de fortune entre eux ; n’entendant pas exclure les femmes et les enfants de ces mêmes marins, du bienfait de sa libéralité. Sa Majesté avait reconnu qu’il importait que des gens d’une profession aussi utile en elle-même par le nombre des sujets qu’elle formait pour le service de sa marine, fussent protégés et trouvassent autour d’eux les ressources suffisantes non-seulement de subsister, mais encore de pouvoir s’y multiplier.
Dans les premiers temps de l’organisation de la communauté Fort-mardyckoise les terres, qui en dépendaient, restèrent incultes, inoccupées en partie et n’offrirent à la masse de l’association aucun profit ni par la représentation d’un revenu ni par la jouissance réelle du fonds par les concessionnaires qui, étant marins et non cultivateurs, ne sachant vivre que de la mer, leur élément, ne pouvaient se livrer aux travaux de la culture, et qu’ils n’avaient pas réfléchi que le plus sûr moyen de recueillir des fruits de leurs biens, était de les donner en arrentement.
1783- qui avait été marquée dans les annales de la France comme une année heureuse par les préliminaires de paix signés dans le cours de janvier, fut on ne peut plus malheureuse pour les Matelots-Pêcheurs de Mardyck.
La pêche au poisson frais, à laquelle ils s’adonnaient journellement et dont ils retiraient de beaux profits, tomba tout-à-coup. Au mois de novembre, le port de Mardyck, creusé dans les dernières années du règne de Louis XIV, se trouva entièrement comblé par une tempête qui éclata sur les côtes, et les quatorze ou quinze bateaux pêcheurs que les Fort-Mardyckois y armaient, furent expédiés à Dunkerque et à Gravelines. Plusieurs familles quittèrent le hameau de la concession où il ne leur était plus possible de gagner leur vie. L’extinction de la navigation du port de Mardyck a toujours été depuis ce temps un sujet éternel de regrets pour les descendants des matelots qui les derniers s’y livrèrent à la pêche en mer.                 
1785- on compte 200 habitants au hameau.
la concession Fort-mardyckoise ne se composait plus que d’environ deux cents individus, par suite de l’émigration de plusieurs familles, émigration qui avait eu lieu l’année précédente. Il n’en était pas quarante qui eussent les moyens d’acheter du bétail et pussent jouir en conséquence du bénéfice de la concession. Or cent soixante individus souffraient du défaut de location et se trouvaient comme exclus de plein droit de l’avantage que tous, sans réserve, devaient retirer des terres, selon le titre primitif et les actes confirmatifs qui l’avaient suivi. On cria enfin à l’injustice et des réclamations s’élevèrent de toutes parts. Dans ce moment d’effervescence, de mécontentement général, portés à leur paroxysme, il arriva que Pierre Herrewyn, partageur et arpenteur-priseur juré de la ville et du territoire de Dunkerque, vint au secours de la généralité des Matelots-Pécheurs, par pur sentiment de philanthropie. Il leur offrit ses services qu’ils accueillirent avec tout le bonheur, toute la gratitude qu’on ne peut bien apprécier qu’en connaissant cette nature d’hommes au cœur naïf dans leurs paroles et dans leurs pensées. 1786-Herrewyn présenta à Chardon, leur inspecteur, maître des requêtes, un mémoire par lequel il exposait que le seul moyen de faire jouir tous les concessionnaires du bienfait de la donation royale, était de louer à des tiers les terres dont se trouvaient en possession les Matelots Pêcheurs, et d’en partager annuellement les fermages ; il terminait sa supplique en demandant l’autorisation de procéder gratuitement à ces divers actes. L’idée d’Herrewyn fut couronnée d’un plein succès : l’autorité sanctionna aussitôt et sans réserve le mode d’administration proposé. L’association mardyckoise s’en trouva bien.  
1786- Alors que l’association mardyckoise était l’objet de la sollicitude et de la protection des magistrats et des hauts fonctionnaires de l’Etat, le vicomte de Gand eut très mauvaise grâce de commettre des empiétements sur les terres des Matelots-Pêcheurs, en voulant leur ôter la propriété d’une portion de terrain longeant le chenal de Mardyck et celle de la digue bornant au Nord la concession, puisqu’il était à présumer qu’ils porteraient plainte à l’autorité compétente. Effectivement, ils suivirent cette voie et monseigneur le contrôleur-général leur fit rendre justice par Lenglé de Schoébeque, subdélégué général de l’intendance de Flandre et d’Artois. Un procès-verbal d’arrangement, dressé le sept août 1786, remit les parties dans leurs droits respectifs.
