LES PECHEURS D'ISLANDE " La tenue du pêcheur sur le départ "
Tenue du pécheur en Islande sur le départ
Le pêcheur à la morue s’équipait au mieux pour se prémunir du froid et de l’eau.
Une vareuse de flanelle, ample et chaude, couvrant le torse, les épaules et les bras, disparaît dans une culotte courte de gros drap bleu qui s'attache sous le genou. Sur cette vareuse, ainsi que sur la culotte, sont adaptés de véritables cuissards et des brassards en cuir noir.
La tête est recouverte du fameux suroit en toile goudronnée, dont le bord, plus large par derrière que par devant, abrite la nuque contre la pluie et les éclaboussures de la lame, des oreillères attachées sous le menton achèvent d'encadrer hermétiquement le visage.
Une épaisse cravate de laine tricotée, fait deux fois le tour du cou, puis, ses deux bouts vont se cacher sous la vareuse, et, en se croisant sur la poitrine, contribuent à la préserver du froid.
Les mains sont enfoncées dans d'énormes gants de laine monodactyles qui ont pour mission de leur conserver un peu de chaleur lorsqu'il faudra, pendant toute la sainte journée, saisir et haler à bord la ligne de pêche mouillée par l'eau glaciale.
Les chaussures viennent compléter ses armes défensives contre l'eau et le froid : ce sont des bottes énormes dont les tiges montent jusqu'au haut des cuisses et sont maintenues à cette hauteur, soit par une coulisse qui les serre, soit par des tirants qui s'attachent à la ceinture; des semelles, épaisses de deux doigts, ajoutent encore à la taille du marin, qui, sans elles, dépasse généralement la moyenne. Cette formidable chaussure complète le blindage cuir-et-laine qui ne le préservera pourtant qu'imparfaitement contre les attaques de la bise et de l'eau.
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