1909 UN NOUVEL HOPITAL A DUNKERQUE/ROSENDAEL

 

 Au Conseil Municipal, en 1866, une Commission ayant comme rapporteur, M. Constant Bourdon,, conclut, en un rapport soigneusement étudié, à la création d'un Hospice spécialement réservé aux vieillards, et incurables. Le principe.de la séparation de l'Hôpital, et de l'Hospice était définitivement adopté. Mais cette modification, faute de fonds, ne devait être effectuée, que vingt-cinq ans plus tard.

Enfin, le 16 Juillet 1885, la Commission administrative décida définitivement la construction de l'Hospice. La Ville donna 510.000 fr. et le nouvel établissement s'éleva bientôt au  milieu de vastes jardins appartenant à l'Administration Hospitalière, aux portes de Dunkerque, à l'entrée de la Commune de Rosendaël. Il fut inauguré en 1891.

Une partie des bâtiments de l'ancien Hôpital  menaçait de ruine. On fut bientôt obligé de les démolir, et les malades et blessés se trouvèrent  logés tout aussi à l'étroit qu'auparavant. Au début du XXe siècle, Dunkerque n'avait pour tout hôpital que de vieilles bâtisses, formées de salles basses, blanchies à. la chaux, dallées en  carreaux de terre rouge, tout comme au temps de Louis XV.

On ne pouvait tolérer, plus longtemps un pareil  état de choses. L'Administration des Hospices possédait encore de vastes terrains, en face du nouvel établissement réservé aux vieillards.

 C’est là qu'elle résolut d'édifier un Hôpital moderne, dès qu'elle aurait à sa disposition les ressources nécessaires.

 Fort heureusement, en 1902 une  dame généreuse, Madame Angellier-Beck eut l'admirable idée de faire don à la ville de Dunkerque d'une  somme de 400.000 fr. pour faciliter la réalisation de l'oeuvre projetée.

L'année suivante, le 18 Juillet, le gros œuvre était mis en adjudication publique. Deux mois après, les travaux furent commencés.

Bientôt, d'autres personnes charitables  suivirent le bel exemple de Mme Angellier-Beck. M.Gustave Féron, Administrateur des Hospices, les héritiers Albert Cuenin et Désiré Gaspard firent des dons divers. En-même temps, la ville de Dunkerque et le Gouvernement aidèrent, par des subventions importantes obtenues grâce aux démarches persévérantes de MM. Trystram, sénateur, et Guillain, député, les efforts de la Commission Administrative.

Au mois d'Août 1909, l'Hôpital était achevé ; le 30 du même mois, le public était admis à le visiter ; le. 31, on y transférait les malades et  blessés et le1er Septembre, l'établissement fonctionnait régulièrement