1788- Un impôt de vingt sous par tête de bêtes asines et à cornes, avait été établi par l’arrêt confirmatif de concession (1773). Dès l’origine l’association des Matelots-Pêcheurs avait réclamé contre cette charge ; enfin  le roi Louis XVI, faisant droit à la réclamation de ses fidèles marins, rendit le 1 mai 1788, en son conseil, un arrêt par lequel il les affranchit de la redevance en question et fit défense au comte de la Morlière, de l’exiger à l’avenir.
1790- La concession est détachée des communes de Grande Synthe et de Petite Synthe et érigée en commune indépendante.
Assemblée Nationale Séance du lundi 17 mai 1790 l’assemblée adresse ses félicitation, adhésion et dévouement de la commune de Fort-Mardyck.
1791- Le hameau est érigé en commune de Fort-Mardyck
La commune du Fort-de-Mardyck eut pour premiers prud’hommes, assesseurs du juge-de-paix, les citoyens Evrard, Carru, Blancquart et Hars.
1793- les ecclésiastiques avaient cessé en France de tenir les registres de L’état-civil. Dans la commune de Fort-de-Mardyck, cet emploi dévolue au citoyen Félix-Joseph Berteloot Loonois de 35 ans
1800- Fort-Mardyck perd son nom de village  le hameau est alors rattaché à Mardyck.
1810 nouveau morcellement , la partie Nord-est est dévolue à Petite-synthe la partie sud-est demeure rattachée à Mardyck.
1816- la concession obtient la jouissance des schooren ou lais et relais de la mer d’une superficie de 191 hectares 29 ares 34 centiares, se trouvant en avant des digues  clôture des anciennes concessions dites la Morlière. C’est enfin l’accès de la concession royale à cette mer qui s’est éloignée au fil du temps et dont les terrains n’ont jamais été attribués aux matelots.
1817- Fort-Mardyck perd ces surfaces n’ayant pas employé les moyens de les utiliser et de les mettre en valeur.
1821 le hameau compte 300 habitants 
1828
1830- le hameau fut de nouveau  rattaché à la  commune de Grande Synthe jusqu’en 1868.
1836- la population s’élève à 459 habitants.
1839- De nombreux Matelots du Fort périrent en Mer en Mars 1839 à cause d’un départ trop hâtif pour la pêche en  Islande
1840- Il fut défendu à tous capitaines de navire destiné à la pêche de la morue sur les côtes d’Islande, d’appareiller et de faire route à l’avenir avant le premier avril. Cette ordonnance ne fut appliquée quand 1849.                                            
1841- la population s’élève à 432 habitants. 
1846- la population s’élève à 558 habitants. 
 
1844/1860- bien  avant que leur village fût érigé en commune, alors, par conséquent, qu’ils étaient livrés à leurs seules ressources, les Fort-Mardyckois construisirent à leurs frais, (les capitaines s’imposant à 100 francs, les matelots à 10 francs par tête) : mairie salle des administrateurs ,  écoles. 
Le même motif les détermine à faire de nouveaux sacrifices pour bâtir une église, dont la dépense est évaluée à 17.000 Frs. Les syndics des marins se proposent de faire un emprunt de 10 300 Frs, remboursable en six années, au moyen d’un prélèvement annuel de 2 000 Frs sur les revenus des terres qui leur ont été concédées par Louis XIV, en raison des services rendus par eux à là marine de l’Etat.                                                                                                                                                                             Ils avaient réclamé de la commune (Grande-Synthe) un subside de 1000 Frs, que le Conseil municipal   refusa, en alléguant les charges dont la localité est grevée ; ce refus est regrettable, c’était pour la commune une occasion de prouver sa sympathie pour une population intéressante.
Il reste donc à pourvoir à un déficit de 6 700 Frs. que les matelots-pêcheurs attendent de la bienveillance de l’Etat et du département. Vu la position exceptionnelle et très intéressante de ce hameau, et d’accord avec M. le Préfet, le bureau propose l’allocation d’un secours de 3 000 Fr payable par tiers, en trois années, à partir de 1859. 
Cette demande fut Adoptée. 
1846 la population est de 558 habitants.
