LE SIEGE DE DUNKERQUE SEPTEMBRE 1646


Le siège de Dunkerque 1646
D’après J. Mouraux (1934)


Le siège de Dunkerque est un des épisodes les plus importants de la lutte entreprise pour la possession de la ville de 1635 à 1646, date où elle a, été reprisé aux Espagnols ; par le duc d'Enghien pour la France sous le règne de Louis XIV
C'est pour cette considération que Louis XIII s'alliait avec les Etats-Généraux des Provinces-Unies pour chasser les Espagnols des 17 Provinces qu'ils occupaient sur les 22 composant les Pays-Bas, le traité d'alliance signé à Paris prévoyait le partage des territoires qui allaient être conquis.
Toutes les places de la côte de Flandre devenaient françaises. Abaisser l'Espagne : tel était le point principal du programmé de Richelieu. Ce grand homme d'Etat avait des visées sur les ports des côtes de Flandre, et en particulier sur Dunkerque, les Espagnols n'ont dans tous les Pays-Bas que ce seul port duquel par leurs pirateries ils incommodent tout le commerce de la France.
Ce n'est qu'à partir de 1643 que les armées françaises réalisent des progrès importants, que leur poussée lente et sûre vers le Nord s'accentue. Les Espagnols commencent à appréhender cette avance : Dunkerque leur apparaît de plus en plus menacée.
Le 28 Juillet 1644, Gravelines capitule en 1645 Le Fort de Mardyck est pris par les Français et repris par les Espagnols.
En 1646, le 31 Juillet, Bergues succombe, puis, le 14 Août, Bourbourg ; Mardyck est repris après 10 jours de siège, Furnes, le 6 Septembre.

L'armée française est aux portes de Dunkerque. : cette ville mystérieuse dont on ne découvrait que le clocher. En tous cas, Dunkerque se trouve désormais au centre; d'un cercle de fer.

Siège de Dunkerque
La saison semble trop avancée pour entreprendre une opération d'aussi, grande envergure que le siège de Dunkerque. La Ville, pourvue de .fortifications neuves, occupée par une garnison importante, a pour gouverneur le marquis de Lède (Guillaume Bette), qui en maintes occasions avait donné des preuves de sa valeur. Les principales difficultés venaient de la nature même de la contrée. Il fallait s'établir solidement au milieu de sables mouvants et sur un sol coupé par des canaux et inondé par les eaux de la mer, au milieu de lagunes et de marais où la fièvre allait décimer les régiments. 

Le vainqueur de Rocroy ne s'arrête pas à ces considérations. Agir immédiatement lui paraît la solution qui s'impose. Il a, à ses côtés les maréchaux Gassion et Rantzau, des lieutenants-généraux tels que Villequier, Castelnau… Mazarin qui ici continue la politique de Richelieu, ne négligea rien pour assurer le succès du duc d'Enghien. Il augmenta l'armée de Flandre, renfort bien nécessaire si l'on en croit les rapports qu'il consignait dans ses carnets ; un capitaine d'infanterie écrivait au maréchal d'Estrées que l'armée de Flandre, épuisée par la dernière campagne, était hors d'état de tenter aucune entreprise. Les écrivains du temps, éblouis par la gloire du duc d'Enghien, lui ont attribué tout le mérite de la conquête. Mais, tout en reconnaissant la supériorité du génie militaire du prince, il serait injuste d'oublier les mesures par lesquelles Mazarin contribua .à la victoire.
Ces secours étaient nécessaires, puisque la plupart des chefs de l'armée, réunis dans un conseil de guerre convoqué par le prince avaient déclaré que le siège de Dunkerque leur paraissait impossible à entreprendre dans l'état où l'armée était réduite. Le duc d'Enghien envoya à la cour St-Evremond pour faire connaître à Mazarin la diversité des avis et demander une résolution. Le conseil du Roi chargea Mazarin de rédiger ces instructions qui furent portées par Saint-Evremond.au duc d'Enghien, Mazarin insistait sur « une espérance quasi certaine de l'heureux succès ». 
Le duc d'Enghien était arrivé le 19 Septembre 1646 devant Dunkerque. On ouvrit la tranchée le 24. Il craignait surtout pour son armée la longueur du siège. Dans une pareille situation, c'était ménager la vie des soldats que de brusquer les attaques. La place opposa pendant quelque temps une vigoureuse résistance. Mais ces attaques multipliées avaient coûté à la France un sang précieux. Le duc d'Enghien lui-même courut de grands dangers. 
Déjà la mine avait fait sauter une partie des remparts et ouvert une large brèche, lorsque le marquis de Lède, sommé de se rendre, promit de livrer la place, s'il n'était pas secouru dans trois jours.
Au délai fixé, le 11 octobre, la garnison sortit avec les honneurs de la guerre, et défila devant Condé qui mit pied à terre pour accueillir le marquis de Lède lorsque celui-ci se présenta, le dernier de tous. Après un échangé de courtoisies, les Français entrèrent dans Dunkerque, Le maréchal Ràntzau fut nomme gouverneur de la Ville.
On chanta à Notre-Dame un Te Deum solennel pour la prise de Dunkerque. 
Pour plus de précisions se reportez-vous à l'Histoire du Siège de Dunkerque par Jean François Sarrazin (1659)

Liens pour:

    -La bataille de Dunkerque 15 mai 1383-

 

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