DUNKERQUE de 1791 à 1795

 

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DUNKERQUE de  L'ASSEMBLÉE LÉGISLATIVE à LA CONVENTION de 1791 à 1795.

  L'Assemblée législative   (installée le 1er octobre 1791) comptait sept cent quarante cinq membres : Dunkerque y était représentée par Emmery     et par Coppens. Presque tous les députés avaient été choisis dans la classe moyenne; ils étaient dévoués à la révolution et disposés à lutter contre les puissances voisines qui, en accueillant les émigrés, témoignaient de leur hostilité aux changements qui s'opéraient en France.  En fin 1791 Fockerey devient directeur du collège laïque, ancien collège Jésuite.
L'effervescence avait déjà donné lieu à bien des scènes violentes auxquelles Dunkerque avait échappé; mais la disette, la misère exaltait l'audace, et le 14 février 1792, sous prétexte que des blés destinés à l'intérieur, se trouvaient en ville, le peuple affamé prétendit que des accapareurs voulaient, en faire monter encore le prix. La foule furieuse court à leurs maisons, brise les portes, puis les glaces, les porcelaines, les meubles ; elle enfonce les pièces de vin, emporte une partie du mobilier, l'argenterie, se livre, en un mot, à ces excès qui sont la honte de l'humanité.
La garde nationale, frappée de stupeur, ne se réveille que quand la municipalité, arborant le drapeau rouge, fait publier à son de trompe la loi martiale qui ordonne l'emploi de la force militaire quand l'action des lois est insuffisante. L'émeute cesse...; elle reprend bientôt. La foule se précipite vers des vaisseaux chargés de grains destinés à la France ; elle veut les incendier et n'est arrêtée que par la remarque d'un capitaine du port que l'incendie se communiquera ensuite aux autres navires.
La garnison était, elle, travaillée par des proclamations que les émigrés jetaient à profusion à la frontière; et l'on pouvait craindre des trahisons, car les nobles qui avaient quitté la France, excitaient l'Autriche et la Prusse à venir, par la force des armes, rendre à Louis XVI l'autorité qu'on lui avait arrachée. L'Assemblée prononça la peine de mort contre les émigrés qui ne rentreraient pas sous deux mois, et elle proscrivit les prêtres non assermentés. A Dunkerque le sentiment religieux de la population faisait déserter l'église où officiaient ceux qui avaient prêté le serment, et courir aux lieux où, au péril de leur vie. le 6 avril Fermetures des sanctuaires des couvents le 19 mai Fermeture du dernier lieu de cultes mais les réfractaires célébraient encore le saint sacrifice.
La guerre était imminente. Elle l'ut déclarée et commença pour nous par des échecs. Le 11 Juillet. L’Assemblée déclara la patrie en danger ! « Dès cet instant, les séances furent permanentes; des coups de canon, tirés de temps en temps, annoncèrent cette grande crise; toutes les municipalités, tous les conseils de districts et de départements siégèrent sans interruption; toutes les gardes nationales se mirent en mouvement : des amphithéâtres étaient élevés au milieu des places publiques, et des officiers municipaux y recevaient, sur une table portée par des tambours, le nom de ceux qui venaient s'enrôler volontairement. »
Brunswick, à la tête des armées coalisées de l'Autriche et de la Prusse, envahit la France et lança, un insolent manifeste par lequel il menaçait de mort ceux qui seraient pris les armes à la main, et Paris d'une ruine complète. La foule exaspérée se porta aux Tuileries, massacra les Suisses et les nobles. Louis XVI chercha un refuge au sein de l'Assemblée qui le déclara suspendu de ses droits et le retint prisonnier avec sa famille dans la tour du Temple ; c'était ainsi qu'elle répondait au manifeste de Brunswick !
Le 23 août arrivèrent à Dunkerque des commissaires envoyés par l'Assemblée et chargés d'aviser au moyen de conserver à la France une de ses places les plus importantes. Ils furent magnifiquement reçus et les fonctionnaires vinrent jurer devant eux de « maintenir l'égalité ou de mourir à leur poste. »
Il y avait beaucoup à faire à Dunkerque : peu d'armes, peu de provisions de poudre, des fortifications insuffisantes. On confia aux vétérans armés de piques la garde intérieure; les troupes s'occupèrent aux fortifications, la garde nationale eut la surveillance des postes. On arma les forts du côté de la mer, on établit des batteries flottantes: il était temps! L'ennemi avait franchi la frontière, il s'approchait de Lille, il occupait Steenvoorde! 