1847- Le 5 novembre le règlement de l’association des marins-pêcheurs est approuvé à l’autorité préfectorale de Lille Ce dernier acte est de la plus haute importance dans les annales des Matelots-Pêcheurs de Mardyck. Par l’intervention de l’autorité supérieure dans leurs affaires, par la connaissance qu’elle a prise des documents relatifs à la concession et par la sanction de leur règlement administratif, les droits de propriété et de jouissance de la communauté mardyckoise sont devenus imprescriptibles. Aucun gouvernement ne peut désormais porter atteinte à son titre ni le modifier ; l’autorité s’est seulement réservée le pouvoir de rejeter ou d’approuver les actes de l’association, soit par le préfet, soit par le sous-préfet, soit même par le maire ; et c’est précisément ce que les Mardyckois avaient sollicité sans savoir trop où cela les mènerait, dans la vue d’obtenir du gouvernement une reconnaissance libre et solennelle de leurs anciens titres. 
1850- Rédaction d’un règlement administratif pour la concession à la demande de la sous-préfecture. 
1851 la population est de 615 habitants.  
1858 elle est de 715 habitants
1860- Inauguration de l’église
1866- Extrait Délibérations du conseil général du Nord                    
 Erection du hameau en commune.                        
 « L’association des matelots pêcheurs de Fort-Mardyck, constituée par lettres-patentes des 6 avril 1773 et 3 septembre 1785, et qui dépend de la commune de Grande-Synthe, a demandé son érection en commune, et j’ai l’honneur de vous communiquer le dossier de cette affaire.                                                                                        Aux termes de la loi du 18 juillet 1837, vous avez à donner votre avis. Le hameau de Fort-Mardyck dont il s’agit ici ne comprend pas moins de 900 habitants; toutes familles de marins dont les intérêts, les habitudes n’ont pas de rapports avec ceux des habitants de Grande-Synthe. Il est séparé de la commune par trois kilomètres de chemins de terre impraticables une partie de l’année ; aussi n’y a-t-il entre la section centrale et le Fort-Mardyck d’autres relations que celles qu’exigent l’accomplissement des actes de la vie civile. Le hameau a sa vie propre, il est administré par un syndicat qui dispose de revenus relativement importants et qui ont permis de construire une église, aujourd’hui érigée en succursale, un presbytère, des écoles, d’ouvrir un cimetière.                                                             
La commune de Grande-Synthe n’a pas soulevé d’objections à l’érection de la section de Fort-Mardyck en commune; elle s’est bornée à demander, d’accord d’ailleurs avec l’association des matelots-pêcheurs, que la nouvelle commune ne lui enlevât pas d’autre partie de territoire que celle qui est la propriété du hameau. La commue de Petite-Synthe, qui doit aussi abandonner une parcelle de son territoire, n’a pas fait d’autres observations.                                            
 La nouvelle commune qui conserverait le nom de Fort-Mardyck et à laquelle l’association des matelots-pêcheurs aurait à faire l’abandon de ses propriétés, comprendrait 125 hectares 80 ares et 900 habitants environ. Grande-Synthe conserverait 1 535 hectares 32 ares et 6 à 700 habitants. Petite-Synthe aurait encore 1,701 hectares 37 ares, sa population restant ce qu’elle est. »    L’instruction ordinaire a eu lieu,la commission syndicale des matelots-pêcheurs a été remplacée par une commission spéciale ; les enquêtes se sont faites ; les conseils municipaux ont été consultés sans qu’il se soit produit aucune opposition et à la dernière session vous avez donné un avis favorable à cette érection.                                             
Mais, en raison des objections qui ont été présentées par M. le directeur des contributions directes et le géomètre en chef du cadastre concernant la délimitation projetée, cette affaire a dû être soumise à une instruction complémentaire. Les Conseils municipaux des communes intéressées assistés des plus imposés repoussent unanimement la demande de M. le directeur.      Le Conseil d’arrondissement donne un avis favorable au premier tracé. 1867- 1 marin ne rentrera pas à la concession.                                         
1868- 2 marins ne rentreront pas. 
1868- le hameau redevient une commune indépendante. (Par décret impérial du 12 février 1867). 