L'Assemblée législative se retira pour faire place à la CONVENTION qui devait mériter le nom de sanglante et qui déclara la déchéance de l'autorité royale et établit la République (21 septembre 1792 au lendemain de Valmy). Voulant détruire, pensait-elle, tout ce qui rappelait le régime qu'elle venait de renverser, elle défendit non seulement les titres de noblesse, mais même les mots monsieur, madame, remplacés par citoyen, citoyenne ; il n'y eut plus de domestiques, mais des officieux, plus de saints, plus rien donnant le souvenir du culte catholique. le 1 février 1793 « Dunkerque même, « église des dunes », perdit son nom glorieux et s'appela Dune-libre. »En novembre 1793 nos rues ne purent plus porter les noms de St-Gilles, de St-Sébastien, de Ste-Barbe, des Capucins, de l'Eglise, des Prêtres, de la Vierge, même du Château, de Beaumont, de Soubise, de Sêchelles, du Fort-Louis, etc , rien enfin gardant trace de la monarchie ; on y substitua des noms plus modernes, et nous eûmes des rues Marat, du Bonnet-Rouge, des Jacobins, des Droits de l'homme, de la Montagne, des Piques, de la Fraternité, de la Constitution, etc., etc.
Encore s'il s'était arrêtée là! Mais elle jeta comme un défi aux coalisés la tête du malheureux Louis XVI ! (21 Janvier 1793). Puis pour résister aux ennemis du dehors, à la Bretagne et à la Vendée soulevées, elle leva quatorze armées et « créa un tribunal révolutionnaire qui jugea sans appel et punit de mort pour une parole, pour un regret, pour le nom seul qu'on portait ! »
Des douze députés envoyés par le département du Nord à la Convention, celui de Dunkerque, le médecin Fockedey, « citoyen à la fois ferme et modeste », se prononça seul contre l'arrêt sanglant (le 18 janvier 1793) qui faisait monter Louis XVI à l'échafaud ; il donna bientôt sa démission et revint à Dunkerque (le 3 avril 1793) où l'on fut injuste envers lui. Le juge-de-paix Mazuel eut aussi le courage de laisser parler sa conscience et, répondant au terrible Joseph Lebon, envoyé par la Convention, et qui lui demandait pourquoi les églises n'étaient pas fermées: La Convention, lui dit-il, n'a pas encore décrété la fermeture du sanctuaire. Jusqu'au moment où si pénible mission nous aura été imposée, nos églises resteront ouvertes. Dieu veuille qu'elles soient fermées le plus tard possible ! » Le prêtre lâche et sanguinaire qui avait renié son Dieu, fit conduire à Arras le courageux Mazuel qui n'échappa à la guillotine que par l'intervention du général Hoche.
Deux autres députés de la Convention vinrent à Dunkerque exciter le zèle des habitants et s'assurer de l'état des fortifications.
La situation de la France devenait effrayante : nous avions déjà à repousser l'Autriche et la Prusse; la Convention déclare encore la guerre à l'Angleterre et à la Hollande qui coalisent contre nous l'Espagne, le Portugal, l'Italie, l'Allemagne. Le général qui commande dans le Nord, Dumouriez nous trahit, essayant en vain d'entraîner ses soldats, et passe à l'ennemi! A cette nouvelle, la municipalité dunkerquoise appelle le général Pascal, commandant de la place : il fait le serment de mourir pour la République, et les membres du conseil jurent aussi de mourir à leur poste.
Le danger arrivait,( en mai 1793) une flotte anglaise vint bloquer le port et le chef de l'escadre engagea, par écrit, le commandant Pascal à se placer sous la protection de l'Angleterre. Pascal répondit que ni lui, ni les habitants n'acceptaient de propositions déshonorantes pour le nom français: « Faites-moi l'honneur de m'attaquer, disait-il en unissant, j'aurai celui de répondre militairement. Le moment n'était pas venu , car l'ennemi se retira, mais non pour longtemps.
Si l'Angleterre convoitait. Dunkerque, l'Autriche voulait Valenciennes et Condé, la Prusse, Mayence; Lyon se révoltait, Toulon tombait aux mains des Anglais à qui la Corse menaçait de se donner ; la Vendée, la Bretagne étaient toujours en pleine révolte. Mayence fut prise, Valenciennes succomba ; Pitt, le chef du cabinet anglais, ordonna au duc d'York de se porter sur Dunkerque. Celui-ci obéit, laissant 15000 Hollandais à Menin, 15000 hommes en observation à Rousbrugghe, sur l'Yser, près d'Oost-Cappel, et s'avança sur notre ville avec 20000 hommes.
l'armée du Nord était commandée par Houchard. Le comité siégeant à Paris « lui envoya des renforts et lui prescrivit de ramasser toutes les troupes disséminées dans les camps de Flandre, pour délivrer Dunkerque : « L'honneur de la nation est là, lui dit-il. Pitt ne peut plus se soutenir qu'en indemnisant le peuple anglais par de grands succès... Portez des forces immenses dans la Flandre et que l'ennemi en soit chassé. »
Le duc d'York arrivait, pour s'établir devant Dunkerque, passant entre la mer et la grande Moëre, n'ayant d'autre retraite que la route de Fumes. Houchard n'avait que dix-sept mille hommes répartis en trois camps : Bailleul, Cassel, Ghyvelde et quelques postes retranchés sur le territoire d'Oost-Cappel, .en regard des quinze mille ennemis en observation à Rousbrugghe. Ces postes furent débusqués par Freytag ; le duc d'York attaqua le camp de Ghyvelde où étaient trois mille cinq cents hommes de nouvelles recrues, braves, mais sans discipline ni instruction militaire ; de plus les ennemis comptaient sur une flotte anglaise qui devait venir en aide aux opérations du siège de Dunkerque !
Notre ville avait seulement mille hommes de garnison, mais elle possédait une garde nationale de deux mille hommes, braves, ardents, tout dévoués. « Entourée d'une simple fortification en sable gazonné, elle avait bien reçu quelques améliorations du côté où l'attaque était le plus probable ; mais rien n'était complètement achevé, on avait élevé deux cavaliers (élévation de terre sur un rempart pour y mettre de l'artillerie), creusé des poternes pour donner accès à quelques ouvrages extérieurs ; quatre-vingts pièces de canon garnissaient les remparts surtout du côté de l'Est, depuis la grève jusqu'au canal de Fumes. Deux batteries de mortiers étaient établies sur les buttes voisines des rues du Moulin et du Magasin-à-Poudre. » C'était bien peu, et par malheur le général Oméara qui commandait dans la ville, était fort médiocre, son conseil de guerre indécis, sans initiative, n'ayant pas la confiance de la population. Puis la Société populaire, club brouillon, prétentieux, contrecarrait la municipalité ; mais celle-ci et la garde nationale étaient énergiques et elles le montrèrent bien quand la vigie qui veillait constamment du haut de la Tour, d'où l'on découvre de Gravelines à Furnes et de la rade au delà de Bergues, ayant fait savoir que les Anglais attaquaient le camp de Ghyvelde, le conseil de guerre déclara la ville en état de siège !
Voir :
Le siège de Dunkerque septembre 1793-
La bataille d'Hondschoote septembre 1793-

 Dunkerque était débarrassée de ses ennemis extérieurs : la flotte anglaise avait recueilli les débris de cette armée qui devait nous asservir et qui avaient fui honteusement après un siège glorieux pour les courageux défenseurs. Mais restaient les ennemis de l'intérieur que le danger avait réduits à l'impuissance et qui allaient se redresser plus arrogants, plus odieux que jamais. Dunkerque recevait le contre-coup des événements de Paris : le règne de la Terreur, le règne de l'échafaud étendait son voile funèbre sur toute la France.
Marat, Danton, Robespierre, les Montagnards triomphaient à Paris, se débarrassant par la guillotine de leurs adversaires. Les plus grands citoyens, nobles, prêtres, bourgeois, furent envoyés à la mort par milliers. La lutte s'engagea entre Robespierre et Danton, le premier l'emporta, et dès lors la terreur et la guillotine furent à l'ordre du jour. Bientôt paraît la Loi des suspects, loi terrible qui, sur un soupçon, condamne au dernier supplice ; puis le maximum fixant le prix des marchandises de première nécessité ; puis la proclamation du gouvernement révolutionnaire, puis celle du tribunal révolutionnaire qui envoie à l'échafaud Marie-Antoinette, les Girondins, etc.
A Dunkerque, comme partout, des hommes ignobles, aux passions basses, haineuses, surent profiter des troubles, inspirer la terreur, s'emparer de la direction des affaires. Ainsi Cordange, ce misérable qui a laissé un souvenir si odieux, fils d'un artisan, lui-même fripier, repris de justice, hardi, sans capacité, orateur de club, entra au conseil municipal et fut l'instigateur des plus tristes excès. Tandis que les enfants même, car l'administration était déjà débordée, se réunissaient par bandes pour insulter les passants, s'armant de cannes, de bâtons, de pistolets, et se battant quartier contre quartier ; tandis que les adolescents fréquentaient les cabarets et les mauvais lieux, puisant de bonne heure le goût des excès de tout genre ; En novembre 1793 les hommes, guidés par Cordange, brûlaient les registres, les parchemins, les bois sculptés des églises, les statues des saints, les tableaux de maîtres, vendaient les ornements sacerdotaux qui servaient à d'ignobles carnavals ! Enfin, suprême infamie, la commune convoquée par la municipalité, à la demande de la Société populaire, décide qu'il n'y a plus de culte reconnu et vocifère les cris : « Plus de prêtres ! plus d'autels la liberté ou la mort ! » La peur fait commettre bien des lâchetés, et des prêtres indignes viennent déposer leurs lettres de prêtrise et abjurer leur foi. Le culte de la Raison est proclamé par des hommes qui font preuve évidente de folie, et l'église paroissiale est dédiée à cette prétendue divinité!
Côrdange, avec des hommes de sa trempe, Péreyra (hebertiste qui sera exécuté le 24 mars 1794) , Isoré, etc., organise le règne de la terreur. Les dénonciations secrètes, cette arme des lâches, deviennent de plus en plus nombreuses. Dunkerque a aussi son Comité révolutionnaire. Isoré fait destituer puis emprisonner la plupart des membres de la municipalité, entr'autres le maire Emmery, et installe, de sa propre autorité, une autre municipalité où figure Côrdange. Il frappe arbitrairement quelques familles riches d'une imposition de trente mille livres qu'elles doivent immédiatement apporter. La Société populaire règne : malheur à qui n'obtient pas d'elle un certificat de civisme est déclaré suspect et peut être incarcéré à la moindre dénonciation. Le Conseil décide que les nobles n'obtiendront jamais ce certificat et que, quelle que soit leur misère, ils n'auront aucun droit aux distributions.de pain!
Un membre du club est chargé de faire disparaître tout ce qui rappelle « une religion absurde, un culte qui n'est qu'un vil trafic, » ainsi que s'exprime l'orateur officiel au Champ-de-Mars ! Toutes les croix sont enlevées et la rage va jusqu'à décapiter les christs. La chapelle de la Basse-Ville sert d'atelier ; St-Eloi est envahi par une compagnie de scieurs, à Notre-Dame-des-Dunes on fait des cartouches et des gargousses; la déesse Raison s'installe à l'église des Jésuites... Aussi le maire peut répondre au député de la Convention, Florent Guyot, qui vient s'assurer de quelle manière sont exécutées les lois du gouvernement révolutionnaire: « Les lois s'exécutent exactement ; le maximum est assez généralement observé. Les idoles du fanatisme n'existent plus. Il n'y a plus de prêtres ; ils ont été presque tous expulsés et les autres ont renoncé à leur métier de charlatan ; les églises servent de magasins ou d'ateliers... » Ajoutons toutefois « qu'il n'y eut pas à Dunkerque une seule exécution politique, » et que toutes les infamies n'avaient pu arracher du cœur des braves pêcheurs dunkerquois leur dévotion à Celle qu'ils invoquent au milieu des tempêtes ; grâce à eux, personne n'osa toucher à la statue de Notre-Dame qui se trouvait au Marché-aux-Poissons.
La tourmente révolutionnaire allait s'apaiser. Robespierre renversé périt lui-même sur l'échafaud qu'il avait fait dresser pour tant de victimes ; sa chute fut le signal d'une réaction qui permit à la France de respirer.