 1869- (D’après Gustave Lancry) Fort-Mardyck vit  un jour arriver un riche philanthrope. Cet homme, riche armateur dunkerquois, très sympathique aux marins, avait voulu faire quelque chose pour eux, et s’était arrêté à l’idée de construire à Fort-Mardyck une sorte d’asile ou d’hospice pour les invalides de la mer. Certes, l’idée était grande, généreuse ; son auteur ne doutait pas un seul instant qu’elle ne fût accueillie avec enthousiasme par les marins pêcheurs.                     
 Mais à son grand étonnement, l’enthousiasme n’éclata pas. Les Fort-Mardyckois, en gens à qui l’on vient proposer une affaire grosse de conséquences, demandèrent huit jours pour réfléchir.  Durant ces huit jours, on s’assembla, on discuta, on pesa le pour et le contre. Car on trouva qu’il y avait contre ce projet plus d’une raison. Les Fort-Mardyckois eurent la vision de leur avenir compromis, en tant que groupe social, et de leur indépendance perdue. Ils virent, si ce projet se réalisait, leur sol violé, se couvrant de constructions qui écraseraient leurs humbles maisonnettes ; leur organisation économique, leur orgueil, menacés à bref délai, l’étranger, le terrien, le bourgeois, installé chez eux avec ses mœurs, son langage, et peut-être sa corruption ; ils virent tout cela. De plus les exigences de Mr BRAY en particulier  une rente annuelle importante ne furent pas adopté par le conseil municipal. D’un commun accord, ils décidèrent de refuser l’offre du riche étranger. Quand celui-ci revint huit jours après, les Fort-Mardyckois, gens simples et sans façons, lui tournèrent le dos En 1876 Monsieur Alphonse BRAY  trouva enfin son hameau de pêcheurs sur la commune de Ghyvelde, c’est alors que le nom de BRAY-DUNES fit son apparition.                          
1869- 2 marins ne rentreront pas.  
 1870- 2 marins ne rentreront pas. 
1872 -1 marin ne rentrera pas.
1873 -11 marins ne rentreront pas 
1875- Construction de l'école des filles.
1876-2 marins ne rentreront pas à la concession      
1877-7 marins de rentreront pas à la concession                             
 1879- Dans sa séance du 28 août 1879- le Conseil général a émis le vœu qu’un bureau de tabac soit créé dans la commune de Fort-Mardyck           
1880-2 marins ne rentreront pas à la concession. 
1880-Construction de La batterie de Fort-Mardyck, important ouvrage militaire il était située sur le bord de la mer, dans les dunes, au Nord de Fort-Mardyck, sur le territoire de Grande-Synthe. C’est pour cette raison qu’on l’appelait aussi : Batterie de Grande-Synthe. A quelques centaines de mètres, à l’Est, de cette imposante batterie, plus en bordure de mer, un ouvrage moins important complétait la défense du secteur. C’était la Batterie annexe. Deux sentinelles avancées chargées d’assurer la défense du camp retranché de Dunkerque. Elles avaient pour mission principale de défense : l’entrée de la passe Ouest de la rade et la Passe de Gravelines.                                        
 C’était un véritable fort de deux cents mètres de longueur et cent mètres de large. Elle est entourée d’un large fossé, véritable canal.  
1881- La population est de 1373 habitants 
1881-2 marins ne rentreront pas à la concession. 
1882-1marin ne rentrera pas. 
1883-5 marins ne rentreront pas.  
1884-5 marins ne rentreront pas.                              
1885-9 marins et 1 novice ne rentreront pas
1885 le 20 mars 1885 Un décret autorise la Société Dynamite Nobel (Suisse) à établir un dépôt-débit de dynamite de première catégorie sur le territoire de la commune. 
1886 la population est de 1481 habitants
1887-2 marins ne rentreront pas.
1888- Lourdes contribution de laconcession à la pêche en Islande ce sont 34 marins qui ne rentreront pas (6 patrons, 19 matelots, 5 novices et 2 mousses) laissant 25 veuves et 60 orphelins.
En mai élection de  Jean DRUEL comme maire.
Arrivée d'un nouveau curé l'Abbé Fyten.
1891- la population est de 1672 habitants.
1891- 4 marins de la concession sont portés disparus.
1893- un jeune de la commune périt en mer à bord de l’Yvonne.