En juillet 1794 Cette chute sauva bien des têtes, entr'autres celle d'Emmery et celles des malheureux entassés dans les prisons que le comité révolutionnaire d'Arras avait intention d'épurer! DUNE-LIBRE put reprendre son vrai nom, DUNKERQUE. En décembre on retrouve les anciens noms de rue.
Mais si le calme revenait dans les esprits, la misère ne diminuait pas ; les denrées étaient à un prix excessif ; les trois quarts de la population n'avaient pas de moyens d'existence: dix-huit mille indigents! La plupart, sans demeure assurée, sollicitaient un certificat d'hospitalité, c'est-à-dire un asile dans les hôpitaux, dans les anciens couvents. Il fallait par décade treize cents rasières de blé pour la consommation de la ville et il n'en venait que quatre-vingt-dix au marché! On devait aller arracher aux paysans le blé qu'ils cachaient pour leurs propres besoins: la ration fut réduite à 250 grammes par jour ! Le commerce était tombé, plus de travail ; des craintes, des alarmes continuelles, d'injustes soupçons contre la municipalité que la foule affamée accuse de conspiration contre le peuple : les femmes, les filles s'arment de pierres, insultent et blessent ceux qu'on envoie vers elles, parcourent la ville en criant : « Du pain ! du pain ! 

» Le commandant Vanstabel est obligé de défendre la municipalité; il fait battre la générale, ses marins arrivent, la garde nationale repousse l'émeute. Méconnue, la municipalité fait connaître alors la triste situation où elle se trouve : pour alimenter la commune, elle avait contracté une dette de dix millions! Les membres avaient, renonçant à leurs propres affaires, donné tout leur temps à la chose publique ; ils s'étaient multipliés, ruinés pour le soulagement de leurs concitoyens, et on les récompensait par une accusation absurde: ils voulaient, disait-on, affamer le peuple! La crise passa, grâce au dévouement des généreux citoyens qui voulurent bien encore souscrire pour des achats de blé et organiser même des fêtes au profit des pauvres !
La Convention allait se retirer: son souvenir éveillera toujours l'idée d'une époque de sang; cependant il faut être juste et rappeler en peu de mots ce qu'elle a fait de bien pour, la France : à elle appartient l'organisation de l'instruction publique à tous les degrés ; la création de polytechnique;  l'établissement du système métrique, le Conservatoire des Arts et Métiers, le Bureau des longitudes, le Conservatoire de musique, le Muséum d'histoire naturelle, etc. Par l'énergie et la rapidité de ses mesures elle avait non-seulement sauvé la nation de l'invasion, mais encore porté nos armes victorieuses chez nos ennemis. Elle a pour la première fois de l'histoire aboli l'esclavage le 4 février 1794.  La Belgique avait été conquise et divisée en départements; Toulon repris aux Anglais par Bonaparte, alors capitaine d'artillerie ; la Vendée pacifiée, etc. Elle déclara sa mission terminée le 26 octobre 1795, après avoir fait la Constitution de l'an III, suivant laquelle le pouvoir législatif était attribué à deux Conseils, celui des Cinq-Cents et celui des Anciens, et le pouvoir exécutif au DIRECTOIRE , formé de cinq membres se renouvelant chaque année par cinquième.

 

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