1896- Elections de délégués sénatoriaux Fort-Mardyck : MM Benard, Evrard, Zoonekyndt.           « Le conseil d'arrondissement émet le vœu que, dès à présent, le Gouvernement veuille bien décider que, par priorité et de préférence à qui que ce soit, la concession nouvelle qui pourra être créée en utilisant les terrains abandonnés par la mer devant Fort-Mardyck, sera attribuée aux pêcheurs de cette commune, pour faire suite à la concession si féconde, dite de Louis XIV. » L'auteur de cette motion, M. Georges Vancauwenberghe, est maire de Saint-Pol et grand industriel il est en possession d'une influence politique et sociale dont il ne saurait, assurément, faire un meilleur usage, qu'en poursuivant le succès de sa proposition avec cette ténacité dont il a fait preuve dans la fondation du sanatorium à l'usage des enfants rachitiques et scrofuleux. Il faudrait, en second lieu, faire accompagner la flottille des Islandais par un navire qui croiserait continuellement dans les eaux de la pêche, (voir l'histoire du saint Paul) qui s'enquerrait immédiatement de chaque goélette trop écartée ou disparue, et qui assurerait des communications plus fréquentes avec la terre natale un petit hôpital y serait installé, et un aumônier y serait attaché. Comme l'épreuve et les angoisses de la séparation en présence de dangers si terribles seraient atténuées pour les pêcheurs et pour les familles! Il y a bien un croiseur de l'État, chargé chaque année de surveiller la pêche d'Islande mais la mission dont il est chargé n'est point calculée pour rendre les services auxquels allusion vient d'être faite; un navire spécialement armé par la bienfaisance privée pour remplir ce but, vient d'être détruit, il y a quelques jours à peine, dans les eaux de Terre-Neuve; puisse cette catastrophe ne pas amener de découragement.
Différentes mesures, de moindre importance, pourraient être prises en faveur des matelots-pêcheurs de Fort-Mardyck; il en est une qui,   leur tiendrait particulièrement à cœur. Autrefois, le bureau de l'inscription maritime leur délivrait, moyennant une rétribution insignifiante, un port d'armes qui leur permettait de chasser à la côte les goélands destructeurs de poissons, les canards, les grelettes ou alouettes de mer, les pluviers ; c'était un petit bénéfice acheté très chèrement puisqu'il fallait parfois rester la plus grande partie des nuits couché dans la glace, et c'était un excellent moyen d'habituer les jeunes gens au maniement du fusil. Ne pourrait-on leur rendre ce petit privilège, que justifieraient amplement et les services qu'ils rendent et l'exceptionnelle dureté de leur vie. 
1901- La population est de 1686 Habitants.
1901- le 13 aout M. Pannekoucke Charles garde champêtre à porté secours à une femme en danger de périr dans un incendie.  
1906 (après la loi concernant la séparation des Églises et de l'État votée en décembre 1905) l’état fait l’inventaire en France de tous les biens que possède l’Eglise.                                                              
La chose se passe plutôt mal dans le village. Toute la population s’était rassemblée sur la place de l’église pour aider le curé qui  refusait l’entrée de son église au percepteur chargé de l’inventaire bien que celui-ci soit accompagné d’un détachement militaire.          
 Les représentants de l’état arrivent finalement à remplir leur besogne, sous les insultes, les huées et les jets de projectiles des habitants du village.                                                                                                       
 Ces derniers mirent un certain temps avant de pardonner ce qui peut être nommé un coup de force.                                                                            
1910- le 30 janvier La pluie et la neige sont tombées alternativement sur le village. Plusieurs rez-de-chaussée de maisons de pêcheurs ont été envahis par l’eau. 
 Le 23 novembre Une grosse baleine s’est échouée dans la nuit de dimanche à lundi sur la plage de Fort-Mardyck. Affaiblie, la baleine aurait été ensuite drossée vers la mer du Nord et vers Dunkerque par les violentes tempêtes de ces temps derniers. Le directeur du Muséum d’histoire naturelle, prévenu télégraphiquement par l’administrateur de l’inscription maritime, a immédiatement envoyé sur les lieux M. Anthony afin de prélever sur cet animal un certain nombre d’organes destinés à accroître les collections et à permettre des recherches scientifiques. L’administration de la marine a pu vendre le corps vide d’organes un peu plus de 800 Frs. au profit des invalides de la marine.
1912- Un ballon monté par trois passagers, dont le pilote de l’Aéro-Club Bienaimé, parti de Paris hier matin à 4 heures et demie, a atterri à 10 heures à Fort-Mardyck, près de la mer.
1918- délibération du conseil général du Nord 1918
Présentation du courrier du Maire, Mr Deconinck, au Président du conseil général du nord.
En réponse à votre bonne lettre du 13 septembre 1918, j’ai l’honneur de vous exposer ce qui suit : « Il y a à Fort-Mardyck une trentaine de veuves qui ne jouissent d’aucune retraite, leurs maris sont morts en mer avant d’avoir 50 ans d’âge et 300 mois de navigation. En ce temps là n’existait pas la Caisse de Prévoyance. Ces malheureuses touchent annuellement un secours gracieux variant de 40 à 100 Fr (J’ai signalé leur infortune à M. le Sénateur TRYSTRAM, ci-joint sa réponse) Aucune suite n’a été donnée jusqu’à ce jour. La vie est horriblement chère, la sollicitude de l’Etat pourrait à juste titre leur profiter. La Marine n’a qu’à doubler ou tripler les secours gracieux accordés annuellement.
Je fais donc appel à votre bon cœur, et à cette générosité spontanée et toute naturelle qui vous caractérise
Je vous prie d’agréer, Monsieur- le Président, l’hommage de mes sentiments les plus respectueux et dévoués.«
Le Maire de Fort-Mardyck, « Signé : DECONINCK
»Réponse :M. Vandenbussche : « Le 1er bureau est d’avis qu’il y a lieu de transmettre ce vœu avec avis favorable au Ministre de la Marine. »M. le Président : « non, ce n’est pas un secours d’Etat que nous demandons : c’est un secours du Département : comme la commune de Fort-Mardyck est la pépinière de tous nos marins pêcheurs, nous lui avons toujours témoigné beaucoup de sollicitude. La mer fait beaucoup de victimes et il reste, dans cette malheureuse population, quantité de veuves et d’orphelins. Je vous demande de vouloir bien transformer vos conclusions en disant : « Transmis à la Commission Départementale avec avis favorable, pour obtenir un secours en faveur des veuves et orphelins des marins de Fort-Mardyck perdus en mer ».
Un secours d’un millier de francs serait le bienvenu et allégerait beaucoup de souffrances.
 1919-Les lampes à pétrole sont remplacées par l’électricité.
1920-la population de la concession évolue vers d’autres métiers que la pèche, les hommes travaillent au port ou dans les métiers du bâtiment, les femmes se rendent journellement dans les filatures de Saint Pol sur mer.
1920- le 20 novembre, une baleine de 19 mètres (40 000 kg) s’échoue sur la plage de Fort-Mardyck.
1921-15 marins ne rentreront pas au village.
1926- la population est de 1967 habitants.
1929-construction d’une salle de cinéma.
1930-La municipalité demande la suppression de la concession qui devient une entrave au progrès compte tenu de son statut.
1932 des haies remplacent les dunes qui séparaient  les propriétés des rues.
1934/1938 construction de l'école Roger Salengro.
1935-3 marins ne rentreront pas.
1937-La pêche ne nourrissant plus guère son homme, les Fort-Mardyckois s’en vont vers les usines, ce qui ne facilite guère les successions. D’autre Part, personne ne veut bâtir d’immeubles à étages à Fort-Mardyck, craignant d’être, un beau jour, dépossédé de son terrain. Donc, impossibilité de voir usines, installations commerciales, entreprises de quelque importance venir s’installer dans cette commune. Dans l’état actuel des choses. Fort-Mardyck ne peut envisager aucun développement.
Pétitions, doléances, protestations ne changeaient encore rien   à cette situation. Si certains attendent avec impatience que la République défasse ce qu’a fait la Royauté, d’autres également redoutent le bouleversement sans pareil qui serait de la sorte provoqué dans les successions des familles Fort-Mardyckoises.
Après la guerre les rues de sables sont carrossées avec les briques des maisons qui furent détruites.
Les bombardements ont détruit 160 maisons, l'école Roger Salengro, le clocher de l'église.
1946- le 16 novembre  Création « des ailes d’acier » but : organiser des concours de Pigeons voyageurs pour les amateurs de la commune et de  ses environs immédiats. Siège social 11 rue de l'amirauté.
1950- les voitures font leur apparition dans les rues du fort.
1952- Installation de l’eau courante.
1954 La population est de 2501 habitants.
1962- Fin du privilège la population est de 3124 habitants.


 
 
 